La ville de Saumur est propriétaire d’un riche patrimoine, dont l’église Notre-Dame de la Visitation, située rue Paul Bert, entre Les Ponts. Celle-ci a été fermée au public en 2008 et a été désaffectée. Etant donné l’ampleur des travaux de restauration à réaliser sur cet édifice et la charge d’investissement de la ville en matière de mise en sécurité et de sauvegarde du patrimoine, la municipalité a décidé de la mettre en vente il y a maintenant quelques années. Des acquéreurs se sont montrés intéressés et les élus ont délibéré ce mercredi pour céder le monument, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, au prix de 70 000 euros. Un prix certes très bas mais « il y a, à minima, 1 million d’euros à investir pour seulement mettre hors d’eau et hors d’air le bâtiment et 500 à 700 000 euros supplémentaires pour la rénovation. La ville n’aurait jamais eu les moyens de porter ce projet », souligne le maire Jackie Goulet. « Une belle affaire », pour le maire. Les acquéreurs sont un couple d’artiste, l’une chanteuse lyrique et l’autre peintre de renommée internationale angevin et ayant une maison au Vaudelnay. Ils souhaitent faire de ce lieu un site culturel pour réaliser des concerts et des expositions.
A propos de l’église de la Visitation
L’église de la Visitation, dans le quartier des ponts, est l’ancienne chapelle du couvent de la Visitation fondé en 1647. L’église fut construite en 1653-1654 par l’architecte saumurois Florent Gondouin. L’église présente la remarquable particularité d’être en forme de rotonde, couverte d’une coupole. Cette particularité se retrouvera aux Ardilliers. Une nef, probablement agrandie au XIXe siècle, était accolée à la rotonde. Il s’agissait vraisemblablement à l’origine d’une église à double destination, la rotonde étant réservée aux religieuses et la nef aux gens du quartier qui désiraient entendre la messe. L’entrée de la rotonde se faisait depuis la petite cour contiguë au sud. La coupole est portée par quatre puissants piliers, ornés chacun de deux pilastres corinthiens portant entablement et corniches. Entre les pilastres s’ouvrent des niches soutenues par de belles têtes d’angelots. Ces niches abritent les statues des quatre évangélistes, datées du XIXe siècle. La rotonde s’éclaire par trois grands oculi pratiqués sous la coupole. Cette dernière est surmontée d’un joli lanternon. A l’extérieur, cette coupole est couverte d’une disgracieuse toiture en tronc de cône, au lieu du dôme qui était sans doute initialement prévu.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés