Saumur. 610 000 euros prévus pour le château fléchés sur le Temple protestant

La ville de Saumur bénéficiait au titre de l’année 2023 d’un montant de 610 000 euros de subvention pour des travaux de réfection du château, notamment sur l’aile nord. Toutefois, la municipalité a estimé que « ces travaux n’étaient pas nécessairement des plus urgents », et a donc décidé de les reporter. Mais afin de ne pas perdre cette enveloppe régionale et parce que d’autres travaux plus urgents sont actuellement à réaliser, la ville a demandé à la Région de pouvoir déplacer cette enveloppe pour d’autres travaux. Ce qui a été accepté. « C’est une vraie chance pour nous. Nous allons pouvoir utiliser cette somme pour les travaux du Temple protestant et ainsi poursuivre et terminer le chantier de restauration. D’autant que nous avons eu des coûts supplémentaires sur ce monument, faisant passer le budget de 1.2 million à près de 2 millions d’euros. Ces 610 000 euros sont donc plus que bienvenus », souligne Jackie Goulet, maire de Saumur. La ville souhaite également prioriser d’autres travaux d’ici la fin du mandat à savoir : « le dôme des Ardilliers qui est particulièrement fragilisé, la toiture de la mairie de Saumur qui présente des fuites. Il s’agit d’urgences bâtimentaires, plus importantes que l’aile nord du château qui n’est pas en péril. »

Et l’église de la Visitation ?

Lors du conseil municipal de ce mercredi 8 février, les élus d’opposition Bertrand Chandouineau et Bernard Henry ont interrogé le maire sur la question et l’état de l’église de la Visitation. Le premier précisant que le monument, par ailleurs mis en vente par la ville de Saumur, présentait « des infiltrations d’eau qui débouchent sur une poutre maîtresse, elle-même liée au couvent et à une maison d’habitation occupée par des Saumurois qui craignent que le mur ne s’écroule. Est-il possible de faire un minimum pour sécuriser ce site ? Il en va de la responsabilité de la ville. Par ailleurs, qu’en est-il de la vente de cet édifice qui au vu des travaux à réaliser me semble très compromise ? Peut-être faudrait-il envisager un jour une déconstruction pure et simple plutôt que de payer des pansements de restauration ». Et Jackie Goulet de répondre : « Je suis au courant de cette problématique et celle-ci est en cours de résolution. Nous avons contacté des entreprises pour la pose d’une membrane étanche. Par ailleurs, il nous serait tout bonnement interdit de déconstruire le site et l’objectif est bien toujours de le vendre. Nous avons eu plusieurs touches, notamment un investisseur américain très intéressé, mais le covid est passé par là et l’affaire est tombée à l’eau. Nous avons toutefois d’autres touches et je suis particulièrement confiant sur le sujet, notamment avec une entreprise spécialisée dans les monuments historiques. Il nous faut nous assurer que le repreneur ait les reins suffisamment solides, financièrement parlant, pour assurer la remise en état et que l’on ne se retrouve pas avec un monument en délabrement qui passe simplement du public au privé. Je suis même prêt à le vendre beaucoup moins cher si le projet vaut le coût et tient la route. »