Le Salon International du Patrimoine Culturel est un rendez-vous incontournable pour tous les acteurs du patrimoine. Pendant 4 jours, plus de 300 exposants et 20 000 visiteurs arpentent le Carrousel du Louvre à Paris. Un salon destiné aussi bien au grand public qu’aux professionnels, un lieu de rencontres et d’échanges animé par des temps forts : conférences, tables rondes, expositions, remises des prix. Sur le stand de l’IFCE/Cadre Noir, les experts en sellerie-harnachement et les experts en équitation de tradition française, les écuyers du Cadre noir, seront présents pour répondre au public et mettre en avant leurs savoir-faire. Ces savoir-faire uniques illustrent une partie de l’Equitation de tradition française, inscrite au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO depuis 2011. Les équipes vont également sensibiliser aux patrimoines IFCE à travers ses projets, et échangez avec les curieux sur les différentes campagnes qu’ils mènent tout au long de l’année pour sauvegarder et faire rayonner ce patrimoine équestre unique. Le vendredi 28 octobre, la part belle sera fait aux selles à piquer, objets emblématiques des deux marques historiques : le Cadre noir de Saumur et les Haras nationaux, lors d’une table ronde « La selle à piquer, un savoir-faire entre modernité et tradition ». Ce sera un moment d’échange riche d’expertise entre Vincent Pottier (écuyer du Cadre noir), Michel Charrier (sellier-harnacheur, Meilleur Ouvrier de France) et François Huot Marchand (adjoint à l’écuyer en chef du Cadre noir).
Zoom sur la selle à piquer
Cette selle d’armes fut conçue pour permettre au cavalier d’utiliser sa lance dans les « tournois à piquer », au XVIII siècle, elle servira pour le travail de manège et pour dresser les jeunes chevaux. Aujourd’hui elle ne sert exclusivement qu’au travail des sauteurs, les airs relevés pratiqués à Saumur sont la courbette, la croupade et la cabriole. La selle à piquer est utilisée pour les sauteurs du Cadre noir de Saumur, c’est une des dernières du genre utilisée dans le monde. Facilement reconnaissable par le daim blanc qui la recouvre, la selle à piquer est composée de battes de pommeau et de troussequin ainsi que d’épais cale-cuisses qui permettent d’entourer l’écuyer puisqu’elle a la particularité de ne pas avoir d’étriers. A l’origine très lourde, ces selles et leurs accessoires ont été entièrement retravaillés ces dernières années grâce à l’expertise de Jean-Luc Parisot (sellier et expert dans ce type de matériel) du réseau des selliers « Les Haras nationaux » et la société GT Concept, spécialiste de matériel équestre innovant d’amortissement et de confort. Le but recherché est l’allègement du poids et la limitation des pressions sur le dos du cheval, afin de garantir le maximum de confort et satisfaire à la perpétuelle recherche de l’amélioration du bien-être animal. Après une première campagne de financement participatif réussie en 2021, le Cadre noir renouvelle l’opération en 2022 pour la fabrication des selles à piquer des sauteurs. Un total de 22690 euros avait été récolté l’année dernière. Entre recherche, innovation, transmission des savoir-faire et préoccupation autour du bien-être animal, ce projet a pour objectif de mettre en valeur un patrimoine situé entre tradition et modernité. Hormis la fabrication des selles à piquer, ce projet permettra de contribuer à la transmission des savoirs et des pratiques. De par la complexité et les exigences de leur fabrication, cette opération sert aussi de support de formation pour les futurs professionnels du cuir.
Pour plus d’informations : https://www.ifce.fr/cadre-noir/2eme-edition-de-la-campagne-de-financement-participatif-pour-la-fabrication-des-selles-a-piquer/.