Depuis près de 10 jours, les salariés de RTE (Réseau de transport d’électricité) sont entrés en grève dans plusieurs sites français, dont le site de Saumur (relire notre article). Depuis ce jour, le site est complètement bloqué et « aucun camion n’est sorti du site », assure Pascal Tournecuillert, délégué syndical de la CGT Énergie 49. Parmi les revendications, les salariés demandent des « emplois supplémentaires, une augmentation des rémunérations et une reconnaissance et valorisation des qualifications. » Ils souhaitent pouvoir retrouver leur pouvoir d’achat avec une augmentation salariale de 5%. « RTE a fait 661 millions d’euros de bénéfices. Cette augmentation représenterait 2,7% de ces bénéfices seulement pour l’ensemble des salariés de RTE. Ces demandes ne sont pas démesurées d’autant que la direction s’est quant à elle accordé une augmentation de 26%. »
Pas de dialogue
Après plusieurs jours de blocage, les salariés et les syndicats regrettent qu’il n’y ait eu « aucun dialogue ou échange avec la direction », explique Pascal Tournecuillert. « C’est le vide sidéral et il y a un refus total de négociation de la part de la direction. Nous demandons à nous installer à la table des négociations pour ne serait-ce que pouvoir échanger, mais c’est tout simplement impossible », poursuit-il. Il regrette également que la direction locale « n’ait aucun pouvoir et qu’elle soit à ce point impuissante. Ce sont de simples encadrants. Tout se décide en haut, dans leur tour de verre à la Défense. La direction se comporte comme des chantres de l’ultralibéralisme. La direction nationale refuse de discuter et refuse l’idée d’une augmentation salariale. »
Une intervention des forces de l’ordre ce jeudi
Les seuls retours à ce jour de la direction ont été « des promesses fumeuses d’augmentation en 2023 pour les plus bas salaires. Mais sans dire qui sont les bas salaires et sans préciser de quelle augmentation on parle », témoigne le délégué syndical. Il ajoute : « personne ne s’inquiète de notre sort et on a vraiment le sentiment d’être les gueux à qui l’on jette les restes. » Les salariés de RTE comptent bien poursuivre le piquet de grève pour enfin accéder à la table des négociations, même si la situation pourrait chauffer dès demain, jeudi 17 mars. En effet, alors qu’une journée de grève nationale est annoncée, la direction a informé les grévistes saumurois que « des mesures allaient être prises avec l’intervention d’un huissier et de la force publique. Des policiers ou gendarmes devraient normalement intervenir demain pour nous empêcher de bloquer l’entreprise. Le seul message que l’on reçoit de la direction c’est « Taisez-vous et rentrez dans le rang » », conclut-il.
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Commentaires 7
1er avril ?
En tant que ancien du rte je vois, que la, direction n’est pas, la hauteur. Des petits, chefs
Cela c’est le dialogue sociale selon Macron, les consignes viennent d’en haut, alors ne vous trompez pas de bulletin de vote dans quelques jours.
Merci de nous rappeler quelles sont les augmentations à l’ancienneté chez RTE.
En tant que RTE est filiale d’EDF (sauf erreur), le personnel a-t-il accès à l’électricité à 10% du prix ?
Merci de ne pas vous limiter à l’information syndicale, nécessaire mais pas suffisante
Il faut se documenter et se renseigner quand on évoque des choses!
C’est bien beau de dire des chiffres, mais il faut également tout dire! C’est marrant, on sort d’une période de 2 ans où on a interprété beaucoup de chose à base de chiffres qui arrangé un camp, ou l’autre!!!
Si vous trouvez cela normal qu’avec 660M€ de bénéfice par an, des agents touchent 1350€ par mois pour risquez leurs vies, alors continuez a restez derrière votre écran!
Bonjour. Le problème vous n êtes pas de la catégorie C.
Courage à vous.
N opposons pas le privé le public. 30 ans que nos élites nous endorment avec ce principe.
Rien ne vaut la négociation à la corse. Au moins la maréchaussée est priée de rester dans ses casernes.