Fermés depuis le 18 mai, les urgences et le service de maternité du Centre Hospitalier du Chinonais le resteront au moins jusqu’au 7 juin (relire notre article). En effet, en raison d’un manque important de personnel, l’établissement de santé avait été dans l’obligation de prendre cette décision. Une décision qui impacte directement les autres établissements du territoire qui récupèrent mécaniquement des patients. C’est notamment le cas du centre hospitalier de Saumur (relire notre article). Concernant la maternité de Saumur qui accueille désormais des parturientes chinonaises, le service « n’est pas saturé », selon le directeur de l’hôpital, Jean-Paul Quillet. « Sur ces deux dernières semaines, nous avons accueilli 9 parturientes qui auraient dû aller à la maternité de Chinon. Cela représente environ 30% de l’activité normale de Chinon. Les autres se dirigent vers les établissements publics et privés tourangeaux. La situation n’est pour le moment pas tendue et cela passe encore. »
Quelques patients en plus aux urgences
Quid des urgences de Saumur qui sont déjà en temps normal trop petites et deviennent obsolètes (un projet de restructuration des urgences est prévu pour 2025 : notre article) ? Selon le directeur de l’hôpital : « Nous avons affiné notre analyse en étudiant les passages avant et après la fermeture des urgences de Chinon, et contrairement aux 10% de patients supplémentaires que nous avions pu annoncer précédemment, la situation est un peu moins alarmante. Nous avions déjà avant cette fermeture des patients qui venaient du Chinonais. Nous étions entre 1 à 7 patients par jour, aujourd’hui cela représente un taux de 1 à 11 patients. Soit un impact de +4 ou 5%. Cela se ressent particulièrement le weekend. » À noter qu’il ne s’agit globalement pas de situations trop graves étant donné qu’une épique SMUR est toujours présente à Chinon et oriente les patients qui vont généralement plus vers Tours en cas d’urgences plus importantes. Malgré tout, cela représente une légère hausse de l’activité avec un nombre de passages global par jour allant de 65 à plus de 100.
La crainte de l’été et d’une situation qui se prolonge
« Nous demeurons vigilants, notamment vis-à-vis de la période estivale qui approche. Nous souhaitons permettre au personnel de partir en vacances, d’autant qu’ils ont déjà énormément donné avec la crise sanitaire. Nous accueillons également une partie de patients touristes, même si le tourisme saumurois ne pratique pas forcément d’activité à risque. Entre la hausse de l’activité et la baisse des ressources humaines en période estivale, la situation pourra être à ce moment plus tendue. Nous restons donc vigilants et espérons une réouverture prochaine des urgences de Chinon. Même si cela ne sera pas dès le 7 juin étant donné qu’il s’agit de la date de la réunion de crise, nous l’espérons pour la fin de semaine prochaine », précise-t-il. L’autre risque est de voir cette situation se pérenniser. Et si en voyant que la situation tient comme actuellement, avec une répartition des patients entre la Touraine et le Saumurois, les urgences ne rouvraient tout simplement jamais ? « C’est une situation qui serait en effet inquiétante. Personne n’a à gagner d’une fermeture définitive. Nous récupérions l’activité sans pour autant avoir les moyens supplémentaires. Cela représenterait également pour le territoire du Chinonais des emplois en moins. Puis cela serait particulièrement dommageable pour les habitants qui perdraient un service de proximité. L’impact serait lui aussi certain sur l’attractivité de la ville. Si cette fermeture se prolonge encore, il y a certes un risque que cela ne rouvre pas. »
Le 116 117 avant les urgences
Par ailleurs, Le CH de Chinon a mis à disposition de l’hôpital de Saumur 10 à 15 lits de médecine en cas de surcharge. « C’est une bonne nouvelle, mais un problème se pose, celui du transport sanitaire. En effet, nous sommes déjà sur une situation tendue avec de grosses difficultés de disponibilités sur le transport sanitaire, notamment en soirée et les weekends. Il faudrait que pour la période estivale, nous ayons plus de transport à disposition. » Par ailleurs, pour éviter une surcharge des urgences de Saumur, comme cela a été le cas en mars dernier (nos articles ici et ici), les usagers ont aussi un rôle à jouer. Jean-Paul Quillet rappelle que « les usagers peuvent contacter dans un premier temps le 116 117 qui les orientera en fonction de chacun des cas vers les urgences ou la maison de garde de Saumur. L’accueil des urgences fait lui aussi un premier filtrage pour réorienter les patients vers la maison de garde si le service des urgences n’est pas nécessaire. À noter que les pharmaciens peuvent aussi informer et orienter la population. Lorsque nous avons communiqué sur cette solution en mars dernier, nous avons vu une différence significative avec 10 à 15% de passages en moins aux urgences. C’est donc une marge de manœuvre que nous avons et une habitude qu’il faut prendre. » En attendant que cette situation très dégradée ne s’améliore, les professionnels soignants tentent de répondre autant que faire se peut en restant mobilisés et disponibles.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés
Commentaires 11
Bonjour. Le maire de cholet a donné sa dimension du conseil administratif pour ne pas être complice du fiasco n ayant pas les reines de la gestion. C est le bazard tous les étages.
Mr Florentais a un nouveau héros. Le maire de Cholet…… mis en examen d’ailleurs plusieurs fois. Pourvu que vous parliez fort et critiquiez le gouvernement en place (et les suivants)…Bravo à notre hôpital qui d’ailleurs est aussi à l’honneur aujourd’hui pour avoir participé à une étude avec notamment le CHU validant l’efficacité d’un traitement contre le Covid.
Selon une étude présentée le 18 mai 2022 à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le pourcentage d’hospitalisations liées à un effet indésirable médicamenteux est passé de 3,6 % à 8,5 % en dix ans. Soit une augmentation de 136 %. Or selon cette étude relayée par Le Figaro, 16 % de ces accidents pourraient être évités. Il faut dire qu’avec toutes ces injections « expérimentales » anti-covid…
Macron a nommé quelqu un qui a un mois pour sauver le systéme hospitalier français , systéme hospitalier que Macron lui même n au cesse de foutre en l air depuis 5 ans , comme l ont fait ses prédécesseurs. Donc dans un mois on est sauvé , merci qui ? Merci Macron
À la question : «Qu’avez-vous retenu des déclarations du président de la République ?», Nicolas Kazolias, aide soignant à l’hôpital Tenon à Paris, s’esclaffe à plusieurs reprises : «On se moque de nous, non ?» Lui qui travaille depuis 11 ans aux urgences a «juste le sentiment de ne pas être entendu». «Cela fait au moins deux ou trois ans qu’on alerte sur la catastrophe à venir, déplore-t-il. L’ARS a accès à toutes ces informations, c’est complètement hors sol».
Florentais est le clone de superdeg même niveau même caniveau
Bonsoir Zorro. Mis en examen ok, condamné ?
Et dupont Moretti notre ministre ?
Quand à l etude de l hôpital bravo.
Mais dites moi ? Il y a des traitements d un autre niveau dans le monde ? Non ?
@ Florantais: Si le maire de Cholet n’a pas « les reines de la gestion », de quoi est-il le roi?
Bonsoir. Vous avez le droit de lire de vous informer en dehors du journal papier et du journal tv des fonctions précises d un maire et de la présidence du conseil administratif d un hôpital.
Merci, je connais bien les prérogatives des maires au sein du C.A. des hôpitaux.
Mais un chroniqueur, donneur de leçons, comme vous, devrait savoir que le Père-Noël a des RENNES, que les rois ont des REINES et que le maire de Cholet a abandonné les RENES de la gestion à l’hôpital de sa ville.
Re bonsoir. Cela fait 20 ans minimum qu on répète et qu on entend toujours la même chose.
Il y aura toujours des français pour dire que tout va bien.
Tout va bien
Auteur ORELSAN