Saumur. Licenciée, l’enseignante d’italien du collège Delessert se dit « en colère » et veut « rétablir la réalité des faits »

Le 6 février dernier, nous relations dans nos colonnes une affaire jugée à la cour administrative de Nantes. Celle-ci avait alors rejeté le recours d’une ancienne professeure d’italien des collèges de Saumur et Cholet, qui avait été licenciée pour « insuffisance professionnelle » par l’Education nationale. Cette enseignante tient aujourd'hui à donner sa version des faits.

« Je me souviens d’un projet pédagogique lié au 14 février au Collège Benjamin Delessert : les professeurs avaient demandé à leurs élèves d’écrire de gentils mots d’amitié en espagnol, en italien, en anglais et en allemand… ce fut un succès ! J’étais loin d’imaginer qu’un jour un article serait publié, sans mon consentement, me présentant comme une enseignante incapable de tenir sa classe. Cette affaire est inadmissible et choquante. Je suis en colère et veux rétablir la réalité des faits. J’ai été victime d’un abus de pouvoir et de faiblesse de la part de l’Administration qui n’a pas su punir des élèves perturbateurs qui revenaient impunis dans ma classe. Ces mêmes élèves faisaient souffrir tout l’établissement. A noter qu’il n’y avait pas de CPE (conseiller principal d’education) dans l’établissement.

Le CHST : le comité d’hygiène et de sécurité avait signalé le collège Benjamin Delessert en souffrance puisque beaucoup de professeurs se plaignaient. Je tiens à signaler que la CAPA (la commission administrative paritaire) s’était prononcée contre mon licenciement mais que le Ministère de l’Education n’a pas suivi son avis. De plus il n’existe aucun document, de preuves matérielles comme des plaintes de parents pouvant justifier les faits. D’autre part, ce n’est pas la même chambre de la Cour d’Appel de Nantes qui a jugé en dernier, mon cas.

La 6e chambre de la Cour d’Appel de Nantes avait bien compris ce qui s’était passé en expliquant que mes heures d’enseignement au Collège Benjamin Delessert ne représentaient qu’une partie de mon poste et que les autres établissements étaient satisfaits de mon service (et tout cela dans la durée).
Aujourd’hui, par ce droit de réponse, je veux être utile à tous ceux qui vivent ou ont vécu la même chose.

La sanction que j’endure est disproportionnée par rapport aux faits. Elle est traumatisante et ne défend pas le corps enseignant. A l’époque, j’avais 34 années de service, j’avais exercé dans une trentaine d’établissements scolaires et l’Administration n’a jamais baissé mes bonnes notes (administrative et pédagogique) en progression. Malgré tout cela, personne ne pourra m’enlever le bonheur que j’ai éprouvé d’avoir pu guider (preuves à l’appui) et d’avoir pu contribuer à la réussite de générations d’élèves au sein de l’Education Nationale. »

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