Saumur. Quelques coups de pinceau pour rappeler le danger des crues

Nous vous en parlions dans de précédents articles (lire ici et ici), l’agglomération Saumur Val de Loire a lancé en ce mois d’octobre le dispositif 1856. Le nom de 1856 fait référence à une crue centennale survenue à cette date en Saumurois. Ainsi, pour sensibiliser la population aux risques que peuvent représenter les inondations de nombreuses animations sont organisés. Ces animations s’inscrivent dans le cadre de la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes instaurée en 2009 par les Nations Unies et de la journée de la résilience face aux risques naturels et technologiques mise en place en France en 2022. Ces événements se tiennent également dans le cadre du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) des vals d’Authion. Les objectifs de ce programme : Sensibiliser, informer les citoyens au risque d’inondation ; Préserver la mémoire des évènements passés ; Développer la culture sur les risques naturels et technologiques ; Se préparer à la survenance d’une catastrophe ; Développer la résilience collective face aux catastrophes.

Un niveau impressionnant

Comme à Allonnes il y a quelques jours avec l’association Familles Rurales VIVADO, des jeunes de l’association SCOOPE de Saumur, se sont retrouvés sur les quais de la Loire à Saumur, en contrebas du quai Mayaud, ce mercredi 11 octobre pour peindre le pied des arbres en bleu. Mais pas question de peindre ces arbres au hasard. En effet, la hauteur de la peinture correspond à celle atteinte par l’eau de la Loire lors de cette fameuse crue de 1856. Une hauteur impressionnante qui rappelle combien les éléments peuvent être puissants. Sur les cales du quai Mayaud l’eau avait atteint les trois mètre et plus encore quai Carnot avec la barre des quatre mètres atteinte. Ces peintures biodégradables devraient rester visibles durant quelques mois (en fonction de la pluviométrie) et permettent ainsi à tout un chacun de rendre plus concrets ces événements.

Des risques anticipés par les collectivités

« L’idée est vraiment d’informer la population des risques que représentent de telles inondations. Et, à en croire les expert du GIEC, avec le dérèglement climatique, nous aurons de plus en plus d’eau, mais sur une période plus courte notamment en hiver. Des crues, même si elles n’atteignent pas cette ampleur sont donc à prévoir. Prévoir, c’est ce que les communes font en réalisant des plans communaux de sauvegarde qui évaluent les risques des territoires et anticipent la gestion de ces crises : évacuation, ciblage des moyens, identification des zones de sûreté… C’est donc aussi pour faire connaître ces plans que ces animations ont été mises en place. D’importants travaux sont réalisés par l’Etat et l’agglomération au niveau des digues – dont elle récupèrera la compétence en janvier 2024 et en aura la gestion – pour éviter les ruptures. Toutefois, des événements peuvent malgré tout arriver et il faut anticiper, prévoir et informer la population », avaient expliqué Eric Mousserion, vice-président de l’agglo en charge de la gestion des Milieux Aquatiques, prévention des Inondations (GEMAPI), gestion du Thouet, protection des digues et des PPRI et Jérôme Harrault, vice-président en charge du cycle de l’eau et maire d’Allonnes lors de la précédente animation.