Ce mercredi 6 novembre 2024, les élus de la ville de Saumur étaient réunis en conseil municipal. Parmi les sujets à l’ordre du jour, le rapport d’orientations budgétaires (ROB), qui définit les grandes lignes et les principaux projets de l’année à venir (notre article par ailleurs). Le maire s’est réjoui la situation financière saine de sa collectivité dans un moment où beaucoup de ville rencontrent des difficultés et où le gouvernement s’apprête à effectuer quelques arbitrages. Il assure poursuivre dans la droite ligne de son programmer avec 80 actions et 80 millions d’euros d’investissements sur le mandat. Pour autant, cet exercice ne semble pas avoir convaincu l’élu d’opposition Bertrand Chandouineau qui a tenu à faire savoir son désaccord lors de ce conseil municipal. « Votre discours ne change pas, comme chaque année le ROB est surtout là pour encenser votre action et expliquer aux Saumurois que tout va bien. Vous êtes dans le rôle d’un maire convaincu que ses actions sont les meilleures », estime-t-il. Il reconnait à Jackie Goulet une gestion financière de la ville « saine » et salue les travaux de réfection de la voirie ou encore les animations réalisées sur le territoire, même s’il regrette le désintérêt du maire pour « les fêtes de Noël » au profit de « la fête de la bière. » « Nul ne vous reprochera d’être à l’écoute de nos concitoyens qui sont dans la difficulté. Vous avez travaillé avec succès pour nos enfants les plus jeunes […] et cette politique est salutaire », ajoute Bertrand Chandouineau qui « approuve », l’action de Jackie Goulet et sa majorité « dans ces domaines en particulier ».
On ne regarde que ce qui va !
« Mais… », puisqu’il y a bien un « mais » et que les compliments ne pouvaient durer. Bertrand Chandouineau reproche au maire de « regarder uniquement ce qui va bien » et d’occulter les problèmes. « A aucun moment de ce rapport vous n’évoquez les difficultés rencontrées par les concitoyens. A aucun moment vous n’indiquez que vous ne réussissez pas tout. » Il aborde notamment le sujet de la tranquillité publique : « Comment la police municipale, qui faute d’effectifs, ne travaille que 5 jours par semaine et arrête ses missions à 18h, peut avoir une proximité avec les habitants qui rencontrent des problématiques de tranquillité publique, sur un secteur et un kilométrage important de voirie. » Il regrette aussi que sur le plan social « 30 millions d’euros sur les 80 millions du programme, ne soient investis que dans un seul quartier ». Il assure par ailleurs que le développement des centres-bourgs des communes déléguées est un « échec » depuis 4 ans. « Tout ne va pas mal à Saumur, mais notre ville prend un mauvais chemin », à l’image d’autres « villes socialistes », comme « Nantes, Rennes ou encore Poitiers », argue-t-il.
Pas uniquement le quartier prioritaire
Commentaire auquel le maire de Saumur se gardera bien de répondre décidant de « ne prendre que la partie positive de vos remarques » et prenant la partie de « voir le verre à moitié plein ». La première adjointe, Astrid Lelièvre, en charge des solidarités, a tout de même souhaité réagir : « je ne peux vous laisser dire que nous n’avons mené des actions que sur le quartier prioritaire de la ville. Ce quartier avait besoin de reconstruction et de rénovation. C’est faux de dire que nous n’avons mis des subventions que sur ce quartier. Les subventions de l’Etat ne vont pas non plus que sur ce quartier. Il y a également eu des investissements et des subventions sur les écoles de Saint-Lambert, de Millocheau… Par ailleurs, quand on ouvre une épicerie sociale comme au Chemin Vert, ce n’est pas réservé au quartier, mais bien pour tous les habitants de la ville. Lorsque l’on mène des actions autour de la précarité énergétique, nous le faisons sur l’ensemble de la ville, tous comme les investissements qui sont sur l’ensemble de la ville. En revanche, notre politique d’aménagement a concerné le quartier politique où nous y avons ramené le commissariat, France Travail, une crèche ouverte à tous, la cour artisanale… On ne peut dire que sur le plan social on investisse plus sur ce quartier là qu’ailleurs. » Et Géraldine Le Coz d’abonder en ce sens en citant notamment : « l’aménagement de la rue de la Croix de Guerre, la Route de Rouen, la place Marc Leclerc, la réfection des monuments et des écoles, les pistes cyclables… »
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés