L’association SOS Amitié existe depuis une soixantaine d’années en France et est également présente en Anjou. Elle bénéficie du soutien de partenaires importants : Agence Régionale de Santé, Ville d’Angers, Ville de Saumur, Département du Maine et Loire, Mutualité Sociale Agricole… Une antenne a été ouverte en 2011 à Saumur, dans des locaux dédiés., mis à sa disposition par la municipalité. Le principe de cette association est d’offrir une oreille attentive 24h/24h aux personnes qui ressentent le besoin d’exprimer un mal-être ou d’avoir simplement un contact. « Nous recevons des appels de personnes aux difficultés très diverses, des personnes ayant des idées noires, en dépression, mais aussi des personnes isolées qui ont un besoin de parler à quelqu’un ou de partager un moment de vie », explique Philippe Pareige, le président de l’association en Maine-et-Loire. Les appels sont totalement anonymes et confidentiels., d’autant plus qu’une plate-forme téléphonique nationale distribue les appels.
A la recherche de nouveaux bénévoles
Cette association reconnue d’utilité publique, pour la prévention du suicide notamment, dispose d’un maillage de bénévoles sur le territoire qui donnent régulièrement de leur temps pour recevoir les appels ou échanger par messagerie internet. Pour la région Angers-Saumur, ces bénévoles sont présents au nombre de 45, dont 4 sur Saumur, et reçoivent environ 15 000 appels par an (2,5 millions chaque année en France). « Avec un temps moyen de 20 minutes par appel, pouvant différer de manière importante selon les besoins et la personne, un bénévole écoute chaque année jusqu’à 600 personnes », indique le président. Mais malheureusement, si cela peut sembler important, ce n’est pas suffisant. « Nous ne décrochons qu’un appel sur quatre, et un contact sur six sur le « chat » c’est pour cela que nous recherchons de nouveaux bénévoles », précise la directrice. D’autant qu’avec la crise sanitaire et les confinements, l‘association a vu les appels bondirent et enregistrer une hausse de 30% durant les périodes de contraintes sanitaires. « Parler et être écouté est déjà une première démarche pour aller mieux, cela permet dans de nombreux cas de décanter une situation », souligne Marie-Madeleine Verdier.
Des bénévoles formés
Les personnes intéressées pour prêter de leur temps et devenir une oreille bénévole devront cependant être motivées et suivre quelques étapes. « Il y a un premier rendez-vous avec les candidats durant lequel nous présentons l’association. La deuxième étape consiste à un entretien avec un psychologue qui permet de déterminer s’il y a des fragilités chez la personne qui souhaite devenir bénévole, car l’association est soucieuse de l’équilibre de ses bénévoles. Ensuite vient une formation de 4 mois avec une partie théorique de 40 à 50h et en parallèle une formation pratique ou le candidat assiste à des appels avec un écoutant plus expérimenté », détaille Philippe Pareige. Cette formation est assurée par des professionnels de santé (psychologues, psychiatres, sociologues…). « Cela demande quelques aptitudes, un certain « savoir être » il faut apprendre à écouter attentivement sans jamais juger ou donner de conseil. Il faut amener la personne trouver la solution par elle-même pour aller mieux. Il faut se faire à l’idée que cela peut être frustrant de ne jamais savoir ce que devient la personne, si l’appel a été utile pour elle. Et enfin il faut faire attention à ne pas se faire happer par ces échanges », alerte Marie-Madeleine Verdier. À tout moment de la formation les candidats peuvent arrêter s’ils jugent que cela n’est pas fait pour eux. La formation commencera au début du mois d’octobre avec des entretiens au début de l’été ce qui permet d’avoir ensuite quelques mois pour mûrir la réflexion.
Une oreille également pour les écoutants
Une fois dans le réseau de bénévoles, ils disposent d’un groupe de partage entre écoutants et avec la présence de psychologue pour échanger sur des situations difficiles, des appels marquants… « Mais tout n’est pas toujours sombre, il y a aussi des personnes qui appellent parce qu’elles sont seules et veulent simplement dire et entendre un bonjour, échanger sur un film qu’elles ont vu et apprécié, mais n’ont personne avec qui partager. Il y a aussi une véritable richesse humaine, une relation forte, des rencontres superbes. L’anonymat permet de dire des choses que l’on ne dirait jamais autrement. C’est une expérience formidable », confient de concert les deux représentants de l’association.
Infos pratiques : Les personnes intéressées doivent contacter le 06 84 36 45 09 ou le 06 79 23 31 85 ou par messagerie : sos-amitie-angers@orange.fr
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