Saumur. La Présidente de la Région Pays de la Loire fait salle comble

Les Ligériens ont répondu présents, la salle était comble pour écouter la Présidente de la Région revenir sur les trois priorités qui animent son mandat : emploi, jeunesse et écologie comme fer de lance de son discours. « Le “combat des combats” débute par une formation plus en adéquation avec les besoins des territoires qui composent la région, avec l’envie de faciliter la rencontre entre les demandeurs d’emploi et les employeurs (“France Travail, “Big Bang de l’emploi”). » Accession et orientation, la transition était toute trouvée pour s’adresser à la jeunesse, à qui Christelle Morançais a rappelé l’engagement de la région (les “orienti-bus” pour les collégiens, les dotations d’ordinateurs pour les secondes, etc.).
Sur l’environnement, c’est le mix-énergétique qui est privilégié : nouveaux parcs éoliens off-shore, méthaniseurs, hydrogène vert ou, plus surprenant, le déploiement de SMR (des mini réacteurs nucléaires) un peu partout sur le territoire pour atteindre, à terme, l’indépendance énergétique. Quoi qu’il en soit, la fin annoncée de la centrale à charbon de Cordemais (entre Nantes et Saint-Nazaire) à l’horizon 2026.
La Présidente a ensuite rappelé les compétences générales de sa collectivité, à savoir les transports publics (comme le TER), les lycées, le sport et la culture ; insistant sur le besoin « de fédérer autour d’événements et du patrimoine local. »

Les transports, axe majeur

Pour la séance des questions/réponses, la Présidente a pu revenir très largement sur les points cités plus haut. Les transports ont cristallisé la majorité des remarques citoyennes, accessibilité, création de nouvelles lignes, maintien de celles existantes, développement du fret, ouverture à la concurrence sur un tiers du réseau régional, etc. Quelques réponses n’ont pas manqué d’étonner l’assistance concernant les gares et les trains, notamment sur « la dégradation de l’accueil dans les gares et la disparition progressive des guichets qui serait, selon Mme Morançais, un mal pour un bien. » « Moins d’humain pour développer le lien, un cheminement curieux où boulangers et buralistes seraient heureux de remplacer les agents de la SNCF pour nous vendre des billets ou nous renseigner sur les perturbations du réseau. »
Plusieurs participants ont tenté de mettre en exergue quelques paradoxes dans les promesses résolument optimistes de la Présidente, confortablement épargnée par l’absence d’élus de l’opposition en cette période de grogne généralisée. À l’heure des mobilités douces, de ce nouvel âge d’or du vélo, la Présidente « se refusait à imaginer qu’on puisse augmenter la capacité des TER à transporter les bicyclettes de nos amis touristes. » Quant à l’éventualité d’une gratuité dans les transports, elle s’y refuse fermement, arguant « une dégradation inexorable de l’outil public. » Peut-être pourrions-nous demander leur avis aux Niortais ou aux Calaisiens concernant ce point puisqu’ils en jouissent quotidiennement (depuis 2017 pour l’agglomération niortaise).

L’eau, sujet alarmant

L’eau est également apparue comme un sujet primordial. Mme Morançais a confirmé que « des concertations étaient en cours au sein des conférences ligériennes de l’eau et du climat pour un usage plus raisonné de cette ressource vitale. L’état de la qualité de notre eau, bien que dans les seuils, demeure alarmant. »

En somme, Christelle Morançais a saisi l’occasion et le micro pour présenter ses volontés. Si les engagements ont été affirmés avec sourire, peu de concret à se mettre sous la dent comme ont pu le constater quelques spectateurs un brin déçus.