Après l’entreprise à but d’emploi Asure et un service d’entretien et nettoyage des bacs d’ordures ménagères de Kyrielle, une nouvelle entreprise devrait à son tour intégrer les locaux de l’ancienne friche industrielle Altrex. En effet, une partie du bâtiment, 1 200m2 sur les 4 000m2 disponibles, va être louée à Néopolia pour l’implantation d’un projet industriel. Cette association a été créée et est animée par des entrepreneurs afin de renforcer la diversification et la compétitivité des entreprises régionales. Néopolia accompagne les grands acteurs de marché dans leur démarche de progrès et agit aux côtés des institutions pour garantir un développement industriel équilibré du territoire. Depuis 5 ans, les 6 marchés auxquels Néopolia propose des offres collaboratives sont l’Aerospace, la marine, les mobilités terrestres, l’énergie notablement renouvelable et nucléaire. Elle regroupe 240 entreprises industrielles en région Pays de la Loire représentant 30 000 emplois et plus de 125 métiers.
Un engouement pour le Saumurois
Pour le président de l’agglomération Jackie Goulet ce projet qui est dans les tuyaux depuis maintenant un an et demi correspond à « une volonté de la collectivité et des élus de reconstruire l’économie sur l’économie en réutilisant les friches. Cela n’est pas un sujet évident, en raison notamment du lourd travail de dépollution qui peut parfois représenter un investissement important et que l’on ne connait pas au moment où l’on se lance dans un projet. Mais, ce travail, nous serons de plus en plus amenés à le faire avec la loi de non-artificialisation des sols. Finalement, au bout de quelque temps, nous sommes parvenus à remettre de l’activité sur ce site avec Territoire zéro chômeur, Kyrielle et ce projet industriel. Une chose est certaine, cela traduit un certain engouement pour le territoire du Saumurois qui est aujourd’hui plus que jamais attractif. Nous recevons de nombreuses demandes. À nous de nous en saisir et d’être des facilitateurs. C’est ainsi que nous continuerons à faire baisser le chômage sur le territoire. »
Création de bâtiments modulaires
Si l’entreprise ne dévoile pour le moment pas tout de son projet étant donné notamment qu’elle « travaille encore à la création du modèle productif qui sera trouvé d’ici la fin de l’année », selon le président de l’association Philippe Le Berre, elle devrait toutefois réaliser sur le site de Saumur des « habitats modulaires. » L’association doit encore définir les méthodes de production, les capacités et le nombre d’emplois qui seront à pourvoir. Quoi qu’il en soit, elle prévoit d’être opérationnelle en 2024. Pour le président, l’enjeu de cette installation saumuroise est aussi de « s’implanter sur le territoire régional en dehors de la Loire-Atlantique où elle est très présente en raison notamment des chantiers navals de Saint-Nazaire et de toute l’activité économie et industrielle qui se trouve dans ce département. » Ces constructions modulaires pourront notamment répondre aux besoins de bailleurs, d’industriels, de particuliers, d’entités souhaitant réaliser des bases de vies, des entreprises… tout en répondant aux enjeux de la loi de zéro artificialisation nette des sols. À suivre donc. Mais d’ici là, quelques travaux restent à réaliser sur le site d’Altrex. Alors que l’agglomération se charge actuellement de la dépollution, l’association Neopolia devra quant à elle se charger de la mise aux normes et de la rénovation du bâtiment.
À propos du site d’Altrex
Après plus de 50 ans d’activité industrielle, l’entreprise Altrex qui produisait des équipements à base de polyesters et composites a cessé son activité en 2018. L’agglomération Saumur Val de Loire se retrouvant confronté à une raréfaction du foncier en zone d’activités a décidé de se porter acquéreur de ce site auprès du liquidateur, afin de le requalifier et de lui redonner une fonction industrielle. Elle a alors acheté le site pour environ 200 000 €. L’agglomération a mandaté dans un premier temps Alter Public afin de mener un diagnostic pollution complet du site et établir un plan de gestion, mais également réaliser des travaux de mise en sécurité avec l’enlèvement de déchets dangereux. Ces actions chiffrées à 315 000 € ont bénéficié d’une aide de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) de 160 000 €. La deuxième phase du projet consistait en la réalisation des opérations de dépollution et de requalification du site. Pour les travaux de dépollution, l’agglomération a reçu une subvention de 1.2M d’€ de l’ADEME dans le cadre du fonds friches. Le coût total de l’opération de dépollution étant de 1 217 696 €. Cette opération de dépollution des terres polluées aux hydrocarbures, qui doit commencer lors du second semestre 2023, présente l’avantage de ne pas engager de travaux destructifs. Les gaz et substances polluantes qui sont dans les sols seront extraits et dépollués par des unités techniques spécifiques à l’extérieur des bâtiments. D’autres travaux de réaménagement du site et réhabilitation des bâtiments ont également été entrepris. Ces travaux incluent notamment la création d’une voirie de desserte internet spécifique d’un montant de 308 000 €.
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Commentaires 3
Bonjour. Bravo . Il faut le dire quand tout va dans le bon sens. Félicitations aux équipes intervenantes.
Florentais, tout n est pas bon ,cette rue de la torpille n est pas prévue pour le passage de poids lourds. À l époque de altrex ,il y avait des fuites réguliere de la conduite d eau sous la chaussée .la rue est déjà déformé….
Et la friche de Varrains (le lion). Ça avance? La commune devait faire des logements mais ça a tombé à l’eau?
Un article serait le bienvenu pour savoir!
Ça avance à rien et on voudrait que ça bouge!