Saumur. Une (re)mobilisation pour faire entendre les revendications et « rééquilibrer le système »

Ce vendredi 13 octobre l’intersyndicale saumuroise a répondu à l’appel à la mobilisation des syndicats à l’échelle européenne. Sur la place de la Bilange de matin quelques drapeaux de la CGT, de la CFDT, de la Voix Lycéenne ou encore de l’UNSA flottaient dans les airs. A Saumur, la manifestation tenait plus de la remobilisation que de la mobilisation au vu de la grosse centaine de personnes présentes. Eric Legland, secrétaire de l’union locale de la CGT ne s’en cache pas : « Au-delà des revendications, l’idée est aussi de remobiliser après les 6 mois de très fort engagement que nous avons vécus avec la réforme des retraites. » Toutefois, il ne s’agissait pas uniquement d’un rendez-vous pour remotiver les troupes pour la lutte sociale et les revendications étaient légion.

« Rééquilibrer les choses »

« Nous manifestons aujourd’hui pour combattre l’austérité et pour l’égalité, notamment salariale, des femmes et des hommes. Nous tenons également à continuer à faire entendre notre désaccord avec la réforme des retraites. Plus largement, nous souhaitons un rééquilibrage de la vie des travailleurs. Ils ne demandent pas des mille et des cents, mais simplement de quoi vivre décemment, de pouvoir profiter de leur vie, également en dehors du travail, de pouvoir vivre et non survivre. Le coût de la vie ne cesse d’augmenter : essence, énergie, nourriture… Or, les salariés et les minimas sociaux n’augmentent pas dans la même mesure. Aujourd’hui, on observe qu’il y a de plus en plus de pauvres en France. Parallèlement, il y a aussi de plus en plus de riches. L’argent est là et il faut aller le chercher. Ce déséquilibre on le retrouve également dans la réforme du RSA que le gouvernement veut mettre en place en obligeant à 15h d’activité. On demande des contreparties aux travailleurs en échange d’une aide, mais toutes les entreprises, dont les plus grosses, qui ont reçu des aides de plusieurs millions d’euros peuvent utiliser cet argent sans aucune justification ni contrepartie ! », s’offusque Eric Legland. Les syndicats souhaiteraient donc voir les salaires indexés sur l’inflation afin que les salariés puissent conserver leur niveau de vie et leur pouvoir d’achat. Pour les retraités, ils souhaitent également la suppression de la CSG : « On a cotisé toute notre vie, il n’est pas normal que cela continue à la retraite. Par ailleurs, si l’on augmentait les salaires, cela augmenterait les cotisations et permettrait de rééquilibrer une fois encore le système des retraites. » Ils évoquent également les difficultés rencontrées par les étudiants qui peinent de plus en plus à étudier face au coût des études et frais annexes (logement, nourriture, santé…) toujours plus importants.

Un bilan inquiétant

Mais face à un tel constat dressé par les syndicats, comment rester optimiste quant à l’avenir ? « Il est vrai que nous avons une inquiétude globale concernant le fonctionnement de notre système social. Pour autant, il faut toujours conserver un certain utopisme et penser à aller vers le mieux, même si cela est parfois compliqué. L’objectif n’est pas de changer fondamentalement les choses, mais simplement de retrouver cette balance. Les salariés ne veulent pas simplement être une force de travail, ils veulent s’épanouir, avoir une reconnaissance. Il ne faut pas oublier que l’on a besoin de tous les salariés. Le monde ne peut tourner qu’avec des patrons ! », conclut le leader syndical saumurois.

La préfecture indique : Les manifestations déclarées dans le Maine-et-Loire dans le cadre d’une journée nationale d’action ont rassemblé un peu moins de 50 personnes à Segré, 125 à Saumur, 200 à Cholet et 950 à Angers.