Le dispositif Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée à Saumur, pour les quartiers prioritaires du Chemin-Vert et des Hauts-Quartiers, et Montreuil-Bellay a été accepté et certifié il y a peu (notre article par ailleurs). Il va donc pouvoir débuter sur une entreprise à but d’emploi (EBE), qui sera nommé Asure. Cette entreprise un peu particulière a pour but de ramener des personnes éloignées de l’emploi depuis longtemps vers le travail. L’entreprise devrait enfin aboutir à compter du mois d’avril. Elle dispose d’ailleurs déjà d’un site où elle pourra exercer ses différentes activités. Elle sera en effet située au sein de l’ancienne friche industrielle Altrex à Saumur, rachetée en 2020 par l’agglomération Saumur Val de Loire (relire notre article).
Installation sur la friche d’Altrex
Un bâtiment d’une surface de 1 700m2 sera utilisé par l’entreprise à but d’emploi Asure. Elle occupera dans un premier temps 1 000m2 au prix de 3 euros le m2/an la première année, 6 euros la deuxième année et 12 euros la troisième, versés à l’agglomération Saumur Val de Loire. « Cela est trois fois inférieur de ce qui se fait d’habitude, à savoir aux alentours de 38 euros le m2 par an », précise le président de l’agglomération, Jackie Goulet. Asure va reprendre le bâtiment dans l’état, après que l’agglomération est remis les carreaux de fenêtre cassés et remis aux normes le circuit électrique et la plomberie. Les premiers salariés de l’entreprise à but d’emploi auront pour première mission de remettre en état et de rafraichir les locaux avant de pouvoir y développer plusieurs activités. L’entreprise devrait intégrer le site dans le courant du mois d’avril après la signature de la convention prévue aux alentours du 18. Dès le début du mois d’avril, Asure procèdera au recrutement des premiers salariés. Les 17 volontaires et bénévoles de l’association de préfiguration seront prioritaires et embauchés en premiers. L’entreprise sera dirigée par Sandra Penisson-Dolbeau.
De nombreuses activités
Sur le site de Saumur, Asure développera plusieurs activités d’ores et déjà imaginées. Ainsi, une première activité autour du bois sera proposée. L’idée est de retraiter des morceaux de bois non recyclés par Kyrielle, le service de déchets, pour en faire des composteurs, poulailler, range-vélos… « Nous trouvions dommage que tant de matière première réutilisable soit jetée », souligne Sandra Penisson-Dolbeau. Des cagettes, par exemple jetées sur les marchés, seront également récupérées pour être revendue à des maraîchers pour celles qui sont en bon état et mises en copeaux pour en faire du bois d’allumage pour les cheminées, poêles et barbecues pour les plus abimées. Par ailleurs, une cuisine sera construite d’ici la fin de l’année sur le site pour faire de la restauration pour les étudiants du pôle de formation. Dans un premier temps pour 50 repas, dans un an une centaine et 200 repas dans 5 ans. En attendant la mise en place de la cuisine, les équipes s’installeront dans la cuisine de l’espace Jean-Rostand situé à proximité du PLUS. Enfin, Asure proposera divers services comme le repassage des vêtements pour les salariés des entreprises, le nettoyage intérieur des voitures sur le lieu du travail, mais aussi des services à domicile, comme le montage de meubles, le rangement de salons de jardin, le nourrissage des poules durant les vacances… Sur Montreuil-Bellay, d’autres missions seront menées comme l’ouverture d’une épicerie solidaire et du maraichage en partenariat avec le lycée Edgard Pinsani. Cela alimentera ainsi l’épicerie et le service de restauration pour les étudiants.
Jusqu’à 200 salariés à Saumur et Montreuil-Bellay
« La contrainte que nous avons est que nous devons avoir une activité qui n’entre pas en concurrence avec une entreprise du territoire. Il nous faut donc trouver des idées originales. Dès lors qu’une entreprise s’implante et propose la même activité que nous, y compris si nous avons été les premiers, nous devons arrêter celle-ci. Nous pouvons cependant proposer nos salariés travaillant dans ce domaine à cette nouvelle entreprise. Nous créons des services qui répondent aux besoins du territoire, mais aussi aux compétences des personnes embauchées et identifiées », explique la responsable. Les personnes sont embauchées en CDI et sont payées au SMIC et chacune choisit son nombre d’heures de travail hebdomadaire. Il y aura ensuite 2 embauches par mois. À terme l’entreprise envisage d’embaucher jusqu’à 120 personnes à Saumur et 80 sur Montreuil-Bellay. Un fonds d’amorçage a été accordé à l’EBE pour démarrer. Elle devra investir un total de 100 000 euros pour se lancer entre l’achat de véhicules, de machines, les travaux de restauration du bâtiment…
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Commentaires 7
Les mains dans les poches ça veut tout dire, on vient voire en touriste, sans conviction
Bonsoir. Vous connaissez le prix d une cuisine professionnelle collective aux normes d aujourd’hui ?.Et les frigos ?Qui paye?
J attends de voir mais j ai un doute encore une fois à la vintage.
Territoire zéro chômeur de longue durée, Monsieur Goulet est prêt à remettre en cas d’échec son mandat en jeu ?
Bonsoir. J’ai un doute maintenant avec tous les projets annoncés et qui font pschitt comme dirait notre ami Jacques……
« Sculpteurs de fumée » et « Moulins à daube » sont les deux images qui correspondent le mieux aux « élus » qui ne pensent qu’à leur indemnités !
TZC est un bon projet : cela marche déjà ailleurs chaque fois que toutes les autorités locales coopèrent.
Faites- nous un article là-dessus.
Mais les « 200 » emplois attendront un moment avant d’apparaître.
Pourquoi toujours des commentaires critiques sans apporter de solutions. Aucune raison de systématiquement critiquer,critiquer. Tout est à innover en matière d’insertion.Ranger vos rancoeurs pour de bonnes raisons. Bravo T vous avez déjà fait vos preuves