Saumur. Urgences, pédiatrie, covid… la situation est toujours tendue à l’hôpital

Sur le volet du Covid tout d’abord, à ce jour une vingtaine de patients testés positifs dont certains sont hospitalisés à cause du Covid. Il s’agit surtout des personnes âgées et/ou fragiles. « Nous avons des difficultés pour gérer les patients déambulants. Le personnel est lui aussi impacté et l’absentéisme généré par la Covid et maintenant la grippe est à la hausse », indique le directeur. Par ailleurs, avec l’épidémie de bronchiolite chez les plus petits l’établissement s’est trouvé également surchargé comme le souligne le directeur : « Au cours de la période de grève des médecins libéraux, 40 passages quotidiens pour urgence. Le pic de la bronchiolite semble être atteint, mais nous constatons toujours un nombre de passages important. Environ 25 urgences pédiatriques quotidiennes en moyenne. Les services de pédiatrie et de néonatalogie ont un taux d’occupation élevé. Les CH Cholet et le CHRU de Angers ont des tensions extrêmes qui les ont contraints à déclencher le Plan Blanc. »

Des urgences surchargées ce weekend ?

Concernant les urgences, « ce matin à 9h, 9 patients à hospitaliser à partir des urgences. 8 à 9 sorties d’hospitalisation identifiées. Donc, les lits libérés dans les services seront tous occupés. Les professionnels médicaux et soignants font un point pour recenser les autres sorties possibles via des transferts, des sorties en hospitalisation à domicile et autres solutions. Il y a fort à craindre que des patients restent bloqués sur des lits ce week-end aux urgences, si nous ne trouvons pas de solutions aujourd’hui. Mais nous sommes tous mobilisés. Les causes d’hospitalisations dominantes sont les pathologies respiratoires. La grippe, la covid et la bronchiolite sont installées. Sachant qu’une même personne peut être affectée par les 3 pathologies. » Toutefois, Jean-Paul Quillet regrette que des personnes se présentent aux urgences sans pour autant que cela ne soit justifié et nécessaire. Provoquant ainsi un engorgement des urgences alors que cela pourrait être évité et soulager les personnels et le service. « Malheureusement, sur la base d’une analyse réalisée, 20 % des venues aux urgences ne sont toujours pas justifiées. Quelques exemples : suivi de diabète, diarrhées ou mal au ventre depuis plusieurs jours, nez qui coule et légère fièvre… autant de situations qui pourraient être prises en compte en médecine de ville, sur conseil du pharmacien ou via le 116-117 pendant les périodes de garde. En général, ce sont d’ailleurs ces situations qui génèrent le plus de tensions et de perte de temps aux urgences car les professionnels sont confrontés à des personnes qui contestent de ne pas être pris en urgence. » et de conclure : « Merci à la population de continuer à nous aider et à soutenir les professionnels. »