Saumur. Une mobilisation plus faible, mais une motivation toujours présente

« On est là, on est là. Même si Macron ne veut pas, nous on est là… » chantent les manifestants saumurois ce jeudi matin pour la 12^e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Et en effet, ils sont toujours dans les rues après plusieurs mois de mobilisation. S’ils sont de moins en moins nombreux, la motivation reste la même, comme en témoigne Eric Legland, secrétaire de l’union locale de la CGT : « Nous sommes toujours motivés et nous continuons à nous battre pour le retrait pur et simple de la réforme. Cela commence à devenir de plus en plus difficile de mobiliser les gens. Cette mobilisation est fatigante et coûte cher aux grévistes. » Les syndicats et grévistes attendent avec une certaine impatience l’avis du Conseil constitutionnel qui doit être rendu demain, vendredi 14 avril. « Si le conseil rejette le texte, cela marquera une victoire pour nous et cela signifiera que l’argumentaire déposé par les syndicats aura été entendu et que toute cette mobilisation a payé. Sinon, nous continuerons à nous mobiliser », poursuit-il. Même son de cloche pour Rémy Tharreau, de la CGT restauration publique : « Quoi qu’il arrive, nous allons poursuivre notre mouvement. Car au-delà de la réforme et du fond du sujet, ce qui continue de faire réagir la population, c’est la forme qu’a pris cette réforme, le déni de démocratie, la volonté d’imposer une vision que tout le monde rejette. »

Trouver de nouvelles formes de mobilisation

Mais, si le mouvement doit continuer, la question pour les syndicats sera « comment continuer à mobiliser et à avoir un impact réel ». Pour ce faire, il faudra pour Eric Legland « trouver de nouvelles méthodes de contestation. Cela pourra passer par des blocages, notamment sur les ronds-points et les axes majeurs et les zones stratégiques, même si cela n’est pas évident en Saumurois en raison de la surface étendue et de l’implantation. Il faudra également réussir à rentrer dans les entreprises et cela doit passer par le secteur privé. On sait bien que ce n’est pas le public qui fait frémir le MEDEF. Quoi qu’il arrive, nous sentons lors des distributions de tracts que nous menons, que l’opinion du public reste inchangé et que nous avons toujours un très fort soutiens. »