Un exercice budgétaire qui s’inscrit « dans la droite ligne du débat d’orientations budgétaires voté il y a quelques semaines (relire notre article), et dans un contexte budgétaire et politique incertain et pour lequel nous n’avons pas tenu compte des budgets régionaux ou nationaux qui n’ont pas encore été votés », souligne le maire Jackie Goulet. Sans tenir compte non plus des potentielles baisses de subventions aux collectivités et aux événements sur le territoire que le maire ne compte pas compenser (relire notre article). Dans les grandes lignes, la collectivité investira 23.7 millions d’euros en 2025 et prévoit un budget de fonctionnement de 35 millions d’euros.
Une situation saine
Thomas Guilmet, adjoint en charge des finances, décrit une « situation financière saine » et qui permettra « d’honorer tous les projets et promesses de campagne ». La collectivité conserve une capacité d’autofinancement, « qui donnerait envie à beaucoup de communes » souligne-t-il, de 5.5 millions d’euros, soit une baisse de 600 000 euros environ par rapport au précédent budget. Si la ville n’avait pas emprunté depuis deux ans, en raison du niveau des taux et de sa capacité à s’autofinancer, elle y a cependant eu de nouveau recours en cette fin d’année 2024, à hauteur de 5 millions d’euros, et y aura de nouveau recours en 2025dans les mêmes proportions. « Nous sommes à la fin de l’année 2024 à 27 millions d’euros pour ce qui est de l’encours de la dette. L’objectif est d’être en dessous des 33 millions d’euros à la fin du mandat », poursuit l’élu. Cela représente un endettement à 3 ans et 11 mois, bien en dessous du seuil de vigilance situé à 7 années et du seuil d’alerte à 10 ans. Si comparaison ne vaut pas raison, le maire ajoute : « Notre encours de la dette est légèrement supérieur à la moyenne des villes de même strate au plan national. Toutefois, notre niveau d’investissement est nettement supérieur puisqu’il est de 815 euros/habitant (sur les chiffres de 2023) contre 382 euros/habitant au national. Nos dépenses de fonctionnement sont également plus faibles avec un niveau de 1492 euros/hab contre une moyenne de 1533 euros/hab. Enfin, la fiscalité y est aussi plus basse puisque nous sommes à 710 euros/ménage à Saumur contre 752/ménage sur les villes de même strate. » A noter par ailleurs que la fiscalité n’évoluera pas en 2025, si ce n’est l’augmentation des bases nationales liée à l’inflation.
Un budget jugé trop optimiste
Dans son budget 2025, la ville de Saumur prévoit 8.8 millions d’euros de subventions dans la section investissement. Un montant qui fait douter l’élu d’opposition Bertrand Chandouineau qui lancé que « l’optimisme » du maire lui faisait « peur ». « Dans une situation où tout le monde va, de façon sans doute exagérée, chercher à faire des économies et en particulier l’Etat, vous annoncer 8.8 millions d’euros de subvention. Je ne souhaite qu’une chose, c’est que vous ayez raison. Mais je trouve que cela manque de prudence », indique-t-il. Et d’inviter à la prudence quant au lancement de « nouveaux investissement dont les paiements vont se poursuivre après cette mandature », craignant également que la ville se trouve contrainte de compenser des subventions qu’elle n’obtiendrait finalement pas pour mener à bien ses projets.
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