Saumur. Les acteurs du territoire ne font qu’un contre les violences conjugales

Ce vendredi 25 novembre 2022 a lieu la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Les partenaires sur Saumur sont en première ligne dans la lutte contre ce fléau. Des expositions, des ateliers et des représentations de théâtre forum ont eu lieu dans la ville sur toute la journée.

« Les violences faites aux femmes sont la cause de 105 féminicides depuis le 1er janvier 2022. En France 1 femme sur 10 est victime de violences conjugales », souligne d’emblée Tiphaine Viron, directrice de l’association Emmaüs Habitat Solidarité de Saumur. C’est face à ce constat que depuis le mois d’avril, l’association Emmaüs Habitat Solidarité rassemble les partenaires du territoire* autour de l’organisation de la journée internationale de Lutte contre les violences faites aux femmes. L’idée étant « malgré nos organisations différentes, nos missions différentes et nos méthodes, nous avons souhaité nous réunir et mettre nos forces en commun et ainsi transcender tout cela pour lutter contre ce fléau qui touche tout le monde de près ou de loin. Tout le monde y est ou y sera un jour confronté, en tant que victime, agresseur ou témoin. Et ce quelle que soit la géographie, la catégorie socioprofessionnelle… », poursuit-elle.

Une journée d’ateliers, d’expositions…

Ensemble, ce collectif a pu mettre en commun leurs actions qui auront lieu tout au long de cette journée :
– Une Exposition « STOP aux VIOLENCES CONJUGALES faites aux femmes », une collaboration artistique Centre Hospitalier de Saumur et Aliette Gousseau – Programme Culture et Santé 2022 soutenu par l’État : DRAC et ARS des Pays de la Loire.
– Des ateliers « violentomètre » proposés de 10h à 17h autour des violences et organisés par le Centre Hospitalier et Solidarité femmes 49, dans le hall d’accueil du Centre Hospitalier.
– Une exposition au centre social Jacques Percereau, de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30 ; 925 rue François Mitterrand.
– Des ateliers « violentomètre » au Centre Social Jacques Percereau, de 10h à 16h, en partenariat avec le CIDFF.
– Deux représentations de théâtre forum proposées par la compagnie du Théâtre du Héron, à la MJC de Saumur à 14h30 et à 20h, place Verdun.

Du mieux depuis Me Too, mais encore du chemin à parcourir

Selon Tiphaine Viron, les choses ont évolué depuis le phénomène Me Too qui a permis aux langues de se délier, de mettre la lumière sur les violences et sur l’ampleur de celles-ci. « Aujourd’hui, les violences conjugales sont beaucoup mieux traitées. Toutes les plaintes sont prises dans les commissariats, il n’est pas possible de lever une plainte sans que le procureur s’en saisisse, les professionnels sont formés à ces questions, y compris dans les collectivités, les hôpitaux… ce qui permet de repérer, d’orienter et de mieux agir. »
Même si l’opinion publique tend à prendre en compte cette problématique à son juste niveau, il reste encore malheureusement un très long chemin à parcourir. « Mettre en lumière les facteurs de cette violence, les conséquences, mais aussi d’éveiller les consciences de chacun est la seule manière d’éradiquer ce fléau. L’enjeu est de réussir à éclaircir les zones grises, les actes sur lesquels tout le monde n’est pas d’accord. Cela passe donc par de la prévention, en amont des violences qui peuvent prendre différentes formes au sein du couple : Physiques, psychologiques, sexuelles, administratives et financières. Mais il y a encore du travail pour que nous passions du déclic à la levée du problème, si tant est que cela soit possible. Le problème est que ce fléau est tellement présent partout à tous les niveaux qu’il est parfois difficile de faire évoluer les choses, car de nombreuses personnes se reconnaissent en tant qu’agresseur et cela ne fait pas toujours plaisir ! », précise-t-elle. L’enjeu pour le collectif reste donc aussi de toucher ceux qui se désintéressent de cette question. Le collectif compte bien réitérer l’opération l’an prochain à cette même date, pour continuer à faire parler et à intéresser sur le sujet.

Aider les victimes à sortir du cercle infernal

Solidarité femmes 49 et Emmaüs Habitat Solidarité permettent à des femmes victimes de violences conjugales de trouver un logement avec secret d’adresse pour une mise à l’abri en urgence. Il s’agit de la seule structure en Saumurois à proposer un tel accompagnement. En 2021, l’association a accueilli 34 personnes dans l’année, en disposant d’une capacité de 17 places en simultané. Cela représente 6 676 nuits pour des femmes, des enfants et parfois des hommes. Généralement, les victimes de violences conjugales sont suivies 4 à 6 mois par l’association qui les aide sur le plan psychologique, mais aussi administratif, scolaire… À noter que sur le département de Maine-et-Loire, 40 téléphones grand danger ont été déployés, qui permettent aux victimes de contacter rapidement et facilement une brigade de gendarmerie qui intervient très rapidement en cas de risque dû à la présence d’un ex dangereux. « Chacun fait ce qu’il peut à son niveau pour aider et accompagner les victimes. Mais l’idéal serait pour nous de ne plus avoir de travail ! Mais cela risque d’être difficile. Mon rêve serait d’avoir en un seul et même centre des psychologues, des juristes, des ostéopathes, des gynécologues, des professionnels du social et des éducateurs pour les enfants afin de répondre à toutes les attentes et problématiques de ces femmes », conclut Tiphaine Viron.

*Le collectif est composé de : La ville de Saumur, le centre social Jacques Percereau, le centre hospitalier de Saumur, Le CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et de la Famille), le planning familial, l’Espace de Formation du Saumurois (CFA), Solidarité Femmes 49, le département du Maine et Loire (via la Maison des Solidarités).

Commentaires 3

  1. Saumurois says:

    Le numéro est-il fait aussi pour les Hommes qui sont également battus par leurs femmes ?

    Répondre moderated
  2. Qu'elle justice !!!! says:

    Le n° de tel peu importe, simplement le fait qu’une femme baliverne des mensonges …… pour qu’elle soit protégée !!!!
    Une femme qui trompe son conjoint sont des violences conjugales !!!!!! et oui y’a pas longtemps mais c’est reconnu comme tel , je l’ai vecu et entendu, mais le conjoint masculin est de suite entendu par la police alors qu’il est trompé…. drôle de justice !!!!

    Répondre moderated
  3. Pseudo says:

    Ah ben on est parfois… surpris .Et là vous n avez ete entendu que par la police ,attendez de passer devant la justice .(fortement feminisée pourtant selon mme shiappa )
    Vous n imaginez pas le nombre de choses qu un homme peut faire ,du moment que c est son ex « victime » qui l afirme .Je ne precise pas plus sinon pseudo ne sert à rien .

    Répondre moderated

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?