Bernard Wuthrich est bien connu des Saumurois notamment pour avoir été président de l’association cinéphile Plein Ecran. Cinéphile, il l’est en effet depuis toujours et en a même fait son métier, même si tout n’a pas débuté comme ça pour lui. « J’ai commencé ma carrière en travaillant dans la chimie au sein d’un laboratoire de recherches. Mais cela n’était pas franchement une vocation et j’étais attiré depuis toujours par la vidéo. J’étais féru de cinéma. Cela faisait partie de mes deux rêves d’enfant, travailler dans ce milieu et être pilote d’avion. Finalement, je me suis formé à la vidéo et j’ai pu travailler durant plus de trente ans dans le domaine de l’audiovisuel et du cinéma », explique-t-il. Bernard Wuthrich a été l’un des précurseurs de la technologie du steadicam, un dispositif de stabilisation de l’image. Il a notamment participé au tournage du premier film de la série « la vérité si je mens », « Les ténors » avec Claude Brasseur, ou encore le dernier film de Christine Pascal « Adultère, mode d’emploi », avec notamment Richard Berry, Karin Viard et Vincent Cassel. Bernard Wuthrich opérera également sur une centaine de téléfilms.
Les premières lignes
On connaît en revanche moins le Saumurois pour sa passion de l’écriture. Il faut dire que jusqu’à maintenant, il gardait ce plaisir précieusement pour lui. « J’ai commencé à écrire ma première nouvelle en 1982. Rapidement, j’ai poursuivi et j’ai rédigé 7 histoires courtes. Puis durant 40 ans, je n’ai jamais réécrit une seule ligne », raconte-t-il. Un jour de 2023 alors qu’il échange avec son amie Françoise sur son métier dans le cinéma, la richesse des anecdotes qu’il conte fait dire à sa camarade qu’il serait peut-être intéressant de les raconter dans un petit ouvrage. Bernard Wuthrich se livre donc à l’exercice sur les conseils de son amie et produit « Ma vie de Steadicameur – On the set » où il raconte diverses histoires amusantes sur une cinquantaine de pages. Un essai qui n’aura probablement jamais vocation à être publié, quoi que… qui sait ?
Retrouver le goût des mots
Quoi qu’il en soit cette petite expérience littéraire lui redonne le goût de l’écriture. Il retombe alors dans ses travers et se plonge une nouvelle fois, quarante ans plus tard, dans l’écriture de nouvelles de fictions. Il couche alors sur le papier 33 histoires en un peu plus d’un an. Mais celles-ci n’auront pas vocation à rester dans son jardin secret. « Beaucoup de gens écrivent, mais gardent pour eux leurs mots. Ce n’est pas évident de livrer ainsi ses écrits aux autres. Que vont-ils en penser ? Que vaut mon travail ? Autant de freins qui nous empêchent de passer le pas. » Bernard confie toutefois ses nouvelles à la lecture d’une amie qui l’encourage à les publier. Il se décide alors à contacter des maisons d’édition et envoie pas mois de 65 mails. La plupart lui propose des contrats peu attractifs où il doit avancer les frais. Toutefois, la maison Maïa lui propose de faire une campagne de financement participatif pour récolter quelques fonds et lancer l’édition de ce recueil de nouvelles. « La campagne a été éclair et n’aura duré qu’une semaine. Cela ne prouve pas que le livre est bon, mais seulement que j’ai beaucoup d’amis ! », lance-t-il rieur. C’est ainsi qu’en juillet dernier « Dans les nuages et autres nouvelles » a vu le jour. On peut donc y lire ses 40 nouvelles écrites à 40 ans d’intervalle. « J’aime le format de la nouvelle, le rythme que cela impose. Lorsque je commence à écrire, je pars d’une idée de base, mais je ne sais pas où l’écriture va m’emmener. J’adore entrer dans ma bulle et me laisser porter. Je laisse en revanche une place toute particulière à la chute que je trouve particulièrement importante, à plus forte raison dans ces petits formats. »
Quatrième de couverture de « Dans les nuages »
« Ce recueil de nouvelles inattendues fait voyager dans un archipel inconnu, entre rêve, mirage et parfois cauchemar ; réalité ordinaire, absurde, humour et fantastique, un univers à la fois familier et insolite dans lequel chaque petit îlot est habité par un personnage qui parfois nous ressemble comme un frère. Le personnage, le plus souvent un homme, seul, raconte comment un événement, souvent des plus anodins, fait soudain basculer sa vie, une vie fragile, marquée par la solitude, l’insécurité et l’impuissance, sous-tendue par la quête désespérée de la protection, de la fraternité, de la tendresse, de l’amour de la mère et de la femme, en deux mots, « l’âme sœur », titre d’une des dernières nouvelles. Et, bien sûr, règles de la nouvelle obligent, la fin tombe comme un couperet… mais pas toujours ! »
Infos pratiques : Retrouvez toutes les informations sur le livre sur https://urlz.fr/rYOy. Pour en savoir plus sur l’auteur, rendez-vous sur le site https://bernard-wuthrich-auteur-de-nouvelles.jimdosite.com/ ou sur sa page Facebook.
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