Ce jeudi 12 mai 2022, les élus communautaires de l’agglomération Saumur Val de Loire étaient réunis alors d’un conseil. Parmi les sujets à l’ordre du jour, ils ont eu à valider le Projet Alimentaire Territorial (PAT). Il s’agit d’un document d’orientation stratégique qui vise à définir la politique et les objectifs de la collectivité en matière d’agriculture et d’alimentation pour les années à venir. S’il ne la contraint en rien, il fixe toutefois une certaine ligne directrice. « À travers son diagnostic agricole et alimentaire réalisé en 2020, la Communauté d’Agglomération a identifié 12 enjeux pour son territoire :
1. Développer et structurer des filières de production locales, en soutenant les outils de transformation
2. Préserver l’équilibre entre productions animales et végétales
3. Favoriser la reprise des exploitations et l’installation de nouveaux porteurs de projets
4. Encourager des pratiques de production vertueuses et de qualité
5. Gérer durablement les ressources en eau et adapter les productions au changement climatique
6. Lutter contre le gaspillage alimentaire et développer l’économie circulaire
7. Développer la visibilité des produits locaux et leur identification par les consommateurs
8. Développer des outils logistiques adaptés à l’approvisionnement local pour les distributeurs
9. Faciliter l’approvisionnement local dans la restauration collective et le recours à des produits de qualité en lien avec la loi Egalim
10. Développer une politique de lutte contre la précarité alimentaire coordonnée et inclusive, qui garantisse l’accès à des produits locaux de qualité pour tous
11. Sensibiliser les différents publics à une alimentation saine et équilibrée
12. Encourager l’interconnaissance des acteurs et créer du lien », a présenté Eric Touron, vice-président en charge de ce dossier.
Pas facile avant la fin du mandat
Dans le cadre des objectifs politiques de la nouvelle mandature, la Communauté d’Agglomération souhaite mettre en œuvre les actions prioritaires du PAT, venant à la fois soutenir le projet de création d’une cuisine centrale, tout en répondant aux besoins du territoire, à travers des actions prioritaires ciblées visant à : Amener les citoyens à choisir une alimentation locale et de qualité ; Accompagner une meilleure structuration des filières de proximité ; Améliorer le fonctionnement de la restauration collective ; Appuyer la démarche d’économie circulaire auprès des acteurs de l’alimentation ; Permettre aux personnes en situation de précarité alimentaire d’avoir accès à une alimentation de qualité ; Créer une dynamique citoyenne autour de l’alimentation. Le vice-président précise : « On aura du mal à porter tous ces projets durant le mandat, mais l’idée est au moins de les initier. Nous avons en effet un rôle d’initiateurs à jouer et peut-être à nous de trouver ensuite des partenaires pour porter des projets. »
Un projet de cuisine centrale
Parmi les sujets pleinement ancrés dans ce PAT, « il y a un sujet central et locomotive qui est celui de la cuisine centrale. Il réunit bon nombre des enjeux et représente bel et bien un projet phare », souligne Eric Touron. C’est en effet un dossier qui a déjà été abordé par l’agglomération à plusieurs reprises. L’idée étant de créer une cuisine centrale au sein de l’agglomération pour préparer les repas de certaines écoles, de crèches, d’accueils de loisirs ou encore du pôle universitaire le PLUS. Armel Froger, maire de Bellevigne-les-Châteaux et conseiller communautaire en charge du projet de la cuisine centrale explique où en est le dossier : « Nous sommes actuellement dans la démarche de fédérer les communes qui sont actuellement en liaison froide pour la restauration de leurs scolaires. On chemine progressivement avec les communes qui vont adhérer au projet. La démarche a été engagée auprès de 3 communes pour l’heure : Gennes Val de Loire, Saumur et Bellevigne-les-Châteaux. A noter que le projet n’est viable qu’à partir de 2 500 repas par jour et fonctionne très bien à 3 000, 3 500 repas quotidiens. »
Des produits locaux
Le président de l’agglomération Jackie Goulet précise : « Cette cuisine centrale sera ouverte à toutes les communes de l’agglomération. Celles qui voudront y adhérer pourront toujours s’y greffer. C’est un outil intéressant pour ceux qui commandent actuellement à des prestataires extérieurs et ceux qui ont des outils vieillissants. L’idée est bien évidemment de pouvoir contrôler la restauration et de mettre en valeur des produits locaux, avec par exemple le MIN (n.d.l.r Marché d’intérêt National) de Vivy, l’abattoir de Bourgueil ou encore une entreprise qui produit des yaourts dans le Noyantais. On va pouvoir être maître de l’outil et avoir plus de réactivité. Aujourd’hui, on ne peut agir de la même façon avec un prestataire. Par ailleurs, c’est aujourd’hui dommageable puisque nous faisons appel sur Saumur à un prestataire situé à Blois. Il prend par exemple des salades d’Allonnes, les emmène à Blois pour les laver et les préparer, pour ensuite les ramener ici dans les assiettes des écoliers. C’est intellectuellement difficile à accepter pour moi tant sur le plan de l’impact financier qu’environnemental. Cette cuisine centrale devrait être mise en place d’ici la fin du mandat. » Cela pourrait créer 4 à 6 emplois sur le territoire.
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Commentaires 8
Très bon projet
C’est certain que c’est un bon projet !!!! Combien de cuisinières et cantiniéres vont se retrouver sur le marché de demandes d’emplois ??
Quel beau baratin Mr GOULET, mais quand doit-on vous croire ? Aujourd’hui avec vos belles promesses, ou en 2014 quand vous nous avez assuré que la cuisine centrale était budgétée ? Et on sait ce qu’il est advenu. Quand vous aurez fini de mentir, faites-nous signe.
C’est un très bon projet…il n y aura pas beaucoup de cuisinières en chômage puisqu’elles ont déjà disparues dans la plus part des cantines laissant la place à Api …nos enfant mangent de la M depuis des années …je sais que c’est mieux que dans d’autres pays mais des fois il vaut mieux manger un sandwich que de jeter tout ce que les enfants refusent de manger tellement c’est dégueu …c’est du gaspillage que nous de payons tous les mois …donc allez y Mr Goulet ..
Bonjour. Oui cela date comme projet. Comme le début des travaux du pont de st hilaire en avril…
Comme le projet immobilier rue marceau puis rue fardeau puis les halles….
C est bientôt les élections je crois ????
Y’a bien des années……. a peu près 35 ans , un projet de restaurant entreprises était mis a l’ordre du jour …….puis des Directeurs d’école avaient projeté l’idée d’une cuisine centrale avec l’aide des entreprises Saumuroises ….. mais les dirigeants des caves a vin effervescent ne voulaient pas s’associer avec l’éducation nationale ….. donc tout est tombé a l’eau….. si puis je dire.
Et il a fallu 8 ans au maire-menteur pour trouver toutes les qualités et la nécessité d’une cuisine centrale à Saumur ! Il lui faudra combien de temps pour la rendre opérationnelle ? Arrêtez de vous moquer des électeurs !
Je pensais que ce projet était déjà sur les rails, 3500 repas c’est simple pour les cantines des écoles, collèges, lycées, pole universitaire, EHPAD, employés mairie, agglo, hopital, écoles militaires, on doit dépasser les 4000 repas jour s’il en manque y a toujours le centre des impots, le commisariat, le tribunal…et puis y a les assos d’aides à la personnes portage des repas encore d’autres là s’il en manque encore!