Saumur. Une digue renforcée pour protéger près de 17 000 personnes

Depuis quelques jours, des véhicules de chantier opèrent en contrebas de la digue du Thouet le long du Boulevard de la Marne à Saumur. Il s'agit de la deuxième phase des travaux de restructuration et consolidation de cette digue qui protège de nombreux habitants du quartier de Nantilly.

Nous vous en avions parlé dans un précédent article, l’agglomération Saumur Val de Loire a entrepris des travaux de confortement de la digue du Thouet au niveau du Boulevard de la Marne. Cet ouvrage, situé en contrebas de la piscine du Val de Thouet, permet de protéger des inondations de la Loire et du Thouet pas moins de 17 000 personnes et plus de 4 000 emplois. Elle mesure au total 6.5km et s’élève à près de 6m de haut. L’agglomération réalise actuellement des travaux sur une portion d’environ 200m située entre la station Total et la piscine. Celle-ci a été identifiée comme étant la plus vulnérable à une potentielle rupture en cas de crue importante. Des travaux de renforcement et de sécurisation se sont donc avérés nécessaires. Une première phase s’est donc déroulée en janvier dernier et consistait à abattre pas moins de 115 arbres. A noter qu’en compensation, 230 arbres seront replantés sur Saumur, non loin de ce secteur.

Une digue plus solide

En ce mois d’octobre a débuté la deuxième phase des travaux pour une durée prévisionnelle de 4 mois selon les conditions météorologiques, la zone étant inondable et régulièrement en proie à la montée des eaux. « Une première étape des travaux a déjà été effectuée avec la création d’une piste en pied de digue qui permet aux équipes d’opérer depuis le bas de la digue et ainsi de ne pas bloquer la circulation sur le boulevard. Ensuite, le talus sera décapé, les terriers d’animaux fouisseurs comme les blaireaux seront comblés. Ensuite le talus sera élargi et la pente adoucie de manière à ce que la digue soit plus résistante avec un angle plus important. Un grillage anti-fouisseurs sera installé. Enfin, des travaux d’étanchéification, de prolongement et de réparation seront réalisés sur les ouvrages traversants pour l’eau pluviale », détaille Eric Mousserion, vice-président de l’agglomération en charge de la Gestion des Milieux Aquatiques, prévention des Inondations (GEMAPI), gestion du Thouet, protection des digues et des PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondation). Durant ces travaux, la circulation des voitures sera maintenue. La piste cyclable, côté Thouet, est quant à elle fermée et une partie du parking de la piscine, réservée à la base de vie du chantier, est interdite.

Des travaux utiles, coûteux, mais peu visibles

Ces travaux, réalisés par l’entreprise locale ATP, représente une enveloppe de 357 000 euros financée à 40% par le fonds prévention des risques naturels majeurs, à 40% par le Fonds Vert et à hauteur de 62 000 euros par le Département. Le reste à charge est pris par l’agglomération. A noter qu’une part optionnelle, dépendant de l’étude des ouvrages traversants et des travaux nécessaires, peut faire ajouter environ 70 000 euros maximum à la note. « Ce sont des opérations, comme nous en réaliserons à présent chaque année (NDLR : A compter du 28 janvier 2024, les EPCI récupèrent la compétence et la gestion des digues domaniales dont la charge était à présent à l’Etat), qui représente un travail et des sommes considérables. C’est pourquoi nous avons mis en place la taxe GEMAPI qui permet de financer tout ces travaux essentiels. Nous avons un autofinancement de 2 millions d’euros environ et nous réalisons chaque année pour les digues et autres environ 2 millions d’euros de travaux. Sans cela, ce serait tout bonnement impossible. Si ces chantiers sont très importants parce qu’ils permettent de protéger la population et les entreprises du territoire, ils sont aussi très peu visibles au quotidien pour les habitants. Ce n’est que s’il y avait un problème que l’on verrait ce que l’on a fait, ou ce que l’on n’a pas fait. Malgré tout, je suis convaincu que l’eau sera un sujet primordial dans les années à venir avec des sécheresses, des inondations, plus fréquentes », commente le président de l’agglo Jackie Goulet.

Commentaires 2

  1. Huguet F says:

    Je me souviens parfaitement de la crue de la Loire en décembre 1982 qui est montée à 6,40m et ça pourrait recommencer…

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  2. Ancien caviste says:

    Parfaitement…. C’était exactement le 22 décembre 1982 le Thouet était dans la rue Ackerman

    Répondre moderated

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