Saumur. Les branchages issus de l’entretien transformés en haie sèche à Saint-Lambert-des-Levées

Durant l’hiver, la ville de Saumur a mis en place une haie sèche. Elle se situe sur la commune déléguée de Saint-Lambert-des-Levées au carrefour entre l’avenue des Maraichers et la rue de l’Oreau, au pied de la rocade. Bien que cela soit une première à Saumur, la haie sèche n’est pas vraiment une innovation. En effet, il s’agit d’une technique ancestrale qui a été remise au goût du jour dans les années 80 par l’écologue allemand, Harmann Banjes. Il s’agit d’une barrière composée de branchages morts ou coupés entassés et enchevêtrés entre des pieux en bois. « Le principe est assez simple. Ces branchages viennent des coupes réalisées sur Saint-Lambert-des-Levées. Au fur et à mesure, les branches vont se désagréger et se transformer en compost. On peut alors remettre régulièrement de nouveaux morceaux sur le dessus et ainsi de suite. Depuis cet hiver, on voit nettement que le niveau a déjà baissé de plusieurs centimètres », explique Damien Courant, responsable du service espaces verts à la ville de Saumur.

Bon pour l’environnement et économique

Ce procédé a plusieurs vertus. Cela permet tout d’abord de « recycler les déchets verts et d’éviter d’avoir à les transporter », précise Bruno Prodhomme, adjoint à la ville de Saumur. Par ailleurs, cela crée un véritable îlot de biodiversité offrant un abri pour divers animaux (oiseaux, insectes, hérissons, batraciens…). Cette barrière naturelle permet également de réduire l’impact du vent et du bruit tout en conservant un certain attrait esthétique et avec un entretien très limité. Enfin, la haie sèche participe à limiter l’érosion en stabilisant les sols grâce à l’accumulation de matière organique. « Il s’agit d’un premier essai sur la ville. Si cela est concluant, nous pourrons être amenés à en installer d’autres. Cette haie sèche s’inscrit pleinement dans notre programme et dans notre politique de développement de la biodiversité et dans le recyclage des déchets. Cela vient en complément des autres mesures mises en œuvre : les forêts urbaines, le fauchage raisonné, l’école du rucher… Ces opérations ont aussi le mérite d’apporter un intérêt et une dynamique d’innovation pour les services en proposant des missions différentes du simple entretien », commente le maire, Jackie Goulet.