Il y a peu, trois saumuroises – Pascale Bedouet, Nelly Szymalka, Laurence Stephan – ont créé l’association Envie En Rose autour de la lutte contre le cancer du sein. « L’idée nous est venue lors de la dernière marche saumuroise pour Octobre Rose à laquelle nous participions. Nous avions envie nous aussi de faire quelque chose pour la cause », expliquent-elles. Particulièrement impliquée et concernée en la matière, Pascale Bedouet témoigne : « Je suis porteuse du gêne BRCA1. J’ai transmis ce gène à mes deux filles, dont l’une d’elles est tombée malade et l’autre est porteuse mais n’est pas malade ». Ce gène participe à la réparation des lésions que l’ADN subit régulièrement. La présence de mutations dans l’un de ces deux gènes perturbe cette fonction et fait augmenter fortement le risque de cancer du sein et de l’ovaire. Néanmoins, toutes les femmes porteuses de ces mutations génétiques ne développeront pas systématiquement un jour un cancer du sein.
3 jours dans le désert marocain
Sportives et habituées des excursions en bateau notamment, les trois amies ont eu envie de se lancer un challenge et de réaliser le Trek Rose, une course d’orientation dans le désert marocain organisé par Desertours. « Il s’agit en effet d’une course d’orientation en équipe, ouverte uniquement aux femmes. Cet événement permet de rapporter des fonds à trois associations : Ruban Rose, Les Enfants du Désert et Surfriders. Durant trois jours, nous devrons réaliser des parcours dans le désert en nous orientant uniquement à l’aide d’une carte et d’une boussole. Nous aurons un GPS qui nous permettra uniquement de passer à des balises GPS qui son notre objectif. Le but étant de faire le moins de pas par jour. Il ne s’agit pas d’une course au sens propre du terme et donc peu importe le temps que l’on met. Nous ferons entre 15 et 17km par jour, dans le sable avec une température allant de très frais le matin à très chaud en journée. » Inscrites en novembre dernier, elles y participeront à la fin du mois d’octobre prochain. Pour s’entraîner elles pourront compter sur l’appui de connaissances militaires « sur la partie orientation notamment où il y a un peu de travail pour réapprendre à lire une carte, une boussole et s’orienter ». Sur le plan sportif, elles sont déjà bien habituées à la marche mais elles prévoient tout de même un weekend d’entraînement dans les dunes de Bretignolles-sur-Mer. « Ce n’est pas le désert, mais cela nous permettra tout de même de nous entraîner à évoluer dans le sable avec tout ce que cela comporte », s’amusent les complices.
Une expo sur la visualisation mentale
Pour réaliser cette aventure sportive et humaine, le trio s’est rapidement rendu compte qu’il devait créer une association « pour collecter des fonds, organiser et cadrer les choses et démarcher des entreprises partenaires. Cela a été un autre challenge que d’apprendre à vendre le projet. Mais la plupart des entreprises contactées ont été emballées très rapidement. » D’autant que l’association a un autre projet en parallèle. Pascale Bedouet raconte : « Ma fille, Clara, est en école de design graphique à Nantes. Elle réalise actuellement un travail autour de la visualisation mentale. » La visualisation mentale est une technique qui vise à mettre en œuvre les ressources de l’esprit, de l’imagination et de l’intuition pour améliorer les performances et le mieux-être. Une technique paramédicale qui, à l’image de l’auto-hypnose ou la sophrologie, permet d’améliorer le bien-être des patients touchés par diverses pathologies, comme le cancer notamment. On impose des images précises, des sensations, des odeurs à l’esprit. Dans le domaine thérapeutique, elles peuvent servir dans des situations fortement dépendantes du psychisme, pour modifier un comportement ou réduire le stress, par exemple. Pour ce qui est de soigner des malaises ou des maladies, elles servent généralement de manière complémentaire aux traitements médicaux. « Clara est en train de réaliser une exposition qu’elle va proposer à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest de Nantes. Elle devrait être exposée en octobre au sein de différents espaces du bâtiment. Par la suite, cette expo pourrait être mise à disposition de l’ICO pour la faire tourner dans différents établissements, comme Angers. » A suivre donc.
Infos pratiques : Vous pouvez suivre les actualités de l’association sur la page Facebook : https://www.facebook.com/envieenrose.
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