La communauté d’agglomération Saumur Val de Loire assure la gestion de 32km du Thouet sur son territoire. À ce titre, elle mène des actions de restauration et d’entretien de cette rivière depuis sa confluence avec l’Argenton jusqu’à ce qu’elle se jette dans la Loire. Parmi les opérations menées sur le Thouet, l’agglomération réalise une véritable restauration morphologique du cours d’eau. Cela consiste à redonner un profil un peu plus naturel au Thouet, notamment sur le secteur du barrage du Vieux Moulin en amont de Montreuil-Bellay, qui a été détruit. « Les 32km de Thouet que gère l’agglomération comptaient 9 ouvrages. Parmi eux, trois ont été détruits : Le Vieux Moulin, Rimodan à Saint-Juste-sur-Dive et celui de Bron au Coudray-Macouard. Les autres sont opérationnels et le restent. Cela a été décidé au vu de la loi qui oblige à la continuité écologique des rivières. Suite à cela, le niveau d’eau est plus bas et fluctue naturellement en fonction du débit de la rivière. Au fil du temps, la rivière se resserre par la sédimentation et la végétalisation des berges. Mais ce processus naturellement peut prendre plusieurs centaines d’années. L’agglomération réalise donc des travaux pour accélérer ce processus et venant déposer des matériaux alluvionnaires et végétaliser ce qui était auparavant le lit de la rivière », explique David Laurendeau, technicien rivière au sein de l’agglomération. Ce chantier réalisé à 6 endroits sur un secteur d’environ 900m linéaires au niveau du Puy-Notre-Dame, représente un montant de 400 000 € financé à 50% par l’agence de l’eau, 30% par la région et 20% par l’agglomération. Débuté à l’automne 2021, il se terminera dans environ 2 mois.
Faire remonter le niveau de l’eau et sa qualité avec plus de courant
Mais alors, pourquoi donner au Thouet ce nouveau profil ? Eric Mousserion, vice-président de l’agglomération en charge de la gestion des milieux aquatiques et du Thouet explique : « La volonté première est d’améliorer la qualité de l’eau. Nous l’avons vu cet été, le niveau de l’eau est très bas sur les périodes sèches et chaudes. Celle-ci est donc plus stagnante, donc plus chaude et moins oxygénée. Cela impacte la faune, la flore et la qualité de l’eau. L’idée de ces travaux est donc de reconstituer des zones d’eau courante en période de faible débit, d’oxygéner l’eau et de la refroidir, de redonner du niveau d’eau en réduisant la largeur du lit. » Durant cet été en effet, de prélèvements ont été réalisés en amont des barrages et d’autres dans ces gorges où l’eau court, dans le premier cas l’eau est montée à 28 degrés et dans le second à 24 degrés. À noter qu’entre le premier palier en aval et le dernier en amont, cette opération a permis de remonter le niveau de l’eau de 40cm. Pour la faune, cela doit également permettre de limiter les phénomènes de mortalité de poissons comme nous avons pu en être témoins sur le Thouet cet été en raison d’un manque d’oxygène du cours d’eau. « Même si avec les sécheresses que l’on a désormais et qui nous attendent encore il n’y a pas de solution ultime. Quand il n’y a plus de débit, il n’y a plus de débit. C’est un enjeu que nous devrons considérer de plus en plus avec des écarts saisonniers extrêmement importants : beaucoup d’eau en hiver et très peu en été. D’autant que les volumes prélevés durant l’été sont supérieurs au débit », lance le vice-président.
Une meilleure auto épuration de l’eau
Par ailleurs, « ces travaux permettent de créer de nouveaux habitats et contribuent ainsi à la diversification de la faune et de la flore. Ils améliorent également la capacité de la rivière à s’auto épurer. La végétation qui pousse dans le lit contribue à filtrer, consommer et éliminer une partie des éléments minéraux qui sont rejetés dans la rivière », souligne Séverine Lacombe, responsable sur service environnement à l’agglo. Une eau qui court plus et plus profonde devrait également permettre de lutter contre la prolifération d’espèces invasives comme la jussie qui préfère les milieux calmes et chauds. À noter que les cours d’eau sont évalués et notés par les services de l’état sur une échelle allant du niveau 1, la meilleure qualité de l’eau, au 5, la pire. « Depuis que les relevés existent, donc environ 30 ans, nous sommes passés du niveau 4 à aujourd’hui une fluctuation entre le niveau 3 et le niveau 4 selon les périodes. Cela signifie donc à la fois une légère amélioration de la qualité de l’eau, mais surtout une non-détérioration de celle-ci », poursuit David Laurendeau. « Des efforts ont été faits par les différents acteurs pour limiter la pollution des cours d’eau depuis quelques années. Des sensibilisations sont menées auprès des agriculteurs, des collectivités et de la SNCF afin qu’ils n’utilisent plus de pesticides… les rejets ont été réduits », ajoute Eric Mousserion. Et de conclure : « Nous devrons ensuite, notamment dès 2023, passer à une phase d’étude et d’analyse, afin de voir les bénéfices réels et factuels de ces travaux. »
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Commentaires 8
Pécheur, je constate une chose, c’est que le Thouet est dans un état catastrophique depuis que les travaux ont commencés et que les barrages ont été arasés, je ne prends plus de carte de pêche depuis 2 ans, et je ne dois pas être le seul à faire ce constat.
Bonsoir. Il a été fait des travaux pour éviter les inondations etc….
Aujourd’hui machine arrière à nouveau des travaux.
Ils avaient dit quoi les anciens à l epoque?
Regardez les 3 personnages sur le pont Bernard ils vous expliquent qu’après avoir cassé les barrages à grand renfort d’argent public ils ont fait descendre le niveaux des eaux et maintenant toujours avec notre argent ils vont faire des travaux pour remonter le niveaux des eaux ….Voila !!! Et le comble : ils sont grassement payés pour faire çà !!!!
Enfin le commentaire d’un spécialiste et que quelqu’un qui sait de quoi il parle ! Une analyse aussi profonde et des arguments aussi bien étayés, ça fait du bien et ça élève le niveau des débats. Ça change un peu de tout le blabla creux des gens de l’agglo et des commentaires à 2 balles des lecteurs. Si seulement ils pensaient (peu probable) à solliciter pas vos conseils… nous n’en serions pas là. Merci à vous en tout cas pour cette contribution.
des rigolos la ville de saumur nous mais une nouvel
taxe pour les inondation . au bon vouloir des maire moi 15 euros et voila la gestion
@ Bernard : grassement payés, c’est à dire ?
une pétition fait par les pecheurs rien. il écoute pas .il son dans leur bulles les mangeurs de paquerettes . les emplacement pour les pecheurs au coup pour handicapé supprimé .pour avoir le label touristique il faut des places pour pecheur handicapé
Que ce soit au niveau national où local, nous sommes gouvernés par des gens imbus d’eu mèmes, et sur d’avoir toujours raison, à 73 ans j’ai passés plus d’heures en péchant au bord du Thouet, que les trois réunis sur ce pont n’en passerons jamais.