Elle fait des études à Rouen avant de se lancer dans une école d’ostéopathie à Paris. En parallèle de ses études, elle fait divers petits boulots comme bien des étudiants. Elle est diplômée en 2015 et tente de s’installer à son compte à l’âge de 23 ans à Rouen. Mais, « je n’étais pas prête et cela n’a pas bien fonctionné » explique-t-elle, d’autant qu’elle continuait en parallèle ses emplois de mannequins et serveuse sur Paris. Un rythme difficile à tenir. En 2017, elle décide de se lancer dans une première aventure : Une marche à cheval à travers la France pour le journal EVI pour lequel elle est alors illustratrice. Elle traverse ainsi, plusieurs mois durant, le France en marchant à côté de son cheval. « Je me suis arrêtée à Lyon où j’ai vécu durant un an et demi et où j’ai eu un poste d’ostéo. »
Les débuts du yoga
C’est là qu’elle commence, de manière autodidacte, à pratiquer le yoga de façon régulière « dans un parc ». « Déjà durant ma marche j’avais commencé à pratiquer. Cela me faisait un bien fou étant donné que je marchais 7h par jour. Les gens chez qui je m’arrêtais partageaient ce moment avec moi. Cela a aussi été le cas à Lyon. Nous nous sommes rapidement retrouvés à plusieurs à pratiquer dans ce parc. J’abordai cette pratique avec mon regard d’ostéopathe en me questionnant sur ce qu’était la douleur, sur ce qu’était un corps en bonne santé, l’importance des postures… Dans une volonté de compréhension et d’écoute du corps. Le yoga a commencé à me connecter à l’idée que l’esprit est en lien avec le corps. » Toutefois, pratiquer le yoga dans un parc ouvert au vent et aux précipitations n’est pas toujours chose facile. On lui prête alors une salle où elle accueille une dizaine d’élèves. « Je faisais du yoga matin et soir, je ne pensais qu’à ça. »
Arrivée en Saumurois
Puis, les chemins l’amènent à quitter Lyon, avec deux chevaux cette fois puisqu’entre temps, on lui en a donné un autre. Elle remonte alors en Saumurois où ses parents ont acheté une maison du côté de Vernantes. Un poste d’ostéopathe lui est alors proposé au cabinet Saint-Louis. Elle s’installe donc en pleine forêt à proximité de la maison de ses parents et vit dans une yourte aménagée. « Je ne voulais plus vivre à la ville, dans un appartement enfermée. Une fois que l’on a vécu dehors comme je l’ai fait durant ma marche, que l’on vit en communion avec la nature, avec les animaux, la forêt… Il est très difficile de revenir à une vie classique. En yourte, vous êtes connecté aux bruits, au froid. Un jour, une de mes voisines me voit passer à cheval. Nous échangeons, et elle souhaite m’offrir le sien. Mais ayant déjà deux chevaux, je ne peux accepter. Nous continuons à parler et le courant passe bien. Au fil de la discussion, cette dame qui est attachée de presse pour différents hôtels, me propose de faire des stages de yoga dans les hôtels. Mais pour ce faire je dois passer une formation d’un peu plus de 200 heures. C’est incroyable comment les portes s’ouvrent lorsqu’on laisse les choses venir à nous. J’estime qu’il faut saisir les opportunités pour ne rien louper de la vie. » Et c’est ainsi que Bianca se retrouve à faire des séances de yoga lors de voyage de presse. Plus tard, elle revendra sa yourte et quittera le cabinet d’ostéopathie pour se lancer pleinement dans la pratique. Depuis 2022, elle donne notamment des cours de yoga à l’éco-lieu l’Idiot à Chênehutte.
En route pour une nouvelle aventure
Le 17 novembre prochain, Bianca se lancera dans une nouvelle aventure puisqu’elle partira pour le Népal, équipée de son seul sac à dos. « J’avais envie de poursuivre et d’approfondir ma pratique en allant découvrir les racines du yoga. D’aller là où il prend tout son sens ». Un projet qu’elle envisage depuis 2 mois seulement et qu’elle met déjà à exécution, toujours dans cette volonté de saisir l’instant et les opportunités. « J’ai pris uniquement un billet aller. Je sais que je reviendrais, mais je ne sais pas quand. De la même manière, je ne me suis pas prévue de programme une fois là-bas, je verrai ce qui s’offre à moi. Il y a des choses que j’aimerais faire, comme du trekking, beaucoup de yoga et de méditation. Mais je veux rester dans le flot, me laisser porter. » Quant au fait de laisser ses proches et ses animaux durant un temps inconnu ? « Je ne ressens pas de tristesse, je sais qu’ils savent pourquoi je le fais, je ne m’attarde pas sur ces sentiments. Je le vis comme un temps de séparation, mais je n’ai pas le sentiment de laisser qui que ce soit. Je sais que l’on se retrouvera et que l’on reste ensemble d’une certaine manière. »
Infos pratiques : Vous pouvez suivre son voyage sur sa page Instagram.
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