Ce jeudi 19 janvier 2023 le collectif d’Anjou Lab organisait une soirée débat à Saumur, salle de la Cocasserie. Cette soirée a permis de présenter au public présent et de débattre sur le thème de la première note du collectif, consacrée à la Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des sols. « L’objectif de ce débat étant de faire participer les citoyens et d’abonder la note. Issu de la loi climat et résilience d’août 2019. L’objectif est l’arrêt de l’artificialisation nette d’ici 2050 avec un objectif intermédiaire de diminution de 50% de consommation d’espaces naturels d’ici 2030 », présente Ibrahim Chenouf, membre d’Anjou Lab. L’occasion donc d’échanger sur les projets locaux de la ZAC Vaulanglais Noirettes, la rénovation du Chemin Vert, la plantation de la micro forêt au château, les quais de Loire… Plusieurs questionnements ont ainsi pu être abordés : Comment fait-on pour atteindre les objectifs 2030 puis 2050, délais courts ? Comment poursuivre le développement territorial sans artificialiser ? Quels impacts en termes d’urbanisme (nouvelles formes urbaines), de mobilités, de développement économique ?
Les ZAN en bref
Afin de préserver les terres agricoles et naturelles, la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets dit « loi climat résilience », promulguée au Journal Officiel le 24 août 2021 a fixé un objectif de « zéro artificialisation nette » en 2040 et la réduction de moitié de la consommation d’espace d’ici 2031. « Ces objectifs doivent être déclinés localement dans les schémas et plans locaux d’urbanisme. Des moratoires sur les zones commerciales, voient le jour, à l’initiative législative ou locale. On observe aussi une tendance à la réduction de l’artificialisation, témoignant de la possibilité d’atteindre l’objectif fixé. Des initiatives se multiplient, en termes d’habitat, de rénovation de friches, de renaturation des espaces, de densification des zones artificialisées… Dans un territoire en pleine dynamique économique et démographique comme le Maine-et-Loire, cet objectif pose la question du partage de l’effort entre les communes. Cet enjeu implique de refonder la gouvernance locale, pour donner plus de place à la participation citoyenne. En changeant d’approche territoriale et en multipliant les leviers d’actions, il apparait possible d’inscrire le Maine-et-Loire dans cette dynamique inédite qui allie développement et préservation des capacités naturelles du territoire », résume Anjou Lab.
Etat des lieux de l’artificialisation en Anjou
En Anjou, on compte actuellement 83 friches et l’équivalent de 2 500 terrains de football artificialisés en l’espace de 10 ans. En France, 190 hectares, soit presque trois fois Paris, sont artificialisés chaque année. Les Pays de la Loire se hissent à la deuxième place des régions où l’artificialisation est la plus importante, après l’Île de France. Toutefois, la consommation annuelle brute en baisse dans tous les départements des Pays de la Loire depuis dix ans. « L’artificialisation des sols sert d’abord à la construction de logements (70%) puis à l’activité économique, comme les plateformes logistiques qui fleurissent le long des grands axes routiers en lieu et place de terres agricoles », détaille Anjou Lab. Sur la période 2010-2020, le département de Maine-et-Loire a consommé 4 047 hectares d’espaces Naturel, Agricole et Forestier (NAF). « C’est un rythme très supérieur à la moyenne des départements français sur la même période, à 2 521 hectares par département. Le Maine-et-Loire sera fortement impacté par la réduction de 50% de l’artificialisation des sols d’ici 2030 ».
Quels leviers d’action ?
Après cet état des lieux, Anjou Lab révèle également quelques leviers d’actions autour de 4 axes principaux : Renaturer, densifier, intensifier, transformer. « Ces 4 leviers d’actions de la sobriété foncière se traduisent à travers différents outils : La densification des zones d’activité et commerciales ; La reconversion des friches industrielles ; Le développement de l’aménagement réversible ; La revitalisation des centre-bourgs ; La renaturation des espaces ; Les nouvelles formes d’habitat ; L’office foncier solidaire ; L’établissement public foncier ; La démocratie locale ; Faire payer l’artificialisation ».
A propos d’Anjou Lab
Anjou Lab se veut comme « un laboratoire d’idées progressistes résolument ciblé sur les enjeux locaux liés au Maine-et-Loire, notamment économiques, sociaux et écologiques. Il met en relation des chercheurs, des experts de terrain et des élus afin d’élaborer des réponses concrètes pour nourrir les politiques publiques. Chaque proposition, validée par son conseil scientifique, est ensuite débattue avec les citoyens en mobilisant l’intelligence collective », comme l’explique le collectif sur son site. Il est porté par plusieurs personnalités (politiques, chercheurs, experts) du Maine-et-Loire : Sarah Bagourd, Grégory Blanc, Sylvie Duffar-Tolassy, Noam Leandri, Henri Lebrun, Elsa Richard, Rabie Ressad, Thomas Hoerber, Marjorie Tendero, Christophe Boujon.
Infos pratiques : Pour en savoir plus sur le sujet, retrouvez toutes les informations dans la note dédiée sur le site d’Anjou Lab : https://www.anjoulab.fr/-_-/res/c8f8c881-5fa2-4867-89ef-4736e668d545/binary/files/c8f8c881-5fa2-4867-89ef-4736e668d545/efa22e8b-17ac-4f63-bbf2-138c0e4550be
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Commentaires 1
Bonjour . Il y a un dossier tout chaud pour Anjou lab, celui du projet de Jacky Goulet pour artificialiser 20ha sur l’aérodrome deTerrefort avec son projet de panneaux solaires. Je pense qu’il y a bien assez de toits ou de parking sur Saumur pour accueillir des panneaux.