L’agglomération a engagé il y a quelques temps maintenant, des réflexions autour de la création d’une cuisine centrale sur son territoire. L’objectif étant de fournir les cantines scolaires de la collectivité pour « favoriser les circuits courts et contrôler ce que l’on met dans l’assiette de nos enfants », précise le maire de Saumur et président de l’agglomération Jackie Goulet. La réflexion quant à cette possibilité de mutualisation de la restauration collective a été engagée sur la base de plusieurs constats : De nouvelles attentes concernant une alimentation saine, équilibrée, issue de producteurs locaux et en circuits courts ; attentes quant à la possibilité de bénéficier de plats végétariens ou de régimes adaptés ; La nécessité de rechercher des économies d’échelle, de mieux contrôler l’activité, de sécuriser la continuité de service et l’approvisionnement, au travers de la mutualisation des équipements et de la ressource humaine ; Ainsi que l’incapacité des moyens actuels de certaines communes, pour partie obsolètes ou insuffisants, à répondre aux perspectives d’évolution induites par les nouvelles attentes politiques ou par l’évolution de la réglementation, qui les contraint aujourd’hui à faire appel à des prestataires extérieurs pour la production et la livraison de leurs repas. A noter que cette cuisine centrale est prévue pour les cantines des écoles publiques comme privées (en passant par des commandes de l’actionnaire qu’est la commune), pour le périscolaire comme les centres aérés ainsi que pour le pôle de formation, le PLUS.
Un chantier à 5.7 millions d’euros
L’agglomération a lancé des études de faisabilité pour la création d’une cuisine centrale et a sondé les communes du territoire afin de savoir combien seraient potentiellement partantes. « Il faut qu’il y ait un nombre de repas quotidiens suffisamment important pour que cela soit viable. Il faudrait dans l’idéal tourner autour de 3 000 repas quotidiens », précise Jackie Goulet. A ce jour, une quinzaine de communes du territoire sont potentiellement intéressées pour faire appel à cette cuisine centrale pour la production et la livraison de repas, ce qui représenterait un volume de 2 700 à 3 500 repas/ jour scolaire, d’autres se sont dit intéressées pour faire appel uniquement à la plateforme logistique qui pourrait être créée et ainsi mutualiser les commandes. Un espace d’environ 8 600 m² a été identifié sur le territoire de la Ville de Saumur pour pouvoir accueillir un tel équipement. Ce site répond aux critères d’aménagement d’une cuisine centrale permettant la production potentielle de 4 000 repas/ jour et de la plateforme logistique, pour une surface d’environ 1 174 m² construits. Il permettra également d’accueillir les parkings extérieurs dédiés au bâtiment, ainsi que les aires de livraison et d’expédition. « Le coût de la construction est évalué, à ce jour, à 5,7 millions d’euros, et un budget d’exploitation permettant de sortir un prix de repas potentiel de 3,80 € HT à 4,30 € HT », poursuit l’élu.
Création d’une Société Publique Locale
Concernant le montage de ce dispositif, la création d’une Société Publique Locale (SPL) est envisagée. « Composée uniquement des communes comme actionnaires, cela permet de garder le contrôle sur le fonctionnement et sur ce que l’on décide de donner à manger aux élèves », continue Jackie Goulet. Ce mercredi en conseil municipal, les élus de la ville de Saumur ont décidé de donner quitus au principe de création d’une SPL pour la création et la gestion de la cuisine centrale. Cette SPL sera à terme composée de 19 équivalents temps plein. Les élus de Saumur se sont également engagés à acheter à terme environ 1 150 repas/ jour scolaire, modulables en fonction des effectifs scolaires constatés chaque année. La ville participera également au financement de l’équipement. La première étude de faisabilité fait apparaître un besoin de financement en termes de participation à la construction à hauteur d’environ 736 500 € HT (hors potentielle aide de la communauté d’Agglomération Saumur Val de Loire à la Ville de Saumur) et de participation à la constitution au fonds de roulement de la SPL d’environ 97 600€ HT. « L’idée est que la participation financière des communes et de l’agglo, ainsi que de la Région, soit d’environ 4 millions d’euros, pour qu’il ne reste que 1.7 millions d’euros à emprunter ». A noter que la ville de Saumur sera porteur de projet étant donné que cela ne fait pas partie des compétences directes de l’agglomération. Celle-ci reste toutefois un support technique et financier. Le premier repas devrait y être servi en septembre 2026 et la SPL devrait quant à elle voir le jour au 1er trimestre 2024. Pour ce faire, toutes les communes souhaitant s’engager devront faire voter des délibérations similaires à celle de ce mercredi à Saumur au sein de leurs conseils municipaux.
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Commentaires 8
Superbe idée. Circuits court. Produits locaux, une belle découverte dans les assiettes de nos enfants. Les compétences sont à proximité. Génial
Et ce fameux conseil …. s’est -il posé la question…….des personnes travaillant dans les cantines scolaires ???
Que vont-ils ( elles) devenir ?? Le conseil s’est il posé la question du reclassement ?
Y’a pas s’inquiéter pour « Popole emploi…… » son personnel est tranquille jusqu’à la retraite !!!!!!Y’a du monde qui va taper à la porte !!!
Et ce fameux conseil s’est il posé la question des personnes travaillant dans les cantines et restaurants scolaires ??
Ce fameux conseil s’est il posé la question du reclassement de ces personnes ???
Ce fameux conseil s’est il posé la question qu’il va encore GONFLER les chiffres du chômage ???
Pôpôle emploi a de beaux jours devant lui …… les portes sont pas prêtes de se fermées
Bonjour
Très bonne initiative et pourquoi ne pas l’ étendre aux portages pour personnes âgées
Ah ce vieux serpent de mer qui refait surface une fois encore. On ne sait plus quand vous nous mentez ou êtes sincère. Déjà avant d’être elu-battu alors que vous vous présentiez contre votre ami JMM vous nous aviez certifié que la cuisine centrale était budgétée. Depuis vous nous avez annoncé plusieurs projets sans suite et avez même désigné un adjoint spécialiste du projet.
Y’a plus de 40 ans que le projet a été soulevé , ce sont les caves de mousseux qui avait fait la demande !!!! C’était entre 1973 et 1980 …… mais à l’époque ce n’était pas prioritaire pour les élus !!!!!! C’est vrai que pour les SANS DENTS……!!!!)
Chouette, encore des dépenses pour l’investissement et de futurs fonctionnaires employés à vie. Nos élus sont vraiment des drogués de la dépense. A coup sûr cette nouvelle SPL donnera lieu à des postes rémunérés pour les élus. En gros, c’est je trouve un prétexte pour me servir plutôt que vous servir.
Ça faisait longtemps que c’ était pas revenu sur le tapis. Ça fait des années qu’on entend ça. C’était même soit disant budgété. Du blabla comme d habitude