Pratique. Tout ce qu’il faut savoir sur le moustique tigre, présent en Saumurois

Cette période estivale, alternant entre pluies et chaleur, est idéale pour la prolifération des moustiques. Si ces insectes sont souvent détestés pour leur piqûre qui démange et peut gâcher certaines soirées d’été, certains peuvent transmettre des maladies particulièrement graves, comme le moustique tigre. Voici un guide pratique avec les informations de l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire pour reconnaître le moustique tigre, le signaler et adopter les bons gestes pour lutter contre sa prolifération.

En Pays de la Loire, le moustique tigre est implanté et actif. Il a été détecté pour la première fois en 2014 en Vendée et s’est ensuite progressivement installé dans tous les départements de la région. Dans les départements de la région, son implantation n’est pas homogène et varie selon les communes dont certaines sont reconnues comme colonisées. Actuellement, la région Pays de la Loire comptabilise 33 communes colonisées. Le Maine-et-Loire compte 10 communes touchées dont la commune de Bellevigne-les-Châteaux depuis 2018 et Saumur depuis 2023. Consultez la carte de la présence du moustique tigre en Pays de la Loire sur : https://ars-pdl.fr/statistiques/moustiques/index.html#9/46.8179/-1.4653.

Moustique tigre : savoir le reconnaître et signaler sa présence

Le moustique tigre, ou de son nom latin Aedes albopictus, est noir rayé de blanc – ligne centrale blanche de la tête au thorax – pattes postérieures noires dont le tarse (segment après le tibia) présente cinq anneaux blancs et se termine par du blanc. Il se développe surtout en zones urbaines et péri-urbaines près des habitations – Le moustique tigre vit principalement à l’extérieur et pond ses œufs sur les parois asséchées de toutes sortes de contenants (souvent artificiels) susceptibles de se remplir d’eau (car les œufs doivent être mis en eau pour éclore). Il peut s’agir de vases, coupelles des pots de fleurs, seaux, arrosoirs, récupérateurs d’eau de pluie, avaloirs pluviaux, gouttières bouchées, terrasses sur plots…La végétation constitue ses zones de repos et les plantes fournissent sa nourriture (nectar). Il est particulièrement actif en journée de mai à novembre et vole à seulement 150m de son lieu de naissance. L’extension de son aire d’implantation se fait par transport passif (voiture, train, car, …).

Si vous pensez avoir repéré ou été piqué par un moustique tigre, signalez sa présence sur le portail de signalement du moustique tigre, à partir de photos ou d’un spécimen permettant son identification, sur https://signalement-moustique.anses.fr. S’il s’agit bien d’un moustique tigre et que le signalement provient d’un secteur géographique jusqu’à présent indemne, l’ARS demande à son opérateur de réaliser une enquête de terrain (porte à porte, couplé à une élimination physique des gîtes larvaires) afin d’évaluer la présence du moustique tigre. En cas de présence avérée, l’ARS met en place une surveillance de l’aire d’implantation du moustique tigre (via des pièges pondoirs) et incite la collectivité à limiter la prolifération du moustique tigre sur son territoire (via des actions de sensibilisation sur les bons gestes à adopter).

Attention : d’autres espèces de moustiques plus ou moins « zébrés » peuvent être confondues avec le moustique « tigre ». En savoir plus sur le site Surveillance moustiques : https://surveillancemoustiques.be/moustique-tigre

Un insecte particulièrement surveillé

Chaque année, pour apprécier l’avancée de la colonisation du moustique tigre et prévenir le risque de propagation de virus dont il peut être le vecteur (dengue, chikungunya, Zika), l’ARS des Pays de la Loire en lien avec Santé Publique France met en œuvre un dispositif de surveillance renforcée du 1er mai au 30 novembre. L’ARS Pays de la Loire s’appuie notamment sur des opérateurs habilités (publics ou privés). Il s’agit actuellement du laboratoire Inovalys pour le Maine-et-Loire. Le dispositif de surveillance du moustique tigre comprend plusieurs leviers :

La mise en place de pièges pondoirs : (Seau noir contenant de l’eau traitée par un larvicide et un support de ponte). Leur relevé a minima mensuel permet, si des œufs sont présents, de détecter la présence d’Aedes albopictus (ou d’autres moustiques vecteurs) et de surveiller l’extension de son aire d’implantation. Ce réseau sentinelle (composé de plus de 200 pièges) est déployé en différents points du territoire et permet notamment de suivre les sites à risque d’importation (ports et aéroports…), les sites sensibles (les établissements de santé…), les communes situées à proximité de zones colonisées,…

Le recueil et l’étude des signalements : via le site signalement-moustique.anses.fr. En signalant la présence du moustique tigre, les citoyens contribuent à la connaissance de nouvelles zones d’implantation.

L’investigation avec l’enquête épidémiologique : l’investigation autour de chaque cas d’arbovirose (confirmé de dengue, chikungunya ou Zika), pour limiter le risque de propagation du virus (et le nombre de malades). Elle repose sur une enquête épidémiologique qui est réalisée auprès du malade par l’ARS pour retracer l’ensemble de ses déplacements. Les préfets, en cas d’épidémie de maladie vectorielle, peuvent déclencher le dispositif ORSEC et mobiliser tout moyen public ou privé nécessaire à sa gestion.

D’avril à novembre : adoptez des gestes simples pour lutter contre sa prolifération

Le moustique tigre vit dans un rayon de 150 m autour de son lieu de naissance. Le moustique qui vous pique est donc né près de vous. Eliminer les lieux de ponte autour de votre domicile constitue le moyen le plus efficace pour lutter contre la prolifération de ce moustique. Chacun, en adoptant des gestes simples, peut participer à cette lutte. La femelle moustique tigre a besoin d’eau pour pondre… Sans eau, il n’y a pas d’éclosion des œufs, donc pas de nouvelle génération de moustiques. Une seule solution : coupez l’eau au moustique ! Réalisez ces gestes simples régulièrement, vous éliminerez ses lieux de ponte et limiterez sa prolifération.
– Videz au moins une par semaine les petites réserves d’eau : coupelles de pot de fleurs, gamelles pour animaux, caisses, poubelles sans couvercle, seaux, arrosoirs, pieds de parasol, jeux pour enfants…
– Couvrez par un couvercle hermétique ou une moustiquaire les récupérateurs d’eau de pluie, les bidons et les petites piscines.
– Vérifiez le bon écoulement de l’eau au niveau des terrasses et caillebotis, gouttières, chéneaux, caniveaux, bondes et siphons d’extérieur…

©ARSPDL

Infos pratiques : Plus de renseignements sur https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/moustique-tigre-savoir-le-reconnaitre-et-signaler-sa-presence et sur https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/moustique-tigre-adoptez-les-bons-gestes.

 

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