Ces dernières semaines, les communes de l’agglomération Saumur Val de Loire ont procédé à des consultations publiques autour des énergies dans le cadre de la loi d’accélération des énergies renouvelables (relire nos articles). La loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, dite loi APER, prévoit que les communes définissent des zones qu’elles jugent préférentielles et prioritaires pour le développement des énergies renouvelables. Ces zones sont appelées zones d’accélération des énergies renouvelables (ZAEnR). Elles peuvent concerner toutes les énergies renouvelables : le photovoltaïque, l’éolien, le biogaz, la chaleur renouvelable, etc. L’identification d’une ZAEnR ne présage pas obligatoirement de l’implantation d’un projet. Les porteurs de projets seront cependant incités à se diriger vers ces ZAEnR qui témoignent d’une volonté politique et d’une adhésion locale du projet d’installation d’énergies renouvelables. L’objectif affiché est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans le cadre de son schéma directeur des énergies renouvelables validé par le Bureau communautaire du 23 mars 2023, la Communauté d’agglomération a validé des grands principes de développement des énergies renouvelables sur le territoire Saumur Val de Loire. A l’occasion du conseil communautaire de ce jeudi 1er février 2024, ont été présentées les zones susceptibles d’accueillir des énergies renouvelables et ayant répondu à cette identification.
Filière éolienne et méthanisation
Seul un projet éolien a été proposé en ZAEnR se trouvant sur le territoire de Doué-en-Anjou. « Le potentiel de production permettrait d’atteindre 45 % de l’objectif 2030 pour la filière éolienne (soit 22 % de l’objectif 2050). Afin de favoriser une mixité entre les différents modes de production, il est nécessaire de voir émerger d’autres projets sur le territoire. Cela nécessite un travail sur l’acceptabilité locale de cette filière », souligne l’agglomération. Pour la méthanisation, les installations de valorisation du biogaz en fonctionnement sont au nombre de 5 à ce jour. Il n’y a pas eu de nouveaux sites identifiés par les communes. De nouveaux projets seront nécessaires pour atteindre les objectifs de la filière.
Filière photovoltaïque
Les candidats sont ici bien plus nombreux avec 27 identifiés sur 13 communes du territoire pour des centrales solaires au sol. On note par ailleurs 137 sites sur plus d’une vingtaine de communes pour installer des ombrières photovoltaïques. « L’objectif 2050 du Schéma directeur des énergies renouvelables pour la filière photovoltaïque est de produire 391 GWh. En additionnant le potentiel de production des ZAEnR (403 GWh) à la production actuelle (48 GWh), on atteindrait une production estimée à 451 GWh. L’objectif 2050 serait donc atteint et même dépassé », précise la collectivité.
Un réseau de chaleur développé à Saumur
Pour la chaleur renouvelable, 7 projets ont été proposés en ZAEnR par les communes (Allonnes, La Breilles-les-Pins, Courléon, Saumur, Fontevraud-l’Abbaye et Vernoil-le-Fourrier). « La production n’a pas été quantifiée mais c’est une filière qui devra être soutenue pour atteindre les objectifs », indique l’agglo. Le réseau de chaleur de la ville de Saumur va faire partie de ces projets et se verra totalement rénové et agrandi. « Le réseau de chaleur couvre actuellement une partie du quartier du Chemin-Vert. Nous allons dans un premier temps rénover cet outil en le rendant plus performant avec un système de filtration plus efficace. Puis ce réseau sera étendu à de nouveaux secteurs, notamment le haut du Chemin-Vert en direction de Varrains, puis vers la clinique Fardeau. L’objectif est d’alimenter les différents logements qui s’y trouvent, collectifs comme les particuliers qui pourront s’y raccorder. Nous travaillons également avec la Région et la Département pour raccorder le collège et le lycée. Ce secteur devrait être raccordé en 2025. Puis, un deuxième réseau sera construit en parallèle et sur un délai plus long au niveau de l’hôpital. Nous conserverons malgré tout l’actuelle chaudière à gaz pour avoir une solution de secours pour l’établissement de santé en cas de panne. Finalement, nous aurons une puissance 3 à 4 fois supérieure à aujourd’hui. Il s’agit d’un sujet difficile sur lequel nous travaillons depuis le début du mandat. Toutefois, cela devient rentable et il y a donc plus de partenaires intéressés. En effet, le coût du gaz est aujourd’hui à 140 euros/MW alors que le bois (granulés ou plaquettes) pour le réseau de chaleur tourne entre 100 et 105 euros/MW. Par ailleurs, si le prix du bois évolue, c’est parce que les producteurs répercutent l’augmentation du prix de l’énergie, mais la valeur intrinsèque du produit elle n’augmentera pas autant que les énergies comme le gaz », explique Jackie Goulet, président de l’agglo et maire de Saumur.
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Commentaires 1
Ces soi-disant énergies ne servent qu’à reverser des impôts dans les poches de gros industriels.
Ce n’est qu’un bon business plan.
Cela ne sert à rien, ces productions ne sont pas pilotables donc ne produisent pas en fonction des besoins mais en fonction de la météo.