Présidentielles 2022 : L’éclairage de personnalités politiques saumuroises #4 avec Simon Holley

Que pensez-vous du contenu en lui-même des débats ?

« L’actualité est évidemment marquée par l’intensification de la guerre en Ukraine et l’invasion par l’armée russe d’un pays souverain et européen. Cette crise, tout comme la crise sanitaire qui s’estompe désormais (et c’est heureux), nous rappelle cruellement ô combien le choix qui s’offrira aux Français les 10 et 24 avril prochain est crucial. Devons-nous aller vers une Europe plus forte ou devons-nous nous replier sur nous-mêmes ? Devons-nous encore dépendre de la Russie (mais aussi d’autres pays comme la Chine) pour faire rouler nos voitures, travailler nos machines agricoles et tourner nos usines ? Devons-nous anticiper dès aujourd’hui les changements qu’il faudra opérer du fait du réchauffement climatique déjà entamé ou devons-nous attendre que ce réchauffement renverse lui-même nos démocraties ? Le débat doit porter sur ces questions. L’entrée en campagne du Président désormais également candidat Emmanuel Macron marque la volonté d’y répondre avec pragmatisme et ambition. Les débats qui auront lieu dans les semaines à venir sauront, je l’espère, donner une visibilité nette aux Français quant aux choix qui s’offrent à eux, tandis que la campagne n’a pour le moment fait ressortir que de vieilles propositions loin de répondre aux vrais enjeux. »

Quels sont les thèmes que vous aimeriez voir aborder (ex. sécurité, solidarités, climat, services publics, pouvoir d’achats, sanitaire (vaccination..) ?

« La réforme profonde de l’éducation, tout comme la transition environnementale ou encore la gestion du grand âge me paraissent être des priorités.
C’est parce que nous sommes humanistes que nous nous devons à la fois garantir aux générations futures de vivre convenablement sur notre planète et garantir à nos aînés, ceux qui nous ont tant donné, une vie digne jusqu’au bout. Cela impliquera une réforme de la gestion de la dépendance, mais au-delà, de notre système de santé.
C’est aussi parce que nous sommes humanistes que l’éducation nationale doit être profondément réformée. Elle doit devenir une institution qui développe l’intelligence, individuelle et collective, plutôt que la mémoire. Une institution ancrée dans le réel plutôt qu’une institution encourageant la théorie diplômante.
Une autre réforme me paraît essentiel : celle des institutions. Les citoyens doivent pouvoir être davantage impliqués dans la décision puis l’action publiques. Cela impliquera d’importants changements, mais qui semblent nécessaires pour donner à tous l’opportunité de participer à la vie de la cité. »

Quel est le candidat qui vous séduit pour le moment le plus si vous souhaitez le dire ?

« Le Président de la République, au travers les crises, a démontré sa vision et son expérience pour mener notre pays vers des jours meilleurs. A l’initiative d’un renforcement de l’Union européenne qui parle aujourd’hui d’une seule voix face aux tentatives d’hégémonie russe, Emmanuel Macron est le seul candidat crédible sur le plan économique, écologique et régalien.

Face à la crise écologique d’abord, si beaucoup reste à faire, il est candidat de la transition. En portant à des niveaux inégalés les aides à la rénovation énergétique (plus d’1 million de bénéficiaires de MaPrimeRenov) et en accélérant massivement les aides pour acquérir un véhicule plus propre (1,2 millions de primes à la conversion versées), le Président s’est attaqué à la racine de nos émissions de CO², c’est-à-dire le chauffage (17% des émissions) et les transports (16% des émissions). En misant sur l’hydrogène vert (7 milliards d’euros d’investissement), il entend engager la transition de nos industries (19% des émissions) et des transports routiers (8% des émissions). En programmant la fermeture des dernières centrales à charbon (4% des émissions tout de même) et en organisant la transition énergétique dans les assiettes (manger moins de viandes importées notamment), Emmanuel Macron a fini de s’attaquer à toutes les sources d’émissions. Les efforts à réaliser sont encore grands, mais beaucoup a été fait.

Face à la crise économique lié à la pandémie, la gouvernement a par ailleurs pris ses responsabilités. La France, qui a été le pays le plus protecteur du monde avec plus de 13 millions de salariés et plus de 2 millions d’entreprises aidés, peut être fier d’être sortie de la crise plus forte qu’elle n’était en 2020. Le chômage est au plus bas depuis 2008 (depuis 1978 pour les jeunes !) et les investissements étrangers viennent massivement en France (1er pays européen en terme d’investissements étrangers depuis 2018). L’explosion de l’apprentissage montre par ailleurs que lorsqu’il y a une volonté politique, les choses changent : 700 000 apprentis en 2021 contre moins de 300 000 en 2017.

Enfin, face à la crise diplomatique et militaire en Ukraine, face à la guerre, les choix qui ont été ceux d’Emmanuel Macron de donner à nos armées un nouveau souffle en investissant massivement dans le matériel et les formations s’avèrent avec le recul si évidents. Les choix qui ont été ceux de notre Président, au nom de la France, de mener l’Union européenne vers un nouveau cap, ambitieux et exigeant, s’avèrent tous aussi salutaires. Sans une Europe forte, les sanctions contre la Russie ne seraient aujourd’hui pas en place. Sans une Europe forte, le risque pour notre propre sécurité serait encore plus grand, à l’heure où les tensions font craindre encore le pire.

Sans réserve et avec enthousiasme, je ferai donc de nouveau campagne pour faire réélire le Président Emmanuel Macron et ainsi lui permettre de continuer à réformer notre pays dans un esprit de conquête que la France n’a jamais perdu. »

Relire les précédents articles avec l’intervention de l’élu saumurois Bernard Henry (ici) ou encore du maire de Varennes-sur-Loire et président des maires ruraux de Maine-et-Loire, Gilles Talluau (ici), puis Georges Chabrier (ici).