Lundi prochain, 5 juin 2023, un collectif d’enseignants du lycée professionnel saumurois Sadi-Carnot Jean-Bertin dérayera une heure en fin de matinée (de 11h à 12h) pour faire entendre son mécontentement quant à la mise en place d’un pacte enseignant annoncé il y a peu par le gouvernement. Selon le ministère de l’éducation, « l’objectif est de renforcer l’attractivité et la revalorisation du métier d’enseignant. » Mais concrètement, que prévoit la revalorisation liée à l’exercice de nouvelles missions, dite « Pacte » ? « Les enseignants qui le souhaitent pourront s’engager dans des missions nouvelles pour contribuer à l’amélioration du service rendu aux élèves et à leurs familles. Il pourra s’agir par exemple de rendre effectif le remplacement de courte durée afin de réduire le nombre d’heures perdues. Pourront aussi être concernées des missions de suivi individualisé des élèves, d’accompagnement à l’orientation ou à l’insertion professionnelle ou des tâches de coordination. Une rémunération supplémentaire sera prévue pour les professeurs volontaires assurant ces missions en fonction des besoins déterminés dans chaque école ou établissement », précise le ministère.
Une crainte d’une dégradation du statut
De son côté le collectif explique : « Dans le contexte de la réforme du lycée professionnel et de la mise en place du pacte enseignant, dont nous ne voulons pas, un collectif du personnel du lycée Carnot-Bertin de Saumur a décidé d’une heure de débrayage lundi 5 juin 2023 de 11h à 12h. Le rassemblement se fera sur le parvis situé. Ce sera l’occasion de lire une lettre ouverte qui sera ensuite envoyée au Président de la République et aux trois Ministères en charge de nos élèves : ceux de l’Éducation nationale et de la jeunesse, de l’enseignement et de la formation professionnels et de la jeunesse et du service universel. Certes nous sommes inquiets pour nos statuts, mais nous le sommes encore plus pour l’avenir de cette jeunesse d’origine populaire dont nous avons la responsabilité. » Les enseignants espèrent que « notre inquiétude, notre désarroi, notre cri du cœur soient véritablement entendus ». Et de conclure : « A l’heure où certaines autorités académiques organisent des « speed dating » pour recruter des enseignants faute de candidatures, on ne nous encourage guère à vouloir poursuivre dans un métier que nous avons pourtant choisi et que nous exerçons parfois avec beaucoup de passion. »
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Commentaires 4
Ah!!!! dès qu’il faut travailler un peu plus !!c’est la grève….
Les enseignants sont toujours contre les réformes et quand ce ne sont pas les uns ce sont les autres. Pourtant le Mammouth devrait se poser des questions car les résultats ne sont pas au rendez vous ni en leur faveur.
Je croyais que c’était déjà dans leurs fonctions ou si cela ne l’était pas, avant, les enseignants avaient à coeur de faire tout ceci. Comme par exemple : « des missions de suivi individualisé des élèves, d’accompagnement à l’orientation ou à l’insertion professionnelle ou des tâches de coordination. »
L’ignorant affirme, juge
L’enseignant doute, reflechit, se questionne
Lisez le pacte
Il est surtout question de l’avenir de nos jeunes :
pas de choix d’orientation, des perspectives de poursuite d’études amoindries…
Les profs se fichent de travailler plus tant qu’il s’agit d’élever les élèves mais sûrement pas pour servir un électorat de col blanc qui ne cherche que de la main d’oeuvre bon marché, des bons petits soldats
Peut-être pour vous servir messieurs…