Saumur. Des manifestants très peu nombreux pour les retraites ce jeudi

A l’image de la manifestation du jeudi 17 mars qui avait réuni une trentaine de manifestants, la mobilisation organisée ce jeudi 24 mars n’a fait venir que 22 personnes. Pour encadrer ces quelques personnes, pas moins de 9 policiers. Une mobilisation tellement basse qu’en fin de rassemblement ils se sont questionnés sur « l’intérêt de faire des rassemblements ici à Saumur, plutôt que de rejoindre les mouvements à Angers. » L’objet principal de ce rassemblement concernait les retraites. La poignée de personnes mobilisée, principalement des retraités, étaient venus faire malgré tout entendre leurs revendications. Ils dénoncent « des pensions retraites qui ne font que descendre depuis une quinzaine d’années face à un coût de la vie qui lui ne fait qu’augmenter. » Ils souhaiteraient que « les retraites soient à minima indexées sur l’inflation. Il y a eu quelques légères augmentations, mais qui ne correspondait absolument pas à l’augmentation du coût de la vie. Il y a également eu des années blanches. Quoi qu’il en soit on est très loin du compte et il est difficile pour nombre de retraités de vivre dignement à ce jour après avoir travaillé durant toute une vie. »

Des annonces « hors-sol »

Ils dénoncent également une réforme des retraites souhaitée et annoncée par le président-candidat qu’ils jugent « hors-sol ». « On veut maintenant nous faire partir à 65 ans. Or actuellement, 50% des personnes de 60 ans ne sont plus dans l’emploi par fatigue, pour des raisons de santé, parce qu’elles ne sont plus là… et on voudrait faire travailler les Français encore plus. Par ailleurs, cet âge pivot qui est avancé constamment n’a aucun sens seul. Il faut voir le nombre d’annuités. De plus, pour le moment il n’y a rien de précis dans les annonces. On ne connait rien des conditions, des années qui seront gardées pour la retraite », regrette une manifestante. « On veut nous protéger d’un côté avec le vaccin contre le covid que l’on a administré en priorité aux personnes âgées et maintenant on veut les pousser au travail jusqu’à pas d’âge ? », s’étonne un autre. D’autant qu’« on pousse aujourd’hui les jeunes à faire des études et on ne valorise pas et ne paie pas ces qualifications sur le marché de l’emploi. Les jeunes peinent à trouver un emploi et on veut faire travailler les personnes de plus en plus tard, il y a un décalage et une déconnexion totale. A quel âge commenceront les jeunes et à quel âge finiront-ils ? Quelle retraite auront-ils avec des salaires qui sont toujours plus bas ? »