La députée sortante dit avoir « pris acte de la décision de dissolution du résident », une « prérogative et un choix qui lui reviennent ». Elle ajoute : « Il a considéré qu’il fallait tirer les conséquences du scrutin des Européennes, je fais confiance aux électeurs pour lui envoyer un message clair ». Et dans ces temps « compliqués », la députée a estimé qu’elle n’avait « pas une minute à perdre » et c’est pourquoi elle a annoncé sa candidature dans la foulée. Elle estime que « tout est à l’arrêt étant donné qu’il n’y a pas de Parlement. Cela porte préjudice aux concitoyens y compris sur notre territoire avec des dossiers d’ouverture et de fermeture de classe ou d’indemnisation pour les agriculteurs suite aux intempéries, qui ne peuvent avancer. » Anne-Laure Blin souhaite donc reprendre le travail et les dossiers là où ils en étaient : « On m’avait confié 235 dossiers qui étaient en cours, des sujets remontants des habitants du territoire. » La députée semble donc vouloir passer rapidement cette période troublée pour pouvoir se remettre au travail et poursuivre les sujets laissés en plan « dans l’intérêt des habitants ».
Autorité et valorisation du travail
Ses grandes lignes pour cette campagne et le travail à venir en cas d’élection : « La restauration de l’autorité pour qu’il n’y ait plus d’impunité. Je souhaite également un meilleur contrôle de l’immigration et que toutes les personnes sous OQTF soient renvoyées dans leur pays d’origine immédiatement. Je souhaite également redonner du pouvoir d’achat et de la valeur au travail pour ne plus que les concitoyens aient l’impression de travailler pour un système et qu’ils perdent le fruit de leur travail. Je veux également continuer à m’engager pour faciliter la vie des agriculteurs constamment écrasés par les lourdeurs administratives. Il y a également un travail à mener pour faciliter l’installation des professionnels de santé dans nos territoires ou encore sur l’accompagnement des sapeurs-pompiers volontaires en concrétisant une promesse du gouvernement qui est la revalorisation de leur retraite. »
Une élection locale avant les enjeux nationaux
A quelques jours du premier tour, la candidate se dit « sereine et confiante », comptant sur son action pour la circonscription depuis ces dernières années. « Il est impératif que l’élu choisi par les électeurs soit ancré dans un territoire, qu’il ait de l’expérience et une connaissance du fonctionnement des institutions. C’est mon cas et cela me permettra d’être réactive dès le lendemain des élections si je suis choisie par les habitants. » Anne-Laure Blin estime que les législatives sont avant tout des « élections territoriale », et bien qu’il y ait un enjeu national, « les gens votent pour un élu de terrain, pour le territoire. Ce n’est pas une élection, mais 577 élections législatives ».
Maintenir le cap malgré les vents contraires
S’estimant « libre » et souhaitant conserver son « franc-parler », elle se définit comme une « femme engagée de droite », et non comme « une candidate des médias et des négociations politiques ». Pour autant, sa formation politique, Les Républicains, s’est déchirée à l’annonce de la dissolution avec des clivages au sein du parti. « Il y a en effet eu des trahisons et cela est déplorable et va à l’encontre de mon engagement. J’ai été trahie par ceux qui ont fait le choix de porter le programme d’Emmanuel Macron, et par celui (NDLR Eric Ciotti) qui a fait le choix du RN. Je suis resté droite dans ma ligne, indépendante et libre. Je n’ai pas fait d’alliance avec le RN ni le macronisme. Certains ont préféré les tactiques et combinaisons d’appareil, je ne dévie pas de mon cap, malgré les circonstances », témoigne Anne-Laure Blin.
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