Saumur. Financement, volontés politiques pour le grand âge… La Coordination Autonomie s’interroge sur son avenir

L’association, qui existe depuis plus de 20 ans sur le territoire du Grand Saumurois, gère le Centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) et participe au Centre de Ressources Territoriales (CRT) pour la lutte contre l’isolement des personnes âgées de 60 et plus et conseille sur l’aménagement des logements. Cathia Lebeau, responsable du SIAD de Saumur a présenté les missions du CRT, accompagnée de Laurence Campredon (ergothérapeute de la Coordination Autonomie) et Sandra Fouquet (assistante chargée de la lutte contre l’isolement au sein de l’association). Le CRT a également pour missions le suivi renforcé, la sécurisation de l’environnement, l’accueil d’urgence… des personnes âgées au domicile en situations complexes. Le CLIC du Grand Saumurois est quant à lui un service gratuit d’information, d’orientation et d’accompagnement des personnes âgées de 60 ans et plus et les familles. Quelques chiffres-clés pour l’année 2023 : 4532 appels téléphoniques, 1 376 personnes aidées. « Les demandes concernent principalement le maintien à domicile, les aides financières et les structures d’accueil de personnes âgées », explique la Coordination Autonomie.

Un déficit financier important

D’un point de vue financier, le CLIC du Grand Saumurois, accuse un déficit de 23 000 € pour l’année 2023. « Comme tous les CLIC, le financement provient du Conseil départemental, de l’agglomération Saumur Val de Loire et de la CARSAT. Contrairement aux autres CLIC, et bien que la communauté d’agglomération du saumurois ait la compétence « action sociale », le label « Ville Amie des Aînés, une Ville douce à vivre pour tous » la dotation versée est clairement insuffisante, estime l’association. Paradoxe, la part de personnes de plus de 60 ans dans le saumurois est plus élevée que dans les autres territoires. « Cela représente une participation de 0.50 centimes par habitant saumurois alors qu’elle est de plus d’un euro dans les autres territoires du Département », détaille-t-elle.

Quel projet politique pour le grand âge ?

Le Conseil d’administration de l’association se questionne sur « la volonté politique de l’Agglomération Saumur Val de Loire quant à l’accompagnement et l’aide apportés aux personnes âgées du Saumurois ». « Devons-nous laisser pour contre les 1 376 personnes âgées de notre territoire ? Laisser dans l’ignorance les aidants ? Quand la politique du Conseil départemental par sa présidente, Florence Dabin s’optimise, la politique du territoire devient inexistante…voir non-visible…. Et ne tend plus vers la politique du secteur médico-social », lance-t-elle.

Quid de l’avenir ?

Si aucune augmentation budgétaire n’intervient, l’association dont les missions sont d’utilité publique, sera « contrainte de réduire de façon drastique ses activités, au détriment des habitants du Grand saumurois ». Concrètement, cela signifie une « baisse de la masse salariale et donc de l’amplitude téléphonique, entrainant un manque de réponses aux demandes et interrogations de nos saumurois » et une « diminution du poste de gouvernance qui ne pourra plus représenter le Clic de l’Agglomération de Saumur Val de Loire dans les instances à la fois départementales et régionales. » Et l’association de regretter : « Les 3 ans de négociation avec l’agglomération ont été vains ; les rendez-vous de concertation sont restés stériles. Même le département, le vice-président, Jean-François Raimbault, en charge du bien vieillir s’est déplacé pour ordonnancer sur le territoire, cet établissement médico-social dont les missions sont d’utilité publique, déplacement futile puisque M. Goulet n’est pas venu… »