L’exposition Manège, qui réunissait depuis le 15 octobre dernier au Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay les artistes Alfonse, Paul et les autres, Cécile Baërd et Tereza Lochmann dans le cadre de la résidence artistique ARTCHEVAL 2022 s’est clôturée ce dimanche 15 janvier. ARTCHEVAL est un projet annualisé, aussi, le Comité de sélection composé de personnalités qualifiées s’est réuni jeudi dernier pour d’ores et déjà sélectionner les trois nouveaux artistes qui participeront au projet de résidence de création artistique ARTCHEVAL 2023. À la suite d’un appel à projets de résidence, le Comité Equestre de Saumur, porteur du projet ARTCHEVAL a reçu 58 dossiers d’artistes français et étrangers. Trois artistes ont été sélectionnés par les experts, pour démarrer dès le mois de février, ce projet de résidence de création. Les artistes seront invités à venir en immersion 3 à 5 semaines sur le territoire. Ils travailleront et seront hébergés au sein de la Maison Bouvet-Ladubay et/ou à l’Abbaye Royale de Fontevraud. Ils seront accompagnés par l’équipe du Comité Equestre tout au long de leur résidence. La première phase, dès le mois de février consistera a aller à la rencontre des hommes et des chevaux qui font de Saumur une Ville du cheval. Leur travail sera dirigé par Emmanuel Morin, en charge de la direction artistique de l’Abbaye Royale de Fontevraud, partenaire du projet.
Sidonie Bilger
Sidonie Bilger est née en Alsace en 1992, elle étudie la peinture et le dessin très jeune, d’abord autodidacte elle est initiée à la représentation par son père qui peignait des paysage d’après des cartes postales à la maison. Très vite elle préfère la peinture à l’huile, elle est attirée par le figuratif, et pousse la technique au plus réaliste possible. « L’environnement garde notre empreinte, marqué par nos folies irrémédiables. Sur ce constat, à travers mes œuvres, je questionne l’ambivalence entre nos connaissances et notre déni face à cette crise climatique, qui affecte notre environnement et nos vies. Ceci me permet d’aborder différents sujets plus ou moins liés ou corrélés comme la pollution, l’artificialisation des milieux, notre rapport à la terre… La notion de paysage est très importante dans mon travail, elle nous conditionne tout autant que nous la modelons. Par différentes thématiques, je questionne l’humain, sa mixité et sa très grande plasticité par rapports à ces territoires. Dans le prolongement de mon travail personnel et dans le contexte environnemental actuel, je propose lors de cette résidence de questionner notre rapport au monde et à l’animal. Le lien qui existe entre l’homme et le cheval existe depuis longtemps et est complexe. Ce qui m’intéresse c’est le lien intime souvent problématique, et parfois à l’extrême complètement fusionnel qui attache ces êtres que tout à la base semble séparer. »
Florence Vasseur
Florence Vasseur est née à Paris et vit et travaille aujourd’hui à Palaiseau. Depuis de nombreuses années l’artiste mène une recherche qui met l’humain au centre de son travail. Cette recherche toujours reprise, ce cheminement maintes fois répété la rapproche d’artistes contemporains : Paul Rebeyrolle, Thierry de Cordier, Michael Borremans et Gérard Titus-Carmel pour sa recherche « Suite Grünewald », dont elle admire le travail. Elle y puise une inspiration infinie qui se renouvelle toujours. Florence Vasseur aime s’appuyer sur les techniques traditionnelles de la peinture et du dessin. La peinture est selon l’artiste, un territoire d’expérimentation. Si l’on devait définir son travail nous dirions que l’accumulation de traits, de gestes, donne naissance à des personnages qui émergent du support. « Ce temps de résidence au plus près des chevaux et des écuries, où ce lien est fort, me permettrait de m’y plonger, de l’observer, de le surprendre, de le capter, … Et dans la rencontre autour des usages, dressage, soin ,promenade, repos… qui pourra prendre la forme de prises de notes photographiques et dessinées, tenter de construire un récit qui met en scène ce lien entre l’humain et ces animaux sauvages et domestiqués. J’aimerais tenter d’être au plus prés de ces corps , de décrire les gestes qui accompagnent cette relation. De saisir leurs regards et leurs présences physiques. De représenter l’animal dans une approche du détail le poil, les yeux, les oreilles, l’épiderme , les naseaux, les dents…Tenter de transcrire son animalité, son expression, ses tensions, devenir un peu cheval. »
Sylvain Wavrant
Sylvain Wavrant est né à Romorantin en 1989, il vit et travaille à Savennières/Angers. Il est diplômé d’un BTS Design de Mode, Textile et Environnement à l’ESAA Dupérré à Paris, d’une Licence d’Arts Plastiques et d’un Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique option Design de l’Ecole Européenne Supérieure d’Arts de Bretagne à Rennes. Un jour plasticien, le lendemain costumier, parfois metteur en scène, souvent directeur artistique, toujours taxidermiste… Pour comprendre la démarche de Sylvain Wavrant, il est nécessaire de ne dissocier aucun des nombreux rôles qu’il endosse, de ne pas tenter de ranger les multiples projets qu’il mène dans des cases. « Ma pratique est étroitement liée à la sculpture, à la taxidermie et au costume, et questionne notre
rapport à l’animalité. Pour cette résidence, je souhaite déployer une série de sculptures, installations, dessins et photographies mettant en exergue l’animalité et l’hybridation à travers la figure du cheval dans la mythologie. Inspiré depuis de nombreuses années par les mythes et leur permanence dans notre société, je m’intéresserais particulièrement aux personnages hybrides et à leurs récits tels que Chiron le centaure, Pégase le cheval ailé, les Hippocampes chevaux à queue de poisson du dieu Poséïdon comme autant de pistes et sujets à de potentielles créations plastiques. »
Infos pratiques : Exposition du 20 octobre 2023 au 21 janvier 2024 au Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay.
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