Saumur Val de Loire. La flotte d’Ogalo se dote de 3 bus électriques

L’agglomération Saumur Val de Loire s’est engagée dans une politique volontariste de verdissement et de développement de nouvelles mobilités (voir nos articles sur le sujet). En parallèle du développement de l’autopartage, du covoiturage, de la mise à disposition de vélos ou de trottinettes, elle a également décidé de verdir sa flotte de transport en commun. Ogalo compte à ce jour 9 bus pour l’ensemble du réseau urbain (hors cars scolaires). Parmi eux, 3 sont encore thermiques et fonctionnent au diesel, 3 tournent à GNV et à compter de début mars 3 bus seront électriques. Ils circuleront sur les lignes 30, 33 et 34 en centre-ville de Saumur. Ces bus ont une autonomie de 380 kilomètres lorsqu’ils sont neufs. Les batteries deviennent moins efficientes au fil du temps. Au bout de 9 ans environ, elles permettront au bus de parcourir 300 km environ. « Cela est suffisant pour nos trajets qui sont globalement de 220 km par jour. Ils seront branchés le soir et de nouveau opérationnels le lendemain », précise Mélanie Rouault, directrice d’Ogalo. Ces bus sont équipés d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite et d’une plateforme PMR et une autre pour les poussettes à l’intérieur. Le bus dispose également d’un compartiment spécialement développé pour accueillir une trottinette électrique et ainsi faciliter l’intermodalité.

Un coût d’achat plus important

Un investissement de taille puisque ces trois engins représentent une enveloppe globale de 1 622 000 euros. A noter qu’un bus électrique coûte en moyenne deux fois plus cher à l’achat qu’un bus diesel. Toutefois, le coût de l’énergie est moindre, à l’heure actuelle, et le coût d’entretien d’un véhicule électrique est 40% moins important que celui d’un thermique. Trois autres bus électriques s’ajouteront à la flotte fin 2024/début 2025, portant ainsi à 12 le nombre de bus Ogalo. A cela s’ajoute le coût des infrastructures nécessaires pour recharger ces bus (bornes et réseau électrique) qui représenteront à terme 1 million d’euros.

Des bus plus écolos et moins bruyants

Mais pour les élus de l’agglomération, et plus particulièrement son président Jackie Goulet, les considérations financières ne sont pas les seules à prendre en compte. « Nous avons eu la volonté de diversifier les énergies de nos véhicules. La crise du covid nous a montré que les coûts pouvaient fluctuer différemment et qu’il ne fallait pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Cela permet donc d’absorber les augmentations et d’avoir un impact moins fort sur le budget carburant. Nous souhaitions également aller dans le sens de l’évolution puisqu’en 2035, il ne devrait plus y avoir de véhicules thermiques neufs de vendus. Par ailleurs, ces bus électriques permettent d’améliorer le cadre de vie en centre-ville avec des véhicules moins polluants en termes d’émission de CO2 et également plus silencieux. C’est donc plus confortable pour les usagers et les habitants. Le seul point noir est la question des batteries et leurs matériaux rares. Pour ce qui est du recyclage de celles-ci, on sait aujourd’hui en recycler 98% en réutilisant notamment des matériaux pour construire des panneaux solaires », explique Jackie Goulet, président de l’agglomération Saumur Val de Loire.

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