C’est un impressionnant chantier qui se déroule à l’abri des regards à la sortie de la ville de Saumur, à quelques encablures du quai Jagueneau. Dans ce qui ressemble de prime abord à une vaste prairie humide en bord de Loire, des engins s’affairent. Il s’agit du chantier d’un puits à drains rayonnants sur le site de captage des eaux souterraines du Petit Puy. Les premiers puits sur ce secteur ont été réalisés en 1931. Leur conception était simple puisqu’ils venaient simplement puiser l’eau là où ils sont creusés. Une dizaine occupe cet espace. Toutefois, la communauté d’agglomération Saumur Val de Loire a souhaité lancer la construction d’un nouveau type d’équipement, plus performant. En effet, en période d’étiage sévère – lorsque le niveau du fleuve est bas notamment en été et avec la création de bancs de sable qui rendent le pompage difficile – certains forages ne permettent pas de pomper de l’eau en quantité suffisante pour répondre aux besoins sur le territoire. C’est également un moyen de prévoir et de s’adapter au changement climatique.
Un puits plus efficace
Ainsi, afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable, ce puits à drains rayonnants est construit. Contrairement à ces voisins, celui-ci, d’une profondeur d’environ 12m sur 3.5m de diamètre, est doté près de sa base de 7 drains horizontaux qui viennent chercher l’eau à 16 ou 25 mètres de distance autour de lui. Ces drains sont en réalité des tuyaux percés de plusieurs trous qui capturent l’eau qui y entre par la pression et le poids de l’eau dans la nappe pour être dirigée vers les pompes. « L’objectif de ce nouveau puits, plus performant et avec un meilleur rendement, n’est pas de produire plus d’eau, mais bien d’assurer le même service lorsque les autres puits ne peuvent fournir suffisamment. Il peut remplacer les autres forages, dont certains sont par ailleurs vieillissants et nécessite un entretien plus important », explique M. Baron, ingénieur hydrogéologue à la SAFEGE et maitre d’œuvre sur ce chantier. Le chantier devrait se terminer à la fin de l’année. En janvier, les premiers tests seront réalisés pour une mise en fonctionnement dans le courant de l’année prochaine. Cela représente un coût de 780 000 euros pour la collectivité. A cela s’ajoutera l’installation de 3 pompes et le raccordement au réseau. La facture devrait donc s’approcher des 1.2 à 1.3 millions d’euros in fine.
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