Dans un contexte très compliqué depuis maintenant de longs mois en raison de la crise sanitaire, le Centre Hospitalier de Saumur a tout fait pour « ne pas se laisser enfermer dans la crise sanitaire », selon les mots du directeur Jean-Paul Quillet. Face à un sentiment de fatigue et de lassitude, l’établissement souhaite développer de nouvelles choses et porter des projets. En effet, la direction va s’équiper de nouveaux équipements et services dans les mois à venir. « L’État a débloqué des fonds dans le cadre du Ségur de la Santé et cela va nous permettre de développer certaines activités et d’en renforcer d’autres. La crise sanitaire aura au moins eu le mérite de montrer que le CH de Saumur est un acteur essentiel pour la santé et pour la proximité avec la population. Il a su maintenir la barre durant la tempête et montrer tout son intérêt et sa force. Nous avons été le premier établissement au début de la crise à organiser la vaccination pour les personnels et les EHPAD. Le renforcement de ce rôle de proximité nous amène en 2022 à développer de nouvelles choses », souligne le directeur.
Un nouveau scanner fin 2022
En décembre 2020, l’établissement saumurois avait demandé un nouveau scanner. En effet, actuellement l’hôpital dispose d’un scanner partagé à mi-temps avec deux cabinets libéraux. « En 1996 à la création des urgences, ce fonctionnement prévu pour 14 000 passages correspondait tout à fait au besoin. Aujourd’hui, nous avons doublé les passages aux urgences et les besoins sont tout autre. Les délais actuellement se sont rallongés et les personnels doivent faire des demandes très précises pour prouver de la nécessité de passer un scanner. La crise sanitaire a démontré que cette situation n’était plus tenable » indique la direction. Ainsi, en décembre dernier, l’hôpital de Saumur a reçu l’autorisation pour un nouveau scanner. Celui-ci viendra en complément de celui partagé, mais sera exclusivement utilisé par le CH de Saumur. L’établissement devra l’installer dans un nouveau bâtiment modulaire prévu à cet effet, pour un montant de 500 000 euros. Il devrait entrer en fonctionnement en décembre 2022. Il nécessitera l’embauche de plusieurs personnels, notamment des manipulateurs radio. « Il nous en faudra au moins 4, mais cela dépendra de l’implantation et de l’organisation finale qui seront décidées en mars. Les recrutements ne sont pas toujours évidents, mais nous devrions y arriver pour le mois de décembre », assure Jean-Paul Quillet.
Reconstruction des urgences pour 2025
L’autre grand projet à venir est la reconstruction des urgences. Ce ne sera pas un projet pour 2022 puisque celles-ci devraient ouvrir en 2025 seulement. Actuellement, le service des urgences est prévu pour 18 000 passages maximum par an. Ce chiffre est aujourd’hui quasiment doublé et les locaux ne sont plus adaptés. « Nous accueillons actuellement tout le monde au même endroit sans distinction. Nous voudrions construire un espace qui sera plus grand et plus adapté. Il nous faudra repenser les filières avec une orientation des personnes en fonction de leur profil : personnes âgées, pédiatrie… », souligne le docteur Sophie Pochic, présidente de la commission médicale d’établissement. Le chantier devrait démarrer à la fin de l’année 2023, début 2024 pour une durée de 22 mois et donc une mise en service en septembre 2025. Cela représente une enveloppe de 11 millions d’euros selon les premières estimations. Les locaux se feront sur un nouveau bâtiment et non en extension, ce qui permettra aux urgences de continuer à tourner normalement sans être impactées par les travaux. Ce projet a été retenu dans le cadre des annonces du Ségur de la Santé, lorsque le Ministre de la Santé est venu en déplacement à Angers. Toutefois, l’hôpital ne sait pas encore le montant de l’enveloppe d’aide dont il bénéficiera. Sa bonne situation financière lui permettra cependant d’emprunter auprès d’une banque. Le devenir des actuelles urgences n’est pas encore décidé, mais quoi qu’il en soit « celui-ci sera utilisé », indique l’équipe de direction.
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Commentaires 9
Un scanner sans radiologue je suis perplexe
A l’heure actuelle, aux urgences des chambres sans fenêtre ! Quand vous êtes hospitalisé plusieurs jours pour observation, le sentiment d’être en prison !
Où avez vous lu sans radiologues ? non seulement il y
en aura plus et pratiquant plus d’actes spécialisés.
Est ce que Ms Quillet peut m’expliquer pourquoi à l’hôpital de Saumur ,il est INTERDIT de rendre visite aux personnes hospitalisées ,alors qu’à Chinon ou Angers une personne est autorisée à voir son malade .Y a t il Plus de COVID à Saumur à moins qu’il soit plus dangereux ou alors le monsieur costaud a l’entrée n’aurait plus de boulot !!
Pourquoi avoir alors recours à l’interprétation à distance des examens
Avec la moitié de la population positive et ceux qui ne respectent pas les gestes barrière ils ont bien raison de restreindre ou interdire les visites. Cholet et la majorité des établissements font la même chose.
hôpitaux de Le Mans Cholet Château Gonthier Chateaubriand….utilisent aussi la teleradiologie les nuits et les weekends. Et les radiologues sont présents le jour le plus souvent. C’est un phénomène national qui va considérablement se développer comme la télé médecine.
Comme expliqué, malheureusement même des Chu ont recours à la télé Interprétation pour éviter la rupture de la prise en charge des patients, ce 2eme scanner était une évidence depuis de nombreuses années, le problème des radiologues est national depuis longtemps…
Vu le contexte sanitaire, le Directeur de l’hôpital fait très bien d’interdire les visites. S’il fallait compter sur le président des hôpitaux en la personne de J. Goulet, on attendrait encore longtemps pour qu’il prenne des décisions. Il est plus préoccupé à faire tourner son manège de chevaux de bois.