Avant de dévoiler le nom du concessionnaire, le maire a tenu à rappeler toutes les étapes qui ont permis d’arriver à ce qu’un établissement de jeu s’installe dans la capitale du cheval. Ainsi le dialogue entre la ville et l’Etat a débuté sous le mandat de Jean-Paul Hugot en 1993, puis s’en est suivi le classement de la ville en station touristique en 2014. C’est en 2018 que le Conseil municipal a délibéré favorablement pour l’installation d’un casino à Saumur avec plusieurs rencontres de ministres et du Président de la République par la suite avant d’aboutir à une proposition de loi du Sénat en mai 2023 votée par l’Assemblée nationale en décembre de la même année. Dans la foulée, le Conseil municipal avait approuvé l’idée d’une délégation de service public (DSP) pour gérer cet établissement et de l’installer au sein du cinéma le Palace, dans le centre-ville. Entre janvier et juin, plusieurs casinotiers ont été rencontrés pour écrire la DSP, connaître les enjeux et les attentes. Sur les 33 casinotiers présents en France, 6 réponses ont été formulées. La ville en a retenu 5 pour négocier avec les sociétés. Au terme de quatre heures de négociations chacun, 4 offres demeuraient. Le maire a arrêté son choix le 24 juin dernier.
70 emplois à l’ouverture avec la société JOA
C’est finalement la société JOA (Jouer, Oser, s’Amuser) qui a retenu l’attention de Jackie Goulet. Un choix fait selon plusieurs critères : « La qualité des travaux et la gestion patrimoniale, la qualité de l’exploitation, et le reversement à la collectivité », explique-t-il dans les grandes lignes. Dans le détail, la proposition de JOA s’est révélée attrayante : « Ce casino devait s’axer autour de la thématique du cheval. Ainsi, la décoration intérieure, notamment du restaurant, respectera ce thème. Par ailleurs, JOA créera une société dédiée dont le siège social se situera à Saumur. Cela permettra de créer 67 CDI et 3 CDD complémentaires sur des périodes ponctuelles dès l’ouverture et plus encore selon le développement du casino. » Le casino devrait ouvrir ses portes le 27 mars 2026.
Des jeux, de la restauration et des animations
Concernant l’offre de jeu, le casino comptera dans un premier temps 125 machines à sous, 17 postes de jeux électroniques et 5 tables de jeu (roulette, poker et 2 blackjack). In fine, cela pourra aller jusqu’à 175 machines, 27 postes de jeux électroniques et 6 tables de jeu. Le casino disposera également d’un restaurant de 80 à 100 couverts, ouvert 7j/7 avec des plats allant de 13 à 25 euros. Il proposera également un espace pour les banquets ainsi que des repas et soirées thématiques, notamment des tables pour manger à l’aveugle dans des boîtes noires. Une offre de snacking sera proposée dans la partie jeux, pour les joueurs et le grand public. Par ailleurs, JOA installera un bar des sports d’une trentaine de places dans une ambiance équestre toujours. Durant une année, 65 animations seront proposées au sein du casino (exposition, concerts, spectacles…), et le site disposera d’un espace pouvant accueillir des dîners-spectacles, des conférences ou des cocktails. La société JOA s’est engagée à mener un travail autour de la lutte contre les addictions auprès des associations locales et en formant son personnel.
58 millions d’euros sur 20 ans pour Saumur
Sur le plan financier, le casino reversera à la commune jusqu’à 15% de son PBJ (produit brut des jeux), soit sur les 20 ans de la DSP, un montant d’environ 58 millions d’euros selon les projections du groupe. Plusieurs versements complémentaires s’ajouteront comme 15 000 euros par an pour les frais de contrôle du contrat, une contribution touristique de 75 000 euros par an minimum quand celui-ci sera exploité ou 1,25% du PBJ si cela représente plus. 200 000 à 300 000 euros seront donnés à la collectivité pour l’organisation de Manifestations Artistiques de Qualité, reconnues par la DRAC. 50 000 euros par an seront alloués aux projets équestres. Enfin, le casinotier paiera un loyer de 120 000 euros annuellement. A noter qu’au bout de 20 ans, le bâtiment revient à la commune.
Pour aller plus loin : Relire nos articles sur le sujet sur ce lien.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés