Voilà deux mois que l’Entreprise à But d’Emploi (EBE) Asure, issue du dispositif « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée », a pris place dans ses locaux de l’ancienne friche industrielle d’Altrex, rue de la Torpille à Saumur (relire notre article). L’entreprise est basée sur deux sites en Saumurois : les quartiers prioritaires du Chemin-Vert et des Hauts Quartiers et sur la commune de Montreuil-Bellay (relire notre article). A ce jour, 15 personnes ont été recrutées sur le site de Saumur et 10 à Montreuil-Bellay. D’autres personnes ont d’ores et déjà été reçues et rencontrées et viendront renforcer les effectifs en fonction des besoins et du développement des activités. Pour le moment, l’ancienne friche d’Altrex est utilisée pour y développer une activité autour du bois, de la récupération et transformation de palettes. Sandra Penisson, la responsable de l’EBE, détaille : « Pour le moment nous récupérons des palettes qui sont soit cassées, soit qui ne peuvent être réutilisées. Nous les récupérons via diverses filières : des viticulteurs, des supermarchés… Ces palettes sont ensuite démantelées par nos équipes et les morceaux de bois sont triés par taille. Les vis et pointes sont elles aussi triées. Ensuite, les morceaux sont réutilisés pour confectionner divers objets. Pour le moment, nous avons réalisé des vestiaires, des cache-radiateurs, des poubelles pour continuer d’habiller et équiper nos locaux. Nous allons également répondre à une commande de Kyrielle (n.d.l.r. le service Déchets de l’agglo saumuroise) qui souhaite que l’on réalise des composteurs de différentes tailles, selon un cahier des charges défini. Nous faisons également de la réparation de pallox pour les vignerons. » Pour le moment, 12 personnes sur les 15 sont occupées par cette activité et qui ont été formées à l’utilisation des machines.
Une cuisine pour le PLUS en septembre
L’autre activité qui sera très prochainement développée sur Saumur est la restauration pour le pôle université, le PLUS. « Une personne travaille actuellement à la préparation des recettes et la formation des salariés pour lire les balances, les verres doseurs… La cuisine et les salariés seront opérationnels pour la rentrée du 5 septembre prochain. » Dans un premier temps, les équipes s’installeront au sein de la cuisine du centre Jean-Rostand, à deux pas du campus. Dans quelques mois, la cuisine sera déplacée, soit sur le site de Saumur, soit dans un autre local plus adapté. En septembre, une activité de démontage d’huisseries en vue de séparer les différents éléments et de les recycler sera créée sur Saumur.
Un jardin et une épicerie solidaire
Sur Montreuil-Bellay, les 10 salariés s’affairent dans l’épicerie solidaire, ouverte il y a un peu plus de deux semaines. Actuellement 5 familles bénéficiaires sont inscrites. Ils sont également occupés par le jardin qui alimente l’épicerie et la future restauration. Par ailleurs, Asure réalise également l’entretien en espaces verts des cimetières de la commune. Un nouveau local devrait être prochainement trouvé sur Montreuil-Bellay, afin de pouvoir réaliser des petits travaux de sous-traitance pour les entreprises du territoire. « L’idée est de répondre à de petites commandes, comme du collage d’étiquettes, de la mise en boite, de l’assemblage. Cela devrait se faire à partir d’août ou septembre. Nous allons petit à petit créer de nouvelles activités en échangeant avec les entreprises du territoire pour s’adapter à leurs besoins », souligne Sandra Penisson.
Récolte de graines
Enfin, l’EBE Asure va se lancer dans la récolte de graines. « L’idée est de récolter des graines d’arbres datant d’avant les années 70 et donc endémiques du territoire. Ces graines sont ensuite revendues à des pépiniéristes qui les font pousser et les arbres seront ensuite replantés par l’association « Des arbres pour la vie ». L’association nous transmettra en échange son savoir. Il s’agit d’une activité très encadrée, il faut trouver les terrains avec les arbres, demander les autorisations, récolter à certaines périodes… Le plus gros du travail concerne la recherche de parcelles, car il faut régulièrement changer de site de récolte. Nous allons nous concentrer dans un premier temps sur une seule variété d’arbres et nous développer ensuite en fonction des besoins des pépiniéristes », explique Sandra Penisson.
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