Saumur. La joueuse du SLB49, Mona El Bakkouche, portera bientôt les couleurs du Maroc ?

SK : Depuis quand jouez-vous au basket ? Quel est votre parcours ?

Mona El Bakkouche : « J’ai commencé le basket à l’âge de 7 ans à Saint-Denis dans le 93 où j’ai grandi. À l’âge de 14 ans environ, j’ai intégré le pôle espoir d’Ile de France où j’ai joué durant deux ans. Par la suite, je suis entrée au centre de formation de Nantes. J’y suis restée durant 5 ans et j’ai évolué avec des joueuses professionnelles pendant 2 ans. À la suite de cette expérience, j’ai intégré l’équipe de La Garnache, en Vendée, où j’ai joué en N1 pendant une année. C’est ainsi que je suis arrivée sur Saumur, au SLB 49 (N2), club dans lequel je joue depuis maintenant 6 ans. Le basket est une passion depuis toujours que je partage avec mon frère qui joue lui aussi, en N3 près de Clermont-Ferrand. Mes parents ont eux aussi été très heureux et fiers de cette nouvelle. »

SK : Comment avez-vous été présélectionnée ?

MEB : « Mon manager m’a mise en contact avec le sélectionneur de l’équipe du Maroc, Fayssal Rhennam, qui est également coach en NF1 à Alençon. Il m’a contacté dimanche dernier pour me proposer d’intégrer les sélections du Maroc. Celles-ci ont débuté cette semaine. Je vais rejoindre le Maroc en fin de semaine et débuter dès lundi 13 juin. Nous sommes 26 joueuses à avoir été présélectionnées. 12 seront retenues pour participer jeudi 16 juin à un match contre l’Israël. Nous sommes plusieurs Françaises à avoir été contactées et dans la sélection, il y a du gros niveau. Plusieurs joueuses évoluent en N1 ou en Ligue 2. Je dois jouer parmi les niveaux les plus bas. »

SK : Comment avez-vous reçu cette nouvelle et comment appréhendez-vous le moment ?

MEB : « Je suis ravie d’avoir été choisie pour participer à cette sélection. Je me dis que c’est une super expérience et qu’il fallait que je saisisse cette opportunité. J’ai eu de la chance, puisque le patron de l’entreprise Ignis Communication, où je travaille actuellement en tant qu’assistante de direction en parallèle de ma pratique sportive, a eu les mêmes mots. Il m’a dit que c’était une chance et qu’il ne fallait pas la laisser passer. J’ai de la chance, car cela ne pourrait pas forcément se faire partout. Il est très conciliant et n’avait d’ailleurs pas hésité au moment de m’embaucher, il y a 1 an et demi, en sachant que je pratiquais le basket en semi-pro. Ignis est d’ailleurs un sponsor du club. Il est vrai que c’est une décision plus difficile à prendre lorsque l’on est semi-pro et que l’on a des engagements professionnels à honorer. Aujourd’hui, je ressens des émotions diverses. Il y a du stress et de l’adrénaline parce que je ne connais pas ce monde-là. C’est pour cela que je suis aussi excitée de découvrir l’univers pro, de voir comment cela se déroule au Maroc, de rencontrer les joueuses. Quant au fait d’être confrontée à des joueuses de haut niveau, cela ne peut que me motiver. Je me dis qu’avec mon parcours, je peux avoir le niveau et je peux tirer mon épingle du jeu. Quoi qu’il en soit, je le prends comme une formidable expérience, ce n’est que du plus. Même si cela n’aboutit pas, ce n’est que positif. Malgré tout, j’ai envie de garder la tête sur les épaules. Rien n’est fait et je voudrais que cette sélection aille vers quelque chose de régulier et pérenne, que cela me permette d’y jouer au moins pendant 3 ou 4 ans. »

Le mot du coach, Nadir Naïdji

De son côté, l’entraineur de Mona El Bakkouche au SLB49, Nadir Naïdji, témoigne : « Cette présélection est un premier pas vers les sélections et le niveau international. C’est un honneur et je suis content pour elle si c’est ce qu’elle souhaite. Pour le club, cela n’impacte pas l’équipe pour le moment, étant donné qu’il n’y a pas d’activité sportive. Après, si jamais elle est sélectionnée, cela sera plus problématique si elle manque des semaines et des compétitions, car Mona est une joueuse majeure de l’équipe. »