Viser l’autosuffisance qualitative : à la recherche des sangs rares
Délivrer des produits sanguins adaptés à chaque patient nécessitant des transfusions : c’est la mission principale de l’EFS. Un travail quotidien qui mobilise tout l’établissement, d’autant plus lorsqu’il s’agit de soigner des malades porteurs d’un groupe sanguin rare ou moins fréquent. Si la plupart d’entre nous sommes familiers des groupes sanguins A, B, O et de leur système de Rhésus + et -, leur diversité est en réalité nettement plus importante et engendre de véritables défis transfusionnels. Les sangs rares sont des groupes sanguins dont la fréquence dans la population est suffisamment faible pour créer un déséquilibre entre le nombre de donneurs et les besoins des malades.
Il s’agit donc de trouver des donneurs de sang compatibles avec les malades pour leur offrir la transfusion la plus adaptée.
Tout le monde peut être porteur d’un sang rare. Toutefois, en France métropolitaine, les personnes originaires du continent africain, des Antilles et de l’océan indien ou bien ayant des ancestralités africaines ont davantage de probabilités d’être porteuses d’un groupe sanguin rare ou d’un phénotype dit « d’intérêt ».
La diversité de la France doit être reflétée dans les dons de sang
La France est un pays riche de sa diversité. Pour soigner efficacement l’ensemble des malades, l’EFS a donc besoin de donneurs de sang de toutes origines. Cette quête de sang rare peut s’avérer problématique du fait de besoins transfusionnels particulièrement importants au sein de certaines populations, notamment en raison de la présence de pathologies comme par exemple la drépanocytose, qui touche majoritairement des personnes d’origines africaine ou antillaise. « Pour les malades présentant des caractéristiques sanguines particulières, il n’existe pas d’alternative, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’autre groupe sanguin compatible pour la transfusion. C’est pourquoi nous avons besoin de donneurs de sang présentant ces mêmes particularités. Leur don est vital ! » Jacques Chiaroni, Directeur de l’EFS PACA-Corse. Lors de la première édition de la semaine de sensibilisation aux sangs rares, en 2021, l’EFS avait touché plusieurs millions de personnes, ce qui lui avait permis d’augmenter les prélèvements de personnes porteuses d’un sang rare. L’EFS espère faire venir de nouveaux donneurs de sangs rares à l’occasion de cette deuxième édition.
Pour savoir où donner et prendre rendez-vous dans la collecte la plus proche de chez vous, consultez le site de l’EFS www.dondesang.efs.sante.fr ou l’application « Don de sang ».
3 chiffres-clés
– Un groupe sanguin est considéré comme rare lorsqu’il concerne moins de 4 personnes sur 1 000
– 700 000 personnes possèdent un groupe sanguin rare en France
– 250 groupes sanguins rares répertoriés en France
À propos de l’EFS
Grâce au don de sang, donneurs et receveurs sont au cœur de l’économie du partage. Les 10 000 collaboratrices et collaborateurs, médecins, pharmaciens, biologistes, techniciens de laboratoire, chercheurs, infirmiers, équipes de collecte de l’Établissement français du sang, en lien avec des milliers de bénévoles, s’engagent au quotidien comme dans les circonstances exceptionnelles pour transformer les dons en vies et soigner ainsi 1 million de patients par an. Opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France, l’EFS a pour mission principale l’autosuffisance nationale en produits sanguins.
Il s’investit par ailleurs dans de nombreuses autres activités, comme les examens de biologie médicale, la thérapie cellulaire et tissulaire ou la recherche. Au-delà de la qualification des dons, les laboratoires de l’EFS réalisent différents types d’examens biologiques, hématologiques et immunologiques, des examens indispensables dans le cadre d’une transfusion mais également d’une greffe d’organe, de tissus ou de cellules. Avec plus de 500 millions de B réalisés par an, l’EFS est l’un des plus grands laboratoires de biologie médicale de France. L’Établissement français du sang est présent sur l’ensemble du territoire pour être au plus près des donneurs et des patients et porter ainsi des valeurs sans équivalent.
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Commentaires 2
Je suis révolté de ne pas pouvoir donner mon sang lors des collectes itinérantes parceque j’ai déclaré un excès de fer. Pour une histoire de « Protocole » on me refuse et je suis obligé d’aller à l’hôpital d’Angers ou Tours, une aberration quand on sait que l’excédent de fer est une question de génétique et que le sang est parfaitement utilisable. Oh Protocole quand tu nous tiens
est ce que la diversité es une richesse ,? surtout lorsqu’elle nous exporte ses maladies rares exotiques que sont par exemple la drépanocytose, la variole du singe,tuberculose
hepatite virale,, VIH ,amibiase,bilharziose,paludisme, bientôt ebola.. la liste est longue
les hôpitaux d’Ile de France sont encombrés par cette « richesse » mais chut! çà reste entre nous!!!