Saumur. Octobre Rose : Les Re’Belles Roses viennent échanger avec les lycéens des Ardilliers

Ce jeudi 19 octobre, le lycée des Ardilliers, à Saumur, voyait la vie en rose ! En effet, chaque mois, l’établissement réalise des ateliers thématiques. Ce jeudi d’octobre, le lycée a décidé de faire la part belle à Octobre Rose, mois de sensibilisation au cancer du sein et à son dépistage, au travers notamment de l’association saumurois les Re’Belles Roses. Tout au long de la journée des animations ont été organisées pour permettre, à la fois de récolter des fonds pour l’association et in fine pour la recherche contre ce cancer, et pour sensibiliser les jeunes au sujet. « Dans la matinée, nous avons organisé durant la pause un stand où nous vendions des gâteaux, dont des cookies surmontés d’un ruban rose, symbole de ce mois. L’idée est de récolter des fonds pour l’association. Puis en fin de matinée, deux membres de l’association ont réalisé une intervention en classe auprès de plusieurs classes de santé et social (NDLR : bac pro ASSP et de bac techno ST2S). En début d’après-midi, le stand a été replacé et une course solidaire était organisée. Les élèves du lycée étaient invités à parcourir une boucle d’environ 1km au sein de l’établissement. Avec leurs professeurs principaux, ils avaient défini un montant de don pour chaque kilomètre. Puis, ils devaient réaliser le maximum de tour en 30 minutes, cela donnant un montant final remis une fois encore à l’association », expliquent trois jeunes lycéens de 2^nde engagés dans le projet, Ilena, Mathis et Elyne. Les lycéens étaient également conviés à former une ou des équipes pour participer à la grande marche des Re’Belles ce dimanche 22 octobre à Saumur.

« On se bat pour la vie »

Au-delà des animations visant à récolter des fonds et à faire connaître l’association, deux membres de l’association ont pris le temps d’échanger avec quelques lycéens sur les Re’Belles, les actions réalisées, sur Octobre Rose, sur la recherche et plus largement sur le cancer du sein. Elles ont pu échanger en toute simplicité, répondre aux nombreuses questions des jeunes, le tout avec beaucoup d’émotion, partagée par les Re’Belles et les élèves qui ont laissé couler quelques larmes sur leurs joues. Le sujet n’est certes pas facile, mais il est pourtant indispensable d’en parler. Elles ont abordé la maladie, ses étapes, la chimio, la perte des cheveux, le regard sur soi et le regard des autres, y compris des proches. Elles ont également évoqué l’annonce de la maladie aux proches et la réception de la nouvelle. « C’est une maladie insidieuse, elle ne se sent pas, cela ne fait pas mal. Pourtant, si l’on ne fait rien et qu’on ne la repère pas, on peut y laisser la vie. C’est un moment très difficile à passer, mais il faut se battre chaque jour, on se bat contre la maladie, pour la vie. Et aujourd’hui, même si la médecine et la recherche ont fait des progrès énormes, il reste essentiel de s’écouter, de s’autopalper, pour la déceler la plus tôt possible et mettre toutes les chances de son côté. Une fois par mois, toucher vous la poitrine et sous les aisselles, y compris vous messieurs, car on a tendance à l’ignorer, mais les hommes aussi peuvent avoir un cancer du sein, même si cela est moins fréquent. Parlez-en autour de vous et transmettez les bonnes pratiques », témoignent-elles.

A propos des Re’Belles Roses

L’association a été créée à Saumur en 2017 pour organiser des événements autour d’Octobre Rose, récolter des fonds pour la recherche sur le cancer du sein et sensibiliser à la question sur le territoire du Saumurois. Aujourd’hui, les Re’Belles sont un peu plus d’une dizaine. L’association organise divers événements et intervient auprès de plusieurs publics. Elle propose notamment une grande marche chaque année. En 2023, elle se tiendra ce dimanche 22 octobre, à partir de 9h30 au départ de la place du Chardonnet (relire notre article). Les participants pourront marcher ou courir sur des circuits de 5 et 10km. En l’espace de 6 ans, l’association a déjà reversé 94 000 euros à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest Paul Papin à Angers. Elle propose enfin sur le territoire de l’agglomération des ateliers Re’Sources pour toutes les personnes atteintes de maladies chroniques. Elles y font intervenir une socio-esthéticienne, une art-thérapeute, et font de la sophrologie ou encore de l’activité physique adaptée.