Saumurois. Après la « déflagration » de la dissolution, Laetitia Saint-Paul repart au combat

C'est avec une détermination et un vocabulaire guerrier et militaire que la députée Renaissance du Saumurois, Laetitia Saint-Paul, repart en campagne pour les législatives du 30 juin et du 7 juillet. Une décision prise rapidement après la surprise de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.
©F.PETRY

Comme nous l’indiquions dans notre précédent article, la députée saumuroise de la 4e circonscription de Maine-et-Loire, Laetitia Saint-Paul, membre de la majorité présidentielle, sera candidate lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Une décision prise rapidement puisque dès ce dimanche soir, elle annonçait sans candidature et repartir en campagne pour conserver son siège de député. Pourtant, les actualités de ce dimanche soir, post résultats des élections, n’ont pas été de tout repos pour l’élue saumuroise. Tout d’abord, la large victoire du Rassemblement national en France comme en Saumurois et en Anjou. Des « résultats conforment aux sondages », pour Laetitia Saint-Paul. Et même s’ils ne sont pas du goût de la députée Renaissance, elle se réjouit tout de même de voir que « les électeurs ont maintenus leur confiance en octroyant 20% des voix à Valérie Hayer. » Et d’ajouter : « L’Europe a toujours été au cœur de mes combats. Je pense que dans le contexte mondial actuel (volontés autocratiques, dérèglement climatique…), elle est la bonne échelle pour affronter tous ces changements. »

Une déflagration

Puis, est venue l’annonce du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. « Je l’ai appris comme tout le monde, devant ma télévision à l’annonce des résultats. Nous n’y étions pas préparés et l’effet de surprise a été total. Je l’ai vécu comme une véritable déflagration ! Mais en bonne Saumuroise, je me suis rapidement remise en selle. J’ai trop de projets en cours et beaucoup de gens avait placé des espoirs en moi pour les mener à bien, je me devais continuer combat. » Des projets qui ont donc connu un coup d’arrêt dès l’annonce de la dissolution. « Je travaillais avec les forces de l’ordre, la préfecture, le tribunal et les collectivités locale sur la rédaction d’un projet visant à pénaliser les rave-parties pour que celles-ci soient plus dissuasives. Mais également sur la lutte contre les violences sexuelles dans la fonction publique ou encore pour présider un groupe d’étude eau et biodiversité. Tout cela a été interrompu en plein vol. »

Une campagne pas si sereine

Laetitia Saint-Paul prépare donc actuellement sa candidature pour repartir en campagne dès le début de la semaine prochaine. Une campagne éclair et non anticipée. « J’ai eu la chance de recevoir de nombreux soutiens et d’avoir une équipe qui s’est formée autour de moi assez rapidement. La dynamique est la même qu’en 2017 ». Elle compte d’ailleurs rester dans cette droite ligne en « faisant infuser les bonnes politiques nationales sur le territoire (action cœur de ville, territoire zéro chômeur de longue durée, France Services) et en faisant remonter les projets du terrain à Paris. Le député est le lien entre le national et le local. » Si elle entend mettre son bilan en avant (casino, site de Verrie, maintien des dotations pour les communes nouvelles), elle se dit « consciente » que « l’on n’est pas uniquement réélu sur un bilan, même s’il montre notre capacité à agir. » « Jamais confiante par nature », elle prend « le risque de voir les deux extrêmes au second tour » au sérieux. « Nous sommes le pays de la Révolution et de Mai 68. La France a toujours eu cette appétence pour la révolution, alors rien n’est fait et nous allons nous battre. » Quant au fait de capitaliser sur sa notoriété et que le Rassemblement National ne soit pas particulièrement incarné en Saumurois malgré des suffrages largement majoritaire dimanche dernier : « Je n’oublie pas d’où je viens et les conditions dans lesquelles j’ai été élue en 2017. J’étais connue uniquement à l’APE de l’école de Turquant et par une partie du monde militaire. Je suis mal placée cela et je ne sous-estimerais pas mes adversaires. Les législatives sont une élection nationale où les partis ont un certain poids. »

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