Le club compte actuellement 32 membres, soit 90% des professionnels du secteur, puisque le territoire (globalement celui de l’agglomération Saumur Val de Loire) accueille environ 35 hôtels. Côté bureau, quelques changements cette année avec Olivier Séguret, gérant du Canter à Saint-Hilaire-Saint-Florent, qui prend la place de trésorier en remplacement de Céline Moreau du Première Classe. Dominique Wavrant, du domaine de Presle, intègre le conseil d’administration cette année. La présidence est assurée pour la deuxième année consécutive par Benoît de Courcy, gérant du domaine de Mestré à Fontevraud. « L’hôtellerie en Saumurois c’est 150 emplois en permanence et 280 avec les saisonniers. Nous avons un potentiel global de 1 000 chambres avec un taux d’occupation de 62%, ce qui nous place sur le département derrière Cholet qui a une importante clientèle d’affaire et devant Angers. Nous sommes donc un acteur économique d’ampleur », souligne le président.
Une fréquentation en légère baisse
Ce dernier brosse le portrait économique de cette année 2023 : « 2021 et 2022 ont été de très fortes années en termes de fréquentation, avec les restes du Covid, les frontières encore fermées. Cette année 2023 a été moins intense et nous n’avons pas atteint le même niveau. La clientèle étrangère n’est pas tout à fait revenue à son niveau d’avant. Toutefois, nous sommes à un niveau légèrement meilleur qu’en 2019. Nous avons néanmoins observé que durant les grands événements comme Anjou Vélo Vintage, le Marathon de la Loire, les soirées du Cadre noir, nous ne faisions pas forcément le plein, il restait à chaque fois quelques places, tandis que sur les autres années nous étions contraints de refuser des clients. » Le secteur hôtelier saumurois doit également composer avec une très forte saisonnalité. « Nous avons un taux d’occupation de 80% en juin, juillet, août et septembre et de 30 à 50% sur les autres mois », poursuit Benoît de Courcy. Le territoire par son image, ses équipements, son orientation et la configuration des hôtels n’est « pas très adapté à draguer une clientèle professionnelle ». Pour le président il est important de capitaliser sur le tourisme avec « des événements mieux répartis sur l’ensemble de l’année ». Sur ce point : « un casino pourrait tout à fait créer de la dynamique et faire parler de Saumur. »
Des difficultés de recrutement
Si, sur le plan économique, le secteur de l’hôtellerie tourne globalement bien, la grande difficulté rencontrée par les professionnels est celle du recrutement. « Nous avons des besoins dans tous les secteurs et toute l’année. C’est de plus en plus compliqué de trouver et cela est un problème assez global puisque des centaines de milliers d’emplois ne sont pas pourvus en France. Certains ont même été contraints de fermer des chambres en pleine saison par manque de personnel », témoigne-t-il. Un phénomène observé particulièrement depuis la crise sanitaire. L’autre difficulté rencontrée par les hôteliers : les hébergements alternatifs (1). « La capacité d’hébergement augmente sur le territoire, mais ce n’est pas nous qui augmentons. Ce type d’hébergement prend notre part de développement. C’est de la concurrence déloyale et la situation ne fait que se dégrader », poursuit le président. En ce sens, le club hôtelier vient de réaliser une vidéo promotionnelle, produite par la société Terre de Pixels basée à Doué-en-Anjou. Elle vante les atouts du Saumurois, la qualité des hôtels et « la beauté des métiers de l’hôtellerie ». Elle sera diffusée dans les hôtels, les offices de tourisme et les centres de formation. « L’idée est de montrer que ces métiers sont respectables et indispensables et d’attirer du monde », conclut-il.
(1) Lorsque nous parlons d’hébergement alternatif, nous entendons tout ce qui n’est pas des hôtels. Cela comprend les locations de vacances, les maisons d’hôtes, les maisons et appartements, les villas, AirBnb,… – en gros, tout ce qui ne rentre pas dans le cadre d’un hébergement traditionnel, organisé et à court terme.
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