Le SCoT késako ? C’est un document d’urbanisme qui, à l’échelle d’un territoire de projet, détermine l’organisation spatiale et les grandes orientations de développement d’un territoire. Il est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles, notamment celles centrées sur les questions d’organisation de l’espace et d’urbanisme, d’habitat, de mobilités, d’aménagement commercial, d’environnement, dont celles de la biodiversité, de l’énergie et du climat, de développement de projets touristiques ou encore de zones d’activités économiques.
Maintien ou révision ?
Le SCoT de l’agglo saumuroise a été élaboré en 2014, mais ne fut approuvé qu’en 2017. De fait, après avoir été retoqué par l’Etat, il a du être reformulé. Aujourd’hui, de nombreuses intercommunalités ont révisé leur SCoT, notamment du fait de l’obligation réglementaire de la ZAN, Zone d’Artificialisation Nette des sols. Alors que les autres collectivités de Maine-et-Loire ont déjà franchi le pas, le Saumurois était à la traîne. Et au regard de la volonté des élus d’aller dans le sens d’un développement démographique du territoire, de l’extension des zones d’activités économiques ou encore de la multiplication des projets touristiques, deux options se proposaient à eux : soit la maintien en l’état du SCoT, soit une révision. « En cas de maintien du document de 2017, certes des évolutions sont possibles mais uniquement sur des points mineurs, l’extension par exemple d’une zone d’activités économiques ou l’implantation de nouveaux projets touristiques ou énergétiques d’ampleur ne sont pas possibles », a expliqué Laurent Nivelle, élu en charge de l’urbanisme à l’agglo, par ailleurs maire de St Clément des Levées. Et de continuer : « En cas de révision générale, nous pourrons définir un nouveau projet en compatibilité avec la réalité actuelle de notre territoire. Nous pourrons intégrer de nouveaux enjeux en tenant compte des objectifs de la ZAN, en l’occurrence en matière de développement d’énergies renouvelables, de changement climatique ou encore de notre charte forestière. Nous devront définir une nouvelle structuration du document. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais, dès lors que nous avons décidé sa révision, nous pourrons entamer des projets. »
« Si on n’est pas volontariste, on est mort »
Pour le président Jackie Goulet, « tout l’enjeu est de savoir ce qu’on veut faire de notre agglo ? Veut-on coller à la réalité ? Si on n’est pas volontariste, on est mort, si on ne suit pas la dynamique engagée depuis 3 ans et on se met en défaut par rapport à d’autres territoires qui eux ont déjà entamé une démarche de révision, tel Angers, Cholet pou encore Baugé. Et si on veut y arriver avant la fin du mandat et prendre en compte la situation de chacune de nos communes, il faut que l’on s’en donne les moyens. »
Une plus grande vigilance des zones rurales
Suite à la présentation de Laurent Nivelle, des voix se sont élevées. Pour Eric Mousserion, maire d’Antoigné, « actuellement on ne fait du développement économique que sur les zones d’activités. Quelle place pour les communes rurales dans le nouveau SCoT ? » Pour Eric Touron, maire de Distré, « cette révision s’impose mais il y a danger pour les petites communes. Il va falloir une vigilance toute particulière, car lors de l’établissement du SCoT actuel, il a fallu montrer des dents. » « Face à la doctrine de l’Etat, il va falloir respecter les enjeux des uns et des autres et construire le projet tous ensemble, et pas au détriment des zones rurales », a renchéri Armel Froger, Maire de Bellevigne-les-Châteaux. « Il y a un an, je n’étais pas forcément favorable à une révision, mais aujourd’hui, je dis oui, avec des choix impératifs, à savoir un document ambitieux mais aussi réaliste. » Pour Guy Bertin, maire de Neuillé et qui fut Président de l’Agglo, lors de l’élaboration du SCoT entre 2014 et 2016, « la révision du SCoT s’impose à nous et c’est l’occasion de revoir notre projet de territoire. Il nous faut un débat vertueux qui aille dans la bonne direction. Le SCoT doit être un élément vivant avec la volonté de construire un projet global de territoire. » Des remarques relevées par le Président Goulet, concluant que « chaque commune doit être présente et volontaire dans l’élaboration de ce nouveau document. »
À l’unanimité, les élus ont donc décidé de se lancer dans la révision. Un travail d’une durée estimée de 4 à 5 ans, dont 1 an de procédure pour un coût estimé entre 350 et 500 000 € d’ingéniérie avec un cabinet conseil à quoi il faut « nécessairement » rajouter environ 250 000 € pour un salarié en équivalent temps plein.
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Commentaires 5
Bonsoir. C est le cabinet mc hinsey et compagnie qui fait l l’etude….??
Je reviens d Allemage pour des raisons professionnelles. Ils nous mettent minables.
4 .5 ans l etude ahahaha.
Et sa passe crème tout va bien on continue…
Zone d’Artification Nette des sols. Vous voulez parler d’artificialisation.
Je remarque avec intérêt que la démarche vise à accorder une plus grande place à la nature dans la ville. Contrepartie nécessaire à la densification pour un confort thermique, le stockage du carbone et la captation de certains polluants.
Solution de facilité pour les élus de s’en remettre à des cabinets qui de mon point de vue sont à l’urbanisme ce que McDo est à la restauration.
Bonjour Arnaud. Voilà tout est dit. Y a pas assez de monde compétent dans les différents services…..peur de prendre des risques ? Manque de formation ? Ou de compétence ?
En attendant on continue avec le camp du bien.
Rien ne change…….
Je reproche à ces cabinets de tous proposer la même « pensée unique » sans recherche innovante. Exemple : SCOT de 2015, J’ai regardé avec beaucoup d’attention le volet déflation démographique du Saumurois. Il est stupéfiant de voir que la fiche dite « diagnostic » n’est purement et simplement qu’un état des lieux. Bien fait certes, mais sans aucune réflexion sur les solutions de nature à changer la situation.
Décision : un objectif de croissance de la population du pôle Saumurois fixé à 0,9%/an. Donc il faut construire des logements.
C’était s’attaquer à la conséquence plutôt qu’à la cause.
Résultat : rien n’a changé, la population baisse toujours et personne pour faire un état d’avancement des objectifs de cette démarche désastreuse… et on continu comme si de rien n’était.