Saumur. Le jeûne du ramadan va commencer ce samedi 1er mars

Selon les critères de calcul adoptés par le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) en 2013, qui prennent en compte la visibilité de la nouvelle lune, celle-ci sera observable dès le vendredi 28 février 2025 dans la quasi-totalité du globe. En conséquence, le CFCM annonce que le premier jour du mois de Ramadan 1446 H sera le samedi 1er mars 2025. La période de jeûne durera donc jusqu’au 30 avec comme point d’orgue l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin de cet événement. Jamil Abilchamat, imam de la mosquée de Saumur, rappelle que le ramadan est « avant toute chose un moment qui doit permettre à chacun des musulman de prendre le temps, de renforcer sa foi, de retrouver le sens du partage, de la fraternité et de la famille. Cette période permet à chacun de ressouder les liens de la famille et de se tourner vers ceux qui en ont le plus besoin. » Pour ce faire, la tradition veut que « l’on offre des repas à ceux qui sont seuls, loin de leur famille et ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens. Nous partageons également des repas à la mosquée, à la tombée du soleil. » L’imam explique que « l’objectif du jeûne est de ressentir le manque et la faim des nécessiteux, de ceux qui vivent avec rien, ceux qui vivent dans un monde en guerre… Ce sont des rappels importants, et une mise à l’épreuve, dans notre société de consommation où on se laisse facilement aller au gré de nos envies ». Durant cette période, les pratiquants sont un peu plus nombreux à se rendre aux 5 prières quotidiennes à la mosquée de Saumur, notamment à celles du matin et du soir. « Il s’agit d’un moment important et fédérateur dans l’Islam », commente Jamil Abilchamat. Malheureusement, cette année encore les saumurois devront fêter le ramadan dans leurs locaux « étroits » et « peu dignes » en attendant la fin du chantier de la nouvelle mosquée, près du musée des Blindés. « Le chantier, qui a démarré à la fin de l’année 2020, a pris un peu de retard, faute de finances. Le gros œuvre est terminé. L’électricité, le chauffage et le travail de plaquiste sont en cours. Reste donc encore des travaux intérieurs, de la décoration, les sanitaires à terminer. Nous espérons avoir la mosquée pour le prochain ramadan », témoigne Jamil Abilchamat.