Toujours en première ligne, « le maire est à la fois le premier visage de ce qu’on appelle « l’État », la « France », la « République », et celui qui fait vivre ces grands mots au quotidien (…) au beau milieu des crises et des grandes transformations. Lorsque l’État reflue, recule, que les services publics deviennent des numéros verts, que les crises sont sans réponses, il ne reste que la commune et le maire à portée d’engueulade » explique Sébastien Jumel. « Nous faisons face à une crise des vocations, avec une inquiétude sur les profils pour les élections municipales 2026, mais aussi à des élus qui jettent l’éponge à la suite de violences, de menaces, de pressions, d’un sentiment d’incapacité à agir ou encore par difficulté à conjuguer sa vie d’élu avec sa vie professionnelle et personnelle » poursuit la co-autrice du rapport, Violette Spillebout. Leur travail a mis en évidence la nécessité de conférer aux édiles un statut adapté à la conjoncture d’aujourd’hui, autour de trois thèmes essentiels. En tout premier lieu, le rétablissement d’un exercice serein du mandat public local, en regard de la dégradation des conditions avérées (capacités d’actions, risque pénal). Une quête qui ne peut s’opérer que par l’émergence d’un statut réellement attractif reconnaissant l’engagement d’élu local à sa juste valeur et donc susceptible de maintenir des vocations pour préserver la vitalité de la démocratie sociale. Enfin l’amélioration des conditions d’entrée et de sortie des mandats est un sujet récurrent sur lequel il faudra bien légiférer pour engager les citoyens activement dans notre vie publique.
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