Difficile de passer à côté lorsque l’on se déplace sur les quais de la Loire à l’est de Saumur, la chapelle des Ardilliers est en travaux depuis plusieurs mois maintenant. Des travaux de sécurisation de l’édifice suite à un diagnostic qui avait montré de nombreux points de faiblesse. Des travaux sont menés sur la charpente et la toiture, nécessitant la mise en place d’un monumental échafaudage. La couverture en ardoises du lanternon est révisée et démoussée. Les soubassements de cette charpente ainsi que les systèmes de gouttières sont également révisés. Les vitraux visibles dans la rotonde et les chapelles latérales ne sont pas en état. Les armatures sont décapées et traitées, les verres cassés sont remplacés. Enfin, des travaux de taille de pierre et de maçonnerie sont également prévus. Les problèmes les plus importants qui ont été identifiés sur la maçonnerie, les pierres et les éléments en béton armé sont dus aux infiltrations, aux remontées capillaires aux dégradations occasionnées par d’anciennes réparations au ciment et ne sont pas compatibles avec la pierre de tuffeau.
Un an de retard
Un chantier initialement prévu pour 1.4 million d’euros et qui devait se terminer en cette année 2024. Toutefois, « le chantier aura finalement un an de retard et devrait prendre fin en juillet 2025 », souligne le maire Jackie Goulet. « Lorsque l’on restaure du patrimoine, il y a presque toujours des surprises. Sous le zinc du toit, le bois était en mauvais état et avait été mangé par les abeilles qui y avaient élu domicile. Par ailleurs, nous avons découvert qu’il fallait refaire la croix (ndlr élément en fer forgé qui présentait un état de corrosion avancé au sommet du lanternon). Toutefois, l’entreprise qui avait obtenu le marché a fait faillite et il a fallu relancer un nouveau marché. Celui-ci a été confié à l’entreprise allonnaise Dujardin », précise-t-il. « C’est finalement un chantier d’ampleur à désormais 1.8 million d’euros, mais une fois qu’il sera terminé, on ne verra rien ! En effet, celui-ci ne concerne que des éléments qui ne sont pas visibles, mais qui sont pourtant essentiels pour faire perdurer le monument dans le temps. Si nous avions eu 4 ou 5 millions d’euros à consacrer, bien évidemment que nous serions allés bien plus loin dans la restauration. Mais nous avons bien d’autres patrimoines à préserver, comme le chantier du Temple qui mobilise 1.9 million d’euros lui aussi », conclut-il.
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