L’UEMA proposera un accompagnement dans un premier temps à la rentrée de 4 enfants, puis à terme de 7 enfants porteurs de troubles du spectre de l’autisme, âgés de 3 à 6 ans. « Les unités d’enseignements ont pour objectif l’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap. Ces dispositifs permettent une scolarisation adaptée avec un accompagnement très spécifique, mais toujours au sein d’un milieu ordinaire qu’est l’école. C’est très important puisque l’on va pouvoir en premier lieu prendre le temps de connaitre les enfants et de petit à petit les inclure dans des classes normales. D’abord pour quelques activités, puis à terme l’objectif est qu’ils puissent suivre un parcours classique de scolarisation », explique Myriam Sebti, Directrice unité d’enseignement pour l’association Les Chesnaies.
Faciliter l’apprentissage et l’inclusion
L’objectif de ces unités est de faciliter l’entrée dans les apprentissages, la socialisation et le langage avec des accompagnements éducatifs, thérapeutiques et une pédagogie adaptée. Pour ce faire, le pilotage pédagogique est assuré par un professeur des écoles. Une équipe de professionnels du médico-social complète le dispositif pour proposer un accompagnement global. Cette équipe de l’association Les Chesnaies est composée d’une éducatrice spécialisée, d’une éducatrice jeunes enfants, d’une aide médico-psychologique, d’une psychomotricienne à mi-temps et d’un neuropsychologue à mi-temps. Les autres enseignants et la direction de l’école sont bien évidemment associés au dispositif pour favoriser l’inclusion. « Le fait de disposer de professionnels du médico-social dans l’école est par ailleurs un vrai plus pour les enseignants. Ils pourront en effet profiter d’un échange de savoir et de compétences. L’équipe pourra être présente pour le repérage et le suivi d’autres élèves qui ne sont pas dans le dispositif, mais pour autant présents dans l’école », indique Myriam Sebti. Un travail est notamment mené avec les parents afin de poursuivre l’apprentissage à la maison.
Éviter les ruptures de parcours
Cette unité répond à une vraie demande, car beaucoup d’enfants touchés par des troubles de l’autisme ne sont pas scolarisés, ne le sont pas dans des conditions adaptées ou ne sont pas encore diagnostiqués si jeunes. « Un enfant qui a des troubles et qui est dans un schéma de scolarisation classique vit les choses très violemment », poursuit-elle. Peu d’écoles sont actuellement équipées de telles unités puisqu’il s’agit de la troisième dans le Maine-et-Loire. Deux autres se trouvent à Angers et Cholet. L’objectif pour l’association, la ville et l’éducation nationale est de poursuivre ce dispositif en ouvrant une unité en classe élémentaire. « Il ne faut pas qu’il y ait de rupture de parcours et qu’il n’y ait rien de prévu pour les enfants après trois ans passés dans cette unité. Si certains peuvent entrer dans une scolarisation classique, cela ne sera pas le cas pour tous. Il est par ailleurs très compliqué de dire aux familles qu’après avoir pu bénéficier d’un tel dispositif, leurs enfants n’auront plus rien au bout des trois ans », indique Jacques Rebières, directeur général de l’association les Chesnaies. De son côté le maire de Saumur s’est « engagé à travailler sur le sujet et faire tout ce qui est possible avec la présidente du Département pour que le dispositif se poursuive dans un collège saumurois. »
Un coût important
L’ouverture de telles unités représente un coût certain, mais pourtant nécessaire. L’Agence Régionale de Santé accompagne financièrement l’association qui a la gestion de ce projet d’UEMA dont le montant s’élève à 280 000 euros. La ville de Saumur a investi 23 910 euros pour effectuer les travaux permettant l’intégration de l’UEMA dans l’école de la Coccinelle. A ce montant s’ajoute également un financement de 37 602 euros de l’association pour les équipements et fournitures. Enfin, la ville de Saumur a recruté une accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) dont les missions seront d’assister l’enseignement de l’UEMA, d’accompagner les élèves dans les actes de vie quotidienne et dans les activités d’apprentissage. Le poste étant financé partiellement par le CCAS, cet agent encadrera également les enfants dans les activités extrascolaires proposées par la ville. Le coût salarial de ce dernier s’élève à 30 769 euros pour la période du 1er septembre au 31 août.
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Commentaires 3
IL EST INDIQUE QUE CELA A UN CETAINS COUT !!! CA ME CHOQUE, CAR L’EDUCATION DE SES ENFANTS N’A PAS DE VALEURS POUR MOI… CELA LEUR PERMET DE SE DEVELOPPER ET DE SOULAGER LES PARENTS. MALHEUREUSEMENT, IL N’EST PAS NORMAL QUE CES ENFANTS NE TROUVENT PAS DE PLACES AVEC DES PERSONNES QUALIFIES POUR LES EPANOUIR A LEUR RYTHMES.
Bonjour anthony. Je partage votre avis.
Il y a une demande des familles une nécessité pour les enfants. Alors merci pour cette initiative mais que de temps perdu…. Il y a encore tellement de chose à faire. Quand je vois le nombre de personnes sur la photo. Mon dieu les réunions…..
Bonjour ,
Je suis AESH , pour l’instant sans poste , pour la rentrée 2023-2024
je pratique depuis plusieurs années , en établissement scolaire
Si vous aviez des besoins en ce sens , je suis disponible , et prêt pour vous rencontrez
Je souhaite mettre à profit cette expérience , peut être au sein de votre établissement
plutôt que pour le moment me voir contraint à rester en attente d’un poste
Dans l’attente de votre réponse , cordialement