Ce jeudi 1er décembre, les avocats des prévenus ont réalisé leurs plaidoiries, marquant ainsi la fin du long procès pour vols, escroquerie, blanchiment et traite d’êtres humains qui se tenait à Saumur depuis ce lundi. À noter que le tribunal rendra son verdict le lundi 30 janvier prochain, pour se laisser le temps d’examiner le dossier en profondeur. D’une même voix, les avocats de la défense ont tous tenu à saluer la bonne tenue de ce procès qui s’est fait sur la longueur et dans un contexte exceptionnel. « Ils ont répondu aux questions du tribunal, parfois en restant plus de trois heures à la barre, avec toute honnêteté, même si parfois il n’était pas simple de se rappeler des faits qui remontent à trois années en arrière », a souligné Me Sieklucki, avocat de l’un des prévenus. D’une même voix également, ils ont tous contesté la demande de l’URSSAF d’un montant de 516 000 € répartis solidairement sur l’ensemble des prévenus pour les faits de travail dissimulé. Ils reprochent le fait que la demande ne soit pas détaillée pour chaque prévenu et la jugent donc irrecevable.
Des conditions mauvaises pour qui ?
Concernant les faits, si bon nombre des vols commis ont été reconnus ou en partie par les prévenus, le cœur de procès, la traite d’êtres humains, a été abordé avec plus de prudence. Les avocats ont expliqué que selon eux et leurs clients, il ne s’agissait en aucun cas de traite et encore moins d’exploitation ou de maltraitance. Me Cesbron a déclaré « À l’aune de quel prisme doit-on se positionner pour observer et juger les conditions de vie des personnes citées dans ce procès. Les nôtres ? Ou les leurs ? Dans quelles conditions vit mon client ? Sur un petit terrain, dans une caravane sans eau ni douche. Comme la personne soi-disant exploitée qui par ailleurs avant cela vivait à la rue. Il avait donc des conditions bien meilleures qu’auparavant ». Et Me Descamps qui défend le couple le plus âgé de rajouter : « je regrette le temps où j’ai commencé ce métier, en 1978, où il y avait des commis partout, dans les boucheries, dans les fermes, les commis de l’État également. Cette époque où les familles avaient des filles au pair que l’on appellerait aujourd’hui des aides familiales. »
De la charité
Pour lui, traite il n’y a pas eu et précise : « C’est la première fois dans un procès où, pour défendre un client, je dois me référer au témoignage de la victime. En effet, lors de la déposition de celle-ci, qui a vécu plus de 20 ans avec la famille, elle estime ne pas avoir été exploitée, ne pas avoir été menacée ni contrainte. Elle avait une caravane avec chauffage, dînait avec la famille, était présente sur les photos de famille, et indique même que « c’était une bonne cantine ! » Est-ce de la maltraitance ça ? Je ne crois pas, à mon époque on appelait ça de la charité. »
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Commentaires 3
Ça fait les pseudo-caids, ça fait des vols, escroquerie, blanchiment et traite d’êtres humains, et ils faudraient les remercier d’avoir aider de pauvres personnes à sortis de la rue….
Ce sont des thénardiers des temps modernes…
Il est gonfle le baveux…
Comment peut il se tegarder dans une glace
Ils ne risquent plus la prison …… mais une médaille pour avoir sorti ,aider , nourrie, loger …… des gens de la rue !!!!! Mais où va t’on ?